CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2313 

 

 

n°2313
 
" Pauvres créatures "

 

 

(2023)-(Fr,An,Am)-(2h21)  -      Drame, Science fiction   

 

Réal. :     Yorgos  Lanthimos   

 

 

Acteurs:  E.Stone, M.Ruffalo, W.Dafoe ...

 

Synopsis

 

 

Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Elégant et direct, fantasque et introspectif, détruisant les tabous avec panache, "Pauvres créatures" emmène le cinéma de Lanthimos vers le vertige, sa forme épousant le cheminement de son héroïne vers la liberté.  En cette aventure du désir et du corps, la gourmandise des sens de Bella touche au sublime : je jouis ? Je vis.

Lion d’or à la Mostra de Venise, ce voyage fantastique et fantasmatique convoque l’imaginaire à la fois complexe, étrange et extraordinaire de Yorgos Lanthimos (The Lobster, La Favorite), fait d’extravagance et de baroquisme flamboyants.

Parfois inconfortable, souvent déchirant, constamment jubilatoire, "Pauvres créatures" est une merveille de cinéma aussi précieuse que la performance hors-norme d'Emma Stone.

Frankenstein se change en femme et cela change tout : l’éclat, l’attrait, la vitalité, au lieu de l’horreur, de la douleur et du dégoût de soi. Plus qu’une révision du monstre original, c’est la naissance d’un autre, rêvé et fantasmé, doué d’une charge érotique troublante.

Bardé de prix dans les festivals, bien placé pour les Oscars, acclamé par la critique internationale, le nouveau film de Yorgos Lanthimos, une variation sur le thème de Frankenstein, pourra cependant faire fuir nombre de spectateurs par son cynisme et certaines scènes peu ragoûtantes.

Dans une recherche désespérée du malsain, le film se donne des airs, notamment celui de grand film malade qui reste finalement plus sage qu’il ne veut bien le laisser entendre. Mais reste alors la plus grande beauté du film : voir Emma Stone prendre les rênes pour ne plus jamais s’incliner et être à la fois sauvage, bestiale et ingénue.

Malheureusement, la soif d'apprendre de l'héroïne, aussi bien sexuelle qu'intellectuelle, vire à la farce grand-guignolesque dont on ne saisit pas tous les enjeux.

Avec ses airs de faux Frankenstein, cette fiction m’as-tu-vu souhaitait ressusciter l’esprit corrosif du grand Buñuel, mais ne ressemble qu’à une (très) longue plaisanterie potache. À éviter.

L'esthétique douteuse du film est aggravée par l'abus que fait Lanthimos du grand-angle, ou œil de poisson, qui entraîne une distorsion de l'image. Au spectateur de faire preuve à son tour d'endurance pour aller au bout des 2 h 21 de ce film monstrueux, dans tous les sens du terme.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une expérience de création humaine d'apparence folle qui se prolonge par la quête de ce qui nous fait humain dans un monde aussi dénaturé... Une ambiance fantastique dans les décors, très inventive au demeurant, et une musique volontairement et justement dissonante pour accompagner cette émancipation de la femme qui s'éduque par l' expérience des choses, sans a priori et façon zig- zag. En final, une pirouette pleine d'humour qui fait triompher les humains les plus authentiques. Faut oser mais c'est très réussi, et bien sûr de magnifiques actrices et acteurs, tout en retenue et très bien filmés

Emma Stone est tout simplement plus que remarquable dans le rôle de Bella et Willem Dafoe, God, effrayant à souhait. Cet ovni cinématographique de Yórgos Lánthimos est d'une originalité et d'une extravagance aussi déconcertante que réjouissante et nous immerge dans une narration fantasque au delà de l'imagination. Des couleurs saturées dans des décors et des costumes incroyables d'un début de 20ème siècle fantasmé et plus que baroque. Dans un mélange d'horreurs, de poésie et d'humour, le sujet est fort. Tel un conte, on suit l'émancipation d'une jeune créature, Bella, qui se trouve confrontée à tous les apprentissages et cherche à s'évader pour découvrir le monde en s'exprimant surtout sans filtres. A voir !

Une version modernisée du roman de Marie Shelley particulièrement réussie : le monstre de Victor Frankenstein redonne à son tour vie à la mort dans son laboratoire. Cette fois ci la descendance est féminine en la personne de "Bella" laquelle va devoir apprendre et s'éduquer. Emma Stone domine les chapitres de ce voyage durant 2 h 20. Magistrale et surprenante. Willem Dafoe, excellent lui aussi, dans un rôle très nuancé. Les décors et tenues vestimentaires sont soignés et gothiques.
Du très très bon travail.

