CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2318 

 

 

n°2318
 
" A perdre la raison "

 

 

(2022)-(Fr,Be,Sui,Lux)-(1h51)  -      Drame   

 

Réal. :     Joachim  Lafosse   

 

 

Acteurs:  N.Arestrup, T.Rahim, E.Dequenne ...

 

Synopsis

 

 

Murielle et Mounir s’aiment passionnément. Depuis son enfance, le jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Quand Mounir et Murielle décident de se marier et d’avoir des enfants, la dépendance du couple envers le médecin devient excessive. Murielle se retrouve alors enfermée dans un climat affectif irrespirable, ce qui mène insidieusement la famille vers une issue tragique.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Ne manquez surtout pas " A perdre la raison ", drame signé Joachim Lafosse qui tente de faire comprendre la détresse d'une mère, par une mise en scène d'une sobriété bouleversante, menée par l'impressionnante Emilie Dequenne.

Joachim Lafosse vise juste et fait fort. Les acteurs sont extraordinaires,. Le scénario du film est implacable, la mise en scène est imparable.

L'un des films les plus forts, les plus intelligents et émouvants qu'il nous ait été donné de voir sur un écran depuis longtemps.

Une fiction virtuose dans sa manière de tisser jusqu'au vertige, sans manichéisme psychologique ni facilité d'écriture, la spirale tragique du double tranchant des sentiments amoureux, de l'emprise et la soumission affective ainsi que du poids délétère des dettes morales ou matérielles.

La puissance d'évocation du film, qui fait de la douceur une arme plus destructrice que la violence, est indéniable. Les acteurs y sont impressionnants d'intensité dans la retenue, la mise en scène, en caméra portée et cadrages serrés, soutenue par une musique baroque qui court droit à la mort, est oppressante à souhait.

Le nouveau film de Joachim Lafosse impressionne par la maîtrise de son récit. Laquelle est aussi sa limite, tant elle peine à s'équilibrer avec la perte de contrôle de son personnage principal.

On n'a strictement rien dit, et mis le doigt nulle part, quand on se contente de se ranger derrière un personnage pour décortiquer un acte monstrueux (à ce compte-là, tous les faits divers sont interchangeables, tout devient possible : pourquoi pas un remake compatissant de La Chute ? De Hannibal ? Du Grinch ?).

 Ce film pénible n'est, à l'arrivée, qu'un dispositif sadique, une machine à faire – et à regarder – souffrir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film bouleversant. Déjà le nouveau long métrage de Joachim Lafosse brille par son audace narrative - principalement dans son utilisation très casse-gueule de l'ellipse - sidère ensuite par la prestation unique d'Emilie Dequenne, la prestance terrible de Niels Arestrup et le quasi contre-emploi de Tahar Rahim et finit par totalement désemparer dans sa tension émotionnelle, alimentée par un sujet tout à fait inconfortable, presque intenable. A perdre la Raison se boit des yeux sans que l'on en manque une miette, d'une efficacité telle qu'on oublie complètement que l'on regarde un film. Mais il ne divertit pas : il recentre le spectateur face à une réalité, celle du propos parfois romancé tenu par Joachim Lafosse. Voilà un pur drame cancérigène que peu de cinéastes français sont capables de concocter, confirmant ce que je pensais déjà du réalisateur d'Elève Libre : un immense talent de conteur et de direction d'acteurs. Déchirant, écoeurrant, déprimant : A perdre la Raison est une vraie claque !

Un film dont on a pas beaucoup parlé malgré sa très bonne qualité. A perdre la raison est un film très dur dont on voit le terrible dénouement approché inexorablement. La qualité des trois protagonistes rend cette histoire encore plus crédible, je n'ai jamais vu Emilie Dequenne aussi bonne au cinéma. Bref, le meilleur film français de cette rentrée 2012.

Excellent film, plein de bonheur, de couleurs, de soleil et d'enfants, mais ou sourdre une angoisse profonde qui peu à peu prend le pas sur tout le reste. Niels Arestrup comme d'habitude est parfait en gentil "parrain" qui dégage une peur, peut être, mais aussi une emprise maléfiquement bon enfant sur tout son entourage, Emilie Duquesne mérite son prix d'interprètation on la voit dépérir, s'étioler et s'éteindre au fil du film, et l'on sait d'avance qu'il n'y a pas d'issue.Film sobre et parfait.

