CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2324 

 

 

n°2324
 
" The Father "

( Le Père )

 

(2021)-(An,Fr)-(1h38)  -      Drame    

 

Réal. :     Florian  Zeller   

 

 

Acteurs:  A.Hopkins, O.Colman, M.Gatiss ...

 

Synopsis

 

 

THE FATHER raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Mais c’est aussi l’histoire d’Anne, sa fille, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Anthony Hopkins joue de sa propre vieillesse, de sa vulnérabilité, de sa fragilité, de ses questions face à la maladie de la mort. À ce jeu vrai, démasqué, sans art d’artifice, l’acteur octogénaire est bouleversant et magistral.

Labyrinthe mental bouleversant, The Father est une expérience viscérale et proprement époustouflante de la déliquescence humaine. Un très grand premier film.

Refusant le naturalisme, Florian Zeller utilise les techniques du cinéma pour illustrer ce chaos mental et le faire ressentir au spectateur et envelopper son huis clos d’une angoisse presque polanskienne. Terrible et déchirant.

Une plongée dans la démence sénile qui flirte avec le thriller.

C’est un travail sur le fil : d’un côté, Zeller construit un décor oppressant et s’en sert dans un dispositif qui reflète l’état d’esprit de son héros égaré ; de l’autre, Hopkins affiche une pointe d’ironie élégante – c’est sa marque de fabrique – envers ces gens qui lui affirment des choses contradictoires.

Un drame poignant, qui traite du vieillissement, de la perte de mémoire qui l’accompagne, des dilemmes posés à l’entourage. Interprétée par un grand acteur qui a l’âge du rôle, l’œuvre recourt à un dispositif narratif complexe, qui vise à faire partager au spectateur le désarroi du personnage.

Ce récit sur un père perdant tous ses repères est servi par un professionnalisme tout hollywoodien, un grand Hopkins, et une approche superficielle mais très maline.

Un scénario malin mais parfois vain.

The Father ne tranche pas entre un cinéma subjectif et l’explicitation constante de son propos au moyen de lourds symboles.

The Father voudrait s’en tirer avec tous les honneurs : celui de la performance prête-à-primer, de l’émotion, de la mise en scène comme tour de force ostentatoire, adossée à la sûreté de son dispositif de théâtre mental.

Le maniérisme de The Father expose les limites d'Anthony Hopkins, comme dans le plan éprouvant où il fait des claquettes. On pouvait espérer meilleur testament que cette absence de rythme et de poésie.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Si le sujet de la vieillesse et des maladies dégénératives a déjà été abordé avec de superbes films comme " Still Alice" avec la merveilleuse Julianne Moore, la grande originalité de " the Father " est de proposer la perte des repères de vie comme de ceux qui vous sont proches par le prisme de ce père magistralement interprété par Anthony Hopkins.
Entre réalité et délire dû à la maladie, le spectateur est plongé lui aussi dans cette perte de repère des gens et des lieux, ressentant au plus profond ,tout comme cet homme, le malaise et la souffrance de vivre dans cet abîme terrifiant. Face à lui, l'oscarisée Olivia Colman dans le rôle de sa fille, livre une partition bouleversante de ceux qui en face, doivent affronter cette terrible épreuve en restant le plus dignes et le plus patients possible. Un film dur et éprouvant, sans pathos, courageux, assumé et totalement réussi dont l"émotion demeure encrée bien après les dernières images du générique.

C'est un grand OUI pour du grand cinéma. "The Father" est sûrement le seul film à nous procurer la sensation étrange que tout est absolument logique et cohérent pour les autres mais pas pour nous, qu'on nous ment, qu'on nous vole en permanence, qu'on nous fait du mal et qu'on tente de nous tromper. Au fond, c'est le seul film à nous mettre à la place d'une personne avec des troubles de mémoire, à nous faire pleinement comprendre sa perception biaisée du monde et la peine qu'elle fait vivre aux autres sans le vouloir. Anthony Hopkins et Olivia Colman jouent divinement bien, et on pleure, on pleure. Sur la première demi-heure, je trouvais que c'était un très bon film, sur la suite, j'ai eu la conviction qu'il s'agissait d'un film vraiment hors du commun. Et quel plaisir étrange cela fait d'être étonné par du cinéma (matière dont on pensait connaître les codes) quand on vit une période aussi incertaine que la nôtre.