J’ai trouvé le film très dense. Mais une densité lisible et abordable, loin d’être rebutante. Pour parler de Pauvres Créatures, il faut nécessairement analyser le fond et la forme. Concernant la forme, il y a eu un travail incroyable sur les décors, les costumes, l’ambiance sonore, la photographie. On sent que le réalisateur avait une image précise et qu’il n’a rien laissé au hasard, avec une patte particulière. C’est une réussite ! Mais il ne faut pas rester que sur ça, car c’est bien le fond du film le plus surprenant et touchant. C’est ici que le mot « densité » évoqué plus haut prend tout son sens. Beaucoup de thèmes et de messages sont abordés. On découvre le monde à travers les yeux de plusieurs personnages, principalement celui à travers ceux d’Emma Stone, qui est en perpétuelle évolution au fil du temps. C’est touchant, drôle, intense, simple, compliqué, dérangeant … tout ça à la fois. On ne reste pas insensible. Le film surprend à bien des égards.

 

Je viens de voir ce film an avant premiere , c'est une fable extraordinaire , avec des décors somptueux et Emma Stone et Willem Dafoe merveilleux. ce n'est pas de la SF mais plutôt du fantastique, dans lequel on voit Dafoe transplanter le cerveau d'un corps à un autre et autres excentricités. Il faut s'interroger sur ce qui fair notre humanité, sommes nous intergeangables à ce point ? la me paraît être une des questions soulevées par ce film qui est un véritable Ovni cinéma, j'ai rarement vu un film aussi étrange que celui-là. La photo est sublime les costumes et les décors également. A mon avis on déteste ou on adore mais il me parait difficile d'etre entre les deux.

 

Pauvres Créatures est un film provocant et sans subtilité. Certes la performance d'Emma Stone est honorable, certes les décors et la D.A en général sont épatant mais ça n'enlève pas le fait que le long-métrage est insupportable. Premièrement, son côté féministe abusif qui manque tellement de subtilité que ça en devient limite ridicule. Deuxièmement, la durée du film : 2h21. C'est très long et on a l'impression que le film ne se termine jamais... Pour finir, la mise en scène de Yórgos Lánthimos que j'accuse de faire tout pour rendre ses films "originaux" sans quoi il ne resterait plus rien. Car pour moi Pauvres Créatures c'est ça : ça ne raconte quasiment rien et ça se pavane avec son air supérieur de film soit disant original...

Un film qui aurait pu être magistral avec plus de poésie, moins de scènes de sexes pénibles, une musique moins agressive! Seul willem dafoe tire son épingle de ce jeu sordide même si son personnage est parfois ridicule! Grosse déception que ce film sur la nature humaine qui la résume à la violence , l’égoïsme, et autre incongruité ! À voir au douzième degré probablement!

Grosse grosse déception je m'attendais à un film poétique et j'ai eu cette espèce d'ennuyeuse histoire dont la morale est "Si vous restez cloisonnée depuis votre naissance chez un taré et que vous fuyez et devenez une prostituée, vous deviendrez une femme libre et indépendante." (scenario sans doute écrit par des vieux papys aux fétiches bizarres d'ailleurs...). Visuellement c'est de bon goût, surtout les costumes, mais ça n'a pas inventé l'eau chaude. Au milieu du film, le réalisateur oublie qu'il avait une démarche artistique. Le jeu d'acteur n'était ni affreux, ni brillant, tout comme l'écriture des personnages interprétés.

Je crois qu'on tient la bouse arty chic pseudo-destroy de cette année 2024.
Filmer au fish eye ne fait pas un style. Avoir un budget costume, maquillage et décor illimité ne fait pas une esthétique. Filmer Emma Stone à poil la moitié du film et prendre en otage les spectateurs ne rend pas un film transgressif.
La bouse la plus boursouflée de prétention jamais vue. Yorgos vainqueur par abandon(j'ai fui 3/4 d'heure avant la fin)

On peut trouver l'idée globale intéressante et l'esthétique (rétro futuriste vaguement steampunk) séduisante. Mais le traitement est glauque, la musique (?) abominable (un CALVAIRE), c'est gratuitement nauséeux, repoussant (à moins que vous n'aimiez les scènes avec scalpel à répétition), les personnages sont à peu près tous laids, l'histoire comporte UN seul rebondissement, c'est looooong (2h23), ça plaît à certains au vu des nominations mais ça peut aussi FORTEMENT déplaire pour ne pas dire donner envie de vomir. Vous ne direz pas qu'on ne vous a pas prévenus !

 

 

 

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