CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2314 

 

 

n°2314
 
" La rue rouge "

 

 

(1945)-(Am)-(1h43)  -      Drame    

 

Réal. :     Fritz  Lang   

 

 

Acteurs:  E.G.Robinson, J.Bennett, D.Duryea ...

 

Synopsis

 

 

Petit caissier sans histoires, Christopher Cross rencontre, suite à une soirée arrosée, une jeune femme du nom de Kitty dans une rue de Greenwich Village. Elle le prend pour un riche artiste, lui qui n'est qu'un peintre amateur, tandis qu'il tombe amoureux d'elle. Motivée par Johnny, son amant, Kitty décide alors de profiter de l'affection de Christopher afin de lui soutirer de l'argent. Celu-ci s'endette pour lui payer un appartement, cachant cette relation à son épouse acariatre, Adèle. Mais Kitty demande toujours plus...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Comme pour M le Maudit, Fritz Lang bouscule notre morale en nous interrogeant sur la culpabilité mais avec le cheminement inverse. On est d'abord rempli d'empathie pour cette homme bon mais aveuglé (magnifiquement interprété par Edward G. Robinson) et toute notre haine va vers cette femme et son compagnon qui exploitent sans remord (ou presque) notre héros. On en vient à souhaiter ce qui arrive, et Fritz Lang ne nous trompe pas, il exauce ce voeu inavouable. Oui mais voilà, et après? C'est toute la dimension du film qui nous plonge avec le héros dans cette spirale cauchemardesque qui finira par avoir raison de lui. Le génie du film est de développer en nous, grâce à notre point de vue omniscient, ce désir vengeur et sanguinaire, et d'ensuite nous placer face au crime commis, face à la faute, et au jugement que l'on se fait à soi-même. Là est toute la réussite de ce film profondément pessimiste.

Un très bon film, réalisé d'une main de maître par Fritz Lang. Là encore, les plans sont beaux, il y a un grand travail sur la lumière, les acteurs sont formidables, les personnages sont sombres, c'est pessimiste, Lang approfondit ses thématiques concernant l'homme et le meurtre. La fin est particulièrement angoissante, on suit le personnage principal dans cette infernale descente aux enfers dont personne ne sortira indemne. En plus, le suspense est maintenu jusqu'au bout. A voir absolument.

Un an après le succès du fabuleux "La femme au portrait", Fritz Lang en reprend les deux acteurs vedettes pour une nouvelle histoire de femme fatale mais en beaucoup plus noir (c'est le moins que l'on puisse dire) et sans atteindre la perfection de ce dernier film, celui-ci n'en constitue pas moins une fabuleuse réussite. Le thème du "brave mec" qui se laisse manipuler par une femme jusqu'à tomber dans la déchéance n'est pas nouveau mais là il est vraiment transcendé par les acteurs, la mise en scène méticuleuse, la musique, les plans, l'éclairage. Tout simplement parfait.

Quelle fin cynique et tragique. Quel retournement de situation. On dirait du Chaplin cette dernière scène.... pour le reste j'avais commencé ma critique en comparant avec Hitchcock pour le suspense que l'on voit grandir où l'art du cinéaste est de préparer chaque scène comme un coup de massue supplémentaire qui va achever la victime, mais en se dirigeant vers la fin, le film devient cruel et la machination qu'on croyait du fait du voyou change de camp.
Le film gagne alors son rang de film noir exceptionnel. Superbe.

Un remake de "La chienne" de Renoir, Land nous donne là une leçon de cinéma, des plans dingues, un jeu d'éclairages comme il sait si bien le faire, une histoire dramatique. Seuls bémol, du studio, que du studio, contrairement au Renoir de 1931, et un manque d'ambition quant au remake qui reprend quasiment scène par scène l'original. Mais tellement maîtrisé, que c'est un bonheur à regarder.

 

Un film terriblement sombre parsemé de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres. Difficile donc d'éprouver la moindre empathie pour cette brochette de rôles ingrats, le personnage principal attire quand même la sympathie de part son côté pauvre bougre naïf et romantique, personnage le plus humains et intéressant du film. L'histoire se développe difficilement, le rythme est pas génial, dommage car l'histoire est bien sympa, j'aurai coupé un bon quart d'heure pour rendre le tout plus digeste. Côté réalisation, ça oscille entre le fonctionnel élégant (80% du film) et quelques moments ultra-puissants, teintés d'un expressionnisme crépusculaire. Un Fritz Lang un peu faiblard mais tout à fait fréquentable.

 

Fritz Lang est un réalisateur expérimenté quand il tourne "La Rue rouge", et son savoir-faire est évident. Pour autant, on n'est guère captivé. Edward G. Robinson est comme toujours impeccable, mais le loser qu'il incarne n'est psychologiquement guère crédible (surtout dans le final), et surtout d'une bêtise telle qu'on finit par se détacher de lui. Joan Bennett, à l'inverse, est simplement méchante: sa gouaille new-yorkaise ne sait pas exprimer la perversité du rôle. Dan Duryea est un gigolo caricatural, assez sympa mais qui en fait trop. Si on ajoute une histoire assez peu croyable, qui oscille entre le vaudeville, le film policier et le drame psychologique et qui repose sur la supposée "valeur" de toiles vraiment très laides... on se dit qu'on a affaire à une curiosité, sans plus.

Quelle déception,je ne connaissais pas ce Lang.Que s'est-il passé après l'admirable femme au portrait?Rien n'est bon en dehors bien sur de la mise en scène.Tout est caricatural au delà du raisonnable,d'un mauvais goût total avec des interprètes qui surjouent tant qu'ils peuvent.Même E.G Robinson lui même en fait 10 fois trop,particulièrement dans le final qui est inimaginable dans une telle fable.Tous les grands cinéastes ratent des films et cela s'explique par le contexte du moment.Ici aucune explication si ce n'est d'avoir peut-être voulu faire un film onirique pour sauver le scénario à vrai dire injouable sous une forme dramatique.On ne peut pas faire "M le maudit","Moonfleet","Reglements de comptes" et un truc pareil.Il doit y avoir une explication.

 

 

 

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