CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  234 

 

 

 

 

n°234
 
" Habemus Papam "

 

 

(2011)-(Fr,It)-(1h42)  -     Comédie dramatique 

 

Réal. :     Nanni Moretti  

 

Acteurs  :  M.Piccoli, N.Moretti,  ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Une ode inspirée à la liberté individuelle, une réflexion mordante sur les aléas du pouvoir, une critique chronique de la psychanalyse, un composé très subtil de drôlerie et de mélancolie.

Non seulement "Habemus Papam" n'est jamais où on l'attend, mais il tient le parfait équilibre entre la comédie — les cardinaux, montrés comme de grands enfants attendrissants, participent à un tournoi de volley en attendant le retour de leur chef évadé! — et la mélancolie incarnée par Piccoli, bouleversant de vulnérabilité.

Vous connaissez l'expression "monstre sacré" ? Elle se joue là, devant vous.

La beauté de "Habemus Papam" réside dans cette indécision qui en fait une sorte de film-catastrophe sans objet, partagé entre déni (la comédie dans les arcanes du Vatican) et consternation (le monde extérieur figé dans la terreur).

Il ne faut pas en mésestimer le versant tragique: une réflexion plus profonde qu'il n'y paraît sur la perte de la spiritualité dans un monde où chacun essaye de dominer, de prendre le pouvoir, de se vendre ou de passer pour une référence sans en avoir les compétences.

Une fable malicieuse bien davantage qu'une critique des us et coutumes du Vatican. Une oeuvre touchée par la grâce de l'humour.

Une oeuvre riche aux multiples lectures, admirablement servie par son interprète principal. Impossible d'imaginer aujourd'hui un autre comédien prêtant ses traits à ce personnage forcément hors-norme.  On pourra bien trouver à "Habemus Papam" quelques longueurs en son milieu, vite rattrapées par de très belles idées de mise en scène, flirtant avec un léger onirisme très gracieux.

Qu'arriverait-il si le pape choisi par le conclave refusait sa charge ? Nanni Moretti fait cette hypothèse bizarre dans "Habemus papam", film déroutant, filandreux, saugrenu parfois, qui s'étire en détours.

Vingt-cinq ans après "La messe est finie", Nanni Moretti investit de nouveau le terrain religieux. L'intention est louable mais le résultat mitigé. Si l'ensemble des séquences avec Michel Piccoli confine au sublime, celles du psy Moretti (hormis sa première intervention) sombrent dans la moquerie facile.

L'ironie si typique de Moretti tourne ici à vide, la caricature du monde ecclésiastique ne servant jamais vraiment le récit principal et manquant singulièrement de vie, voire de piquant.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Lorsqu'un personnage s'adresse immédiatement à Moretti pour lui demander s'il croit en dieu, l'intrigue du film est lancée brillamment. D'une grande beauté sur les erreurs de la religion mais également sur la vérité sur soi même que chacun doit chercher pour atteindre une certaine paix. Une très belle histoire portée par une bonne mise en scène et un scénario de fer.

L’immense Michel Piccoli incarne le cardinal Melville (clin d’œil au réalisateur français ?), un pape en proie au doute à la suite de son élection par le Conclave. L’acteur de 86 ans fait preuve d’une puissance et d’une humilité incroyables dans l‘un de ses plus grands rôles assurément. Si elle souffre de quelques longueurs et de scènes trop burlesques, cette comédie dramatique, signée Nanni Moretti, improbable et corrosive sur le pouvoir, la psychologie, la place de la religion et plus précisément celle du Vatican au cœur de notre société moderne est un grand film de réflexion sur la condition humaine.

Un vrai bijou de Nanni Moretti : original, surprenant, fin, subtil, tendre. Je ne m'attendais pas du tout à ça. C'est un film à la fois émouvant et drôle. L'interprétation de Michel Piccoli est génialissime. Le monde clérical est présenté sous un angle presque enfantin mais terriblement attendrissant et hilarant. Une bouffée d'air frais, avec derrière une vraie réflexion sur la spiritualité, les rêves perdus, la conscience de soi et de ses responsabilités. 

C'est un sujet universel que traite Nanni Moretti à travers cette histoire : chacun y trouvera le message qui lui correspond. Pour moi il s'agit avant tout d'une réflexion sur la place que nous occupons, sur Terre comme individu ou dans nos univers respectifs, par rapport au poids des responsabilités auxquelles nous sommes parfois confrontées. L'envie de fuir et la liberté de le faire. L'humilité aussi, la capacité de voir la réalité en face et de l'accepter. Très belle oeuvre.

 

Ce que l’on retiendra uniquement de ce film, c’est la prestation de Michel Piccoli, face à une mise en scène des plus apathique, n’aidant absolument à entrer au cœur du film et à s’y’intéresser jusqu’au bout, malgré une première partie réussie, Habemus Papam (2011) sombre dans le grand n’importe quoi en seconde partie (notamment avec le tournoi de volley entre cardinaux). Finalement, l’ennui prend le dessus, ce qui est vraiment regrettable de la part d’un film si prometteur.

 

Heureusement que je suis clouée au lit et qu'on m'a prêté quelques dvd. J'ai hésité à changer de film au moins 10 fois mais je suis allé au bout. Je me suis franchement ennuyée. Le film est vraiment long, les personnages peu attachants et le scénario est creux. Le film peut se résumer à une phrase : c'est l'histoire d'un pape qui doute.

 L'idée de base avait de quoi soulever de nombreuses questions qui sont abordées mais surtout vite diluées sous une apparence de fausse légèreté qui n'apporte rien ! Piccoli s'en sort assez bien mais semble quelquefois hagard et ailleurs tandis que les autres cardinaux sont plutôt eux, du domaine de la caricature ! Ces personnages ne reflètent absolument pas ce qu'ils sont dans la réalité et c'est bien dommage de passer à côté de ce point important ! On en oublie tout l'impact, tout le poids de leur parole ! On imagine quelle force aurait pu émerger de ce film s'il avait été un peu moins sur tous les fronts, un peu moins brouillon ! Au lieu de cela, ce film tourne trop vite à la farce, à la pantalonnade !

Stupide et ennuyeux. Un bon sujet dont le traitement est complètement raté. J'étais pourtant prévenu : le bobo des Cahiers du Cinéma lui avait attribué 4 étoiles. C'est toujours le signe certain d'un super-navet.

 

 

 

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