Fiche 2310
n°2310 | |
" Just a
kiss "
(2004)-(An,Be,Esp,It,All)-(1h43) - Drame, Romance
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Synopsis
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Casim Khan, émigré pakistanais de la deuxième génération, travaille comme DJ dans une discothèque de Glasgow et rêve de monter son propre club. Ses parents, Tariq et Sadia, musulmans pratiquants, ont décidé de le marier à sa cousine, Jamine, dont ils attendent l'arrivée en Ecosse. Leur projet semble bien compromis quand Casim s'éprend de Roisin. Jeune enseignante, Roisin est différente de toutes les filles que Casim a fréquentées jusqu'alors. Elle n'est pas seulement belle et intelligente, mais aussi volontaire, indépendante et catholique.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France Aden Critikat.com La Croix
Ken Loach après la dureté de Sweet Sixteen, filme cette histoire d'amour comme un Roméo et Juliette moderne mais débarrassé de tout romantisme. Ses comédiens sont remarquables, son approche humaine toujours aussi fine. On sort du film la gorge serrée. Ken Loach distille une forte émotion dans son film, tout en donnant une leçon de mise en scène. Le nouveau Ken Loach, un film à ne pas manquer. Le film présente brillamment le point de vue des deux protagonistes déchirés entre amour-propre et amour tout court. Mais Loach tisse doucement sa toile en l'enveloppant d'une sensualité inhabituelle, en partie grâce aux deux comédiens dont l'alchimie à l'écran est réellement palpable. Un film simple et sensible servi par des comédiens d'une incroyable sincérité émotionnelle. Il jaillit du dispositif mis en place par le cinéaste une vérité humaine bouleversante, d'autant que les acteurs sont au diapason. Un Ken Loach de haute tenue. Le naturalisme humaniste de Loach ne marche pas à tous les coups. Dommage.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Quel film! Just a kiss est mon deuxième Ken Loach ( après Le Vent se Lève ), et je dois dire que je suis charmé par sa talentueuse mise en scène, à la fois brute et directe, sobre et chatôyante. Les personnages de Cassim et Roisin sont attachants, et l'on prend un malin plaisir à les voir s'unir, se séparer, s'engueuler, s'aimer puis finalement s'embrasser dans un ultime plan d'une admirable beauté. Just a Kiss, comme son nom l'indique, est une histoire d'amour, mais aussi une véritable réflexion sur les valeurs établies par la religion, ou plus généralement par la famille ( On suit d'un côté le parcours de Roisin, une jeune professeur de musique qui enseigne dans un lycée catholique. De l'autre, il s'agit de Cassim, un jeune indo-pakistanais qui doit se marier avec une certaine Jasmine, au grand bonheur de ses parents musulmans ). Le film de Ken Loach reprend en quelque sorte l'histoire d'amour impossible de Roméo et Juliette de William Shakespeare, en l'actualisant dans l'Ecosse des années 2000. On frissonne, on vibre...C'est beau. Un véritable chef d'oeuvre, j'ai été profondément ému par cette histoire, normalement je n'aime pas trop les love story, mais celle là restera dans ma mémoire, comme l'un des meilleurs films que j'ai pu voir ! Le duo d'acteur est excellent, ken loach a de la suite dans les idées, et cette romance sur fond de différences religieuse est magnifique, et on ne cesse de ce demander si happy end il y aura ! Vraiment un très bon film !
Film le plus "gai" de la filmographie de Ken Loach, même si le sujet est grave, comme d'habitude pour une fois ça finit bien. Excellent (là encore comme d'habitude)...avec un petit bémol: l'acteur principal est beau comme un Dieu mais c'est tout..euh, je veux dire qu'il ne joue pas très bien et ça gâche un peu car le couple ne fonctionne pas et c'est bien dommage. A voir tout de même! Avec un scénario faisant preuve de téléfilm, "Just a kiss" n'entraîne pas totalement le spectateur dans son histoire. Néanmoins, le jeu des acteurs reste juste. De plus, la réalisation est assez correcte dans l'ensemble. Ainsi, on observe un film quelque peu divertissant mais qui manque de tact pour vraiment captiver le spectateur. Du beau Ken Loach, simple et engagé. Jamais on ne tombe dans le cliché et les personnages sonnent justes, ce qui nous permet d'avoir un réel attachement à eux. Hélas (et c'est pourtant rare chez Ken Loach), le trait est plus appuyé que d'habitude, ce dernier s'accordant même quelques facilités parfois dans la deuxième partiedu film, si bien que l'on est légèrement gêné par la tournure des évenements. Ceci dit, de nombreuses sont (bien) posés, et il est vrai qu'au final, on ressort assez convaincu et ému par ce "Just a kiss" assez profond.
Ken Loach est en plein dans les clichés qu'il tente vainement de combattre. Les acteurs ne sont pas mauvais mais le scénario est niais, misérabiliste et ne permet surement pas de combattre les problèmes et les stéréotypes liés au contraste des cultures.
Malheureusement le film a deux très grosses faiblesses, qui
participe à son gros manque de subtilité: Autant je suis sensible aux histoires d'amour difficiles et/car inter-culturelles, autant cette histoire là ne m'a pas émue le moins du monde. On a l'impression que les acteurs ne sont pas réellement impliqués dans ce qu'ils font, ou alors le coté réaliste est simplement trop accentué. Il y a une banalité, dans ce qui pouvait faire un grand film sur une très belle histoire, qui pointe de partout, et ce même dans les "grandes scènes". On ne croit bizarrement pas à cet amour à l'épreuve du feu. Une note un peu sévère, mais quand un grand nom comme Ken Loach fait quelque chose d'aussi insipide, on est déçu. Le sujet est éculé, et même si certains dialogues sont enlevés, c'est ennuyeux à mourir. Pas vraiment d'émotion, pas vraiment de conviction. Le sujet est très consensuel : il fallait donc que la presse s'en empare. Surtout pas de vagues, et vivent les discours dans l'air du temps. Film trés académique tant sur le fond que sur la forme que nous délivre un Ken Loach qui est toujours moins brillant dans ses films politiques, non pas excès de militantisme mais sans doute qu'il s'intéresse moins à ses personnages qu'au discours. Quelques scènes fortes au milieu d'un océan de séquences convenues qui explique sans doute l'éloge du film chez une critique aux engagements politiques opposés.