 

J'a trouvé ce film fort et fait de façon intelligente tout en étant ennuyeux à la fois avec un peu trop de longueurs à mon goût. Cela ne nuit en rien au talent des acteurs. Emilie duquenne qui nous donne une leçon de cinéma dans le personnage de cette jeune femme, qui va sombrer petit à petit jusqu'à commettre l'irréparable. Tahar RAHIM toujours juste, grave, émouvant dans le rôle de ce jeune homme sous la coupe de son père adoptif et aveuglé par l'amour de celui-ci. Niels ARESTRUP fabuleux dans le rôle de père adoptif, étouffant, manipulateur, aux multiples facettes,

Se saisir d'un fait divers si terrible et essayer de l'expliquer avec un film , franchement c'est casse gueule, et Lafosse s'en tire honnêtement mais sans plus . Dequenne est incroyable . Son immense prestation permet de relever le film . Mais je trouve dans l'ensemble , la fiction qu'en fait Lafosse , un peu caricatural.

 

A Perdre La Raison commence mal car Joachim Lafosse a pris le parti de dévoiler le dénouement dès les premiers instants: 4 cercueils de petite taille, qui plus est blancs, en train d'être chargés en soute, on a vite fait de faire le lien ce qui casse donc complètement l'effet de surprise et gâche une partie de l'intérêt du film, qui de toute façon est minime. En effet, on a affaire à un scénario superficiel, qui pose beaucoup de questions mais qui n'apporte que peu de réponses, laissant le spectateur sur faim ce qui s'avère très frustrant. On a du mal à saisir les enjeux et à comprendre ce qui motive les uns et les autres car sous couvert de suggérer, le film n'approfondit en fait rien. L'intrigue est très, très limitée, les ressorts dramatiques sont quasi inexistants et le manque criant de dialogues est aussi lourd que l'ambiance qui règne au sein de cette famille pour le moins particulière. On retiendra surtout de ce film le personnage d’André, assez intriguant et excellemment bien campé par l’inoxydable Niels Arestrup.

Nul!!! J'ai regardé ce film parce que je suis fan de N.ARESTRUP. Ce film est long, même incompréhensible, pourquoi la fille a perdu la raison jusqu' à un acte insensé de tuer ses propres 4 enfants. Très décue.

A perdre la raison ? Ce qu'il y a de sûr, c'est que j'ai perdu mon temps à regarder ce film : le scénario est consternant : sans même regarder le casting, j'aurais juré qu'il était à plusieurs mains ! Bingo ! Ici, ils s'y sont mis à trois, dont le réalisateur de surcroit qui aurait mieux fait de peaufiner un peu plus sa mise en scène ! Il en résulte une histoire à laquelle je n'ai pas adhéré une seconde, faite de longueurs, de lenteurs.Heureusement, Emilie Dequenne enlève un peu de souffrances à ce purgatoire cinématographique ! Peut-être que les amateurs de cinéma d'art et d'essai apprécieront ? En tout cas, moi je conseille de ne pas y perdre son temps. Et je ne suis pas le seul à le décrier : ce fut un bide commercial avec 150 000 entrées !

Voilà encore un de ces non-films à prises de vues hideuses. Le caméraman n’a même pas la délicatesse de retenir son souffle lorsqu’il tient la caméra à l’épaule comme on l’apprend dans n’importe quel manuel : cela nous vaut une image qui tremble sans arrêt de haut en bas au grès de la respiration de ce rustre. Les acteurs, comme il se doit aujourd’hui pour faire soi-disant réaliste, n’articulent pas, on ne comprend rien à ce qu’ils disent. Le cinéma c’est de la fiction donc de la convention. Si vous voulez des tranches de vie regardez « reportage » sur TF1 le samedi. C’est bien mieux que ces films prétendument réalistes. Les dialogues se révèlent d’une platitude insondable. La narration est d’une médiocrité crasse, l’histoire sordide, l’éclairage miteux. Non, vraiment, il y en a marre de ces torchons bâclés à la Dardenne! Si vous aimez le cinéma, le vrai n’allez pas voir ce résidu de cloaque.

 

 

 

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