Ce qui m'a pratiquement plus impressionné que la performance géniale de ce comédien ayant incarné le fameux Docteur Hannibal Lecter, c'est que le réalisateur Florian Zeller ne nous a pas simplement montré un homme atteint de cette maladie neurologique dégénérative, il a également réussi à plonger le spectateur à l'intérieur même de ce qui se passe dans la tête de quelqu'un sombrant dans cette épreuve terrible... Et là franchement, au niveau réalisation, il faut reconnaître que c'est vraiment très très fort ! Un film brillant d'intelligence, de sensibilité, d'humanité et d'émotion.

Thriller ? Drame ? La bande annonce laissait planer le doute. Il s'agit d'un labyrinthe mental traitant de la vieillesse et de ses naufrages, avec un casting époustouflant, porté par la prestation grandiose de Sir Anthony Hopkins. Ce film est absolument bouleversant et nécessaire.

 

Mis en scène de façon à nous présenter la confusion mentale d'un vieux monsieur atteint d'Alzheimer, The Father est perturbant. C'est ce qui en fait son succès dans les cérémonies de récompenses. Il est en outre remarquablement interprété par Anthony Hopkins et Olivia Colman. Mais à force d'être dans une tête confuse, le spectateur ne comprend plus vraiment ce qui se passe. L'émotion prime tellement sur l'intellect que ça en devient anecdotique.

Il était inéluctable que l'auteur de théâtre français contemporain le plus joué au monde, Florian Zeller, passe un jour ou l'autre derrière la caméra pour adapter l'une de ses pièces à succès. Le choix du Père s'imposait et avec l'aide de Christopher Hampton au scénario, excusez du peu, le projet avait toutes les chances de déboucher sur un succès. Vu l'accueil reçu à Sundance puis les 6 nominations aux Oscars, les espérances de Zeller se sont réalisées. Le sujet est fort, un voyage dans l'esprit confus d'un homme aux prises avec une démence progressive, et l'exercice est de haut vol, magnifié par un stradivarius nommé Anthony Hopkins, d'une perfection absolue. Ce "jeu" constant entre la réalité et les déformations de la conscience d'un esprit malade est parfaitement exécuté, prenant à témoin le spectateur qui doit faire lui-même le tri entre ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Une gymnastique intellectuelle qui rappelle celle imposée par l'extraordinaire Providence d'Alain Resnais, à la seule différence que ce dernier était du pur art cinématographique alors que The Father ne s'affranchit pas, volontairement, de son origine théâtrale, malgré une mise en scène déliée où champs et contrechamps alternent. La manière de Zeller tient donc son public à distance, sentiment renforcé par une pudeur affichée, de peur sans doute de verser dans une trop grande sentimentalité. Sur le thème de "Il faut bien que vieillesse se passe", avec douleur, mélancolie et déréliction, The Father est impeccable et brillant mais il y manque, peut-être un brin d'humour, de fantaisie et d'audace pour emporter davantage et bouleverser.

 

En prenant comme prétexte la maladie d'Alzheimer, Florian Zeller nous dépeint le quotidien d'un vieil homme qui perd la tête ainsi que de celui de sa fille qui subit ce drame. Malheureusement, Zeller se perd dans son scénario en nous perdant nous aussi en cours de route. Ceux qui ont accompagné des victimes de cette maladie (comme moi, et à deux reprises) ne s'y retrouveront pas dans cette histoire. Sans le talent de Sir Anthony Hopkins et d'Olivia Coleman, ce film n'aurait pas eu le succès qu'il connaît aujourd'hui.

Le film est superbement joué par l'actrice principale mais Anthony surjoue. Le succès du film tient au jeu d'acteurs mais il ne reste pas grand chose de ce naufrage qu'est la maladie de l'âge. C'est un succès exagéré. C'est plus tenu que Falling mais rien de nouveau au cinéma sur ce thème. Au final en dessous de mon attente.

Bien que ce film m'ait renvoyé à la maladie de mon père, il m'a laissé parfaitement insensible, à part deux scènes - lorsque la fille quitte la maison de retraite, le coeur serré par la culpabilité et lorsque le vieil homme pleure pour retrouver sa mère. Sinon, c'est très répétitif et une fois qu'on a compris que l'on égarait le spectateur comme la maladie égare le vieil homme, on a tout compris

Aïe aïe aïe comment avec des premières minutes prometteuses on peut faire un film aussi rasoir et aussi peu émouvant? Ce petit procédé du scénario tient 20 minutes! Les comédiens sont bons. La pièce a marché donc il fallait forcément en faire un "film"? J'ajoute que le procédé implique une incohérence majeure : à savoir que le père est moins lucide au début qu'à la fin, or c'est forcément le contraire avec cette maladie...

 

 

 

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