CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2333 

 

 

n°2333
 
" Daaaaaali ! "

 

 

(2023)-(Fr)-(1h18)  -       Comédie  dramatique   

 

Réal. :     Quentin  Dupieux    

 

 

Acteurs:  A.Demoustier, G.Lellouche, E.Baer ...

 

Synopsis

 

 

Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

En s’emparant pour la première fois d’une figure célèbre, Quentin Dupieux concocte à nouveau la recette désormais bien connue de son cinéma, un casting détonnant au service d’un film concept, drôle et déconstruit. Il pousse cette fois-ci tous ces curseurs au maximum et dans une outrance assumée, parvient à saisir une certaine vérité de Salvador Dali dans ce portrait-hommage.

En faisant de chaque plan la pièce d’un puzzle absurde, Quentin Dupieux nous donne envie de recomposer l’image finale qu’il se fait de Dali. Son film le plus ludique depuis un moment.

Ce Dali dans tous ses états souffle sur la poussière des musées, invente son propre personnage, bouscule sa légende. Entre deux éclats de rire, on percevra cette chose si rare, l'amour du cinéma.

Un esprit buñuelien plane sur cette évocation libre du fantasque maître catalan. Dalí est une figure de la commedia dell’arte, de la comédie humaine. Il n’est pas forcément un grand peintre, mais il est pour Dupieux un personnage, un inoubliable Polichinelle. Une figure du passé.

Un régal absolu de poésie absurde et de comédie pure, qui nous met la tête à l’envers.

Fourmillant de piques bien senties contre l’égocentrisme hors-sol de l’artiste et le mépris arrogant d’une pseudo-élite culturelle, l’exercice de style apparaît comme le négatif de « Yannick » : moins drôle que névrotique, hanté par le complexe de l’imposteur, plus fort sur la forme et rapporté à l’œuvre du réalisateur que sur le fond, un peu court.

Tout en riant à des gags démentiels, les fans reconnaîtront donc le thème de l'horreur (ou non) du vieillissement, en passe depuis "Incroyable mais vrai" de devenir l'obsession monomaniaque de Dupieux.

S’opère alors une mise en abîme bricolo-rigolote autour de la représentation et des traces qu’elle laisse sur un tableau, un petit ou un grand écran, un rêve voire sur le visage des multiples acteurs qui incarnent le rôle-titre… Un peu partout donc, sauf peut-être dans l’imaginaire du spectateur.

Mr Oizo est-il devenu Mr Oisif ? Dupieux continue de s’amuser mais il semble aujourd’hui un peu seul à bord.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Et si demain tout le monde parlait en roulant exagérément les r et en transformant les adjectifs de manière hyperbolique, avec les yeux exorbités, le monde serait sans doute plus drôle. Daaaaaali ! est un portrait démesuré d'un fou génial, à l'égo boursouflé, un tableau biscornu et irrésistible dans le style Dupieux, qui ose tout et à cela qu'on le reconnaît et qu'on lui est reconnaissant de refuser le conformisme assez partagé du cinéma actuel, souvent cloué au sol par son manque d'audace. Dali, peintre dément, est désespérément hors du commun des mortels et solitaire et c'est aussi ce que le film montre, la peur de la vieillesse et de la mort en bandoulière. C'est plus qu'un clin d’œil que le cinéaste adresse au Buñuel de L'âge d'or, un hommage plutôt, à un réalisateur qui choquait le bourgeois et inventait, à sa manière, l'exercice de style, dans une forme héroïque et scandaleuse. On en a vu d'autres au cinéma, depuis un siècle, mais Dupieux reste un authentique créateur de concepts qui parfois se rate, c'est humain, mais souvent éblouit par son inventivité. Daaaaaali est un excellent cru, une vengeance délicieuse contre tous les biopics compassés qui submergent nos écrans. Et ses acteurs le suivent sans barguigner, Anaïs Demoustier, en tête, formidable, tout aussi brillante dans sa simplicité que les incarnations du peintre parmi lesquelles on pourra saluer en priorité, même si le choix est subjectif, Jonathan Cohen et Édouard Baer.

Voilà un film d'une empreinte rare ! Quentin Dupieux a réalisé, écrit un film "surréaliste" avec un humour à lui ! On aime ou on aime pas, c est absolument génial ! Tous les acteurs qui interprètent Dali sont absolument fantastique ! Aucun ne fait défaut. Chacun joue une personnalité différente de Dali, et cela fonctionne à merveille. Je parle même pas de la réalisation atypique de Dupieux... Génial !

Deuxième films vu pendant le festival Télérama. Je l'ai vu en avant-première et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Franchement, du pur délire et un pur délice. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant ce film. Aucune longueur, aucun temps morts. Hilarant du début à la fin, les acteurs sont excellents. Je retiens surtout l'interprétations d'Édouard Baer et de Jonathan Cohen qui sont tous les deux formidables dans leurs interprétations. Les autres acteurs de ce long métrage s'en sortent vachement bien aussi, les décors sont beaux, les dialogues sont très bien écrits et la musique est superbe. Bref, un excellent film qui vous fera du bien, hilarant, un excellent casting. Je vous conseillerais d'aller voir ce film dès sa sortie. Je pense que vous n'allez pas le regretter.

 

La patte de Quentin Dupieux c’est de faire court (78 minutes ici). Ce qui ne laisse pas le temps de s’ennuyer. Et son genre c’est l’absurde, le décalé, le loufoque. Se servant ici d’un personnage qui ne l’est pas point – Salvador Dali –. « Je suis fou… », c’est lui qui le disait, euh « du chocolat Lanvin » (1968) pour ceux qui ont connu. Le casting est de qualité, des comédiens de talent connus et reconnus. On ne peut s’empêcher de penser qu’ils se sont beaucoup amusés. Et moqué aussi ? C’est du Dupieux. Ses voies sont parfois impénétrables. C’est ça qu’on aime ou pas. Car, à n’en pas douter, il y aura des spectateurs qui ne seront pas réceptifs à ce genre de 7ème art. C’est qu’ils ne connaissent pas l’œuvre de Quentin Dupieux et qu'ils n'ont donc pas les repères pour apprécier ! Et quant à moi je ne connais pas l’œuvre de Dali et n’en ai d'ailleurs nulle envie. Des gouts et des couleurs, on ne discute pas.

 

"Daaaaaalí" de Quentin Dupieux est une comédie satirique loupée selon moi. En effet au vu du synopsis, j'étais plutôt emballé par ce faux biopic consacré à Salvador Dalí malgré la prouesse artistique de faire jouer le célèbre peintre espagnol par 6 acteurs différents (Édouard Baer, Jonathan Cohen, Gilles Lellouche et Pio Marmaï,...) la sauce n'a jamais pris pour moi à cause d'une histoire qui part dans tous les sens qui se répète et qui au final ne présente que très peu d'intérêt, première déception de l'année.

J’avais adoré le ton décalé de Yannick. J’ai détesté Daliiii, Dupieux a poussé le loufoque et surréaliste à son paroxysme et personnellement je ne suis jamais rentré dans le film. J’ai trouvé le temps long, l’intrigue pénible a suivre, l’humour trop peu présent. Il serait peut-être temps de ralentir le rythme des sorties de film pour le réalisateur.

Absolument, complètement, incroyablement... Maaaauvais ! Vous passerez 30 premières minutes agréables et puis cela ira vers le néant. Des acteurs hors sujet, pauvre Pio Marmai qui a l'air de se demander ce qu'il fait là. Lellouche aussi , ou pas , mais qu'il est nul dans ce rôle. Seuls Baer et Cohen sauvent les meubles d'un naufrage aaaabsolu. Dupieux a de moins en moins d'idées, empile les stars comme des cubes et sort des films non finis. Yannick fut un trompe l'oeil, les dernières productions de Dupieux sont en majorité passables. Triste à écrire quand on adore le réalisateur.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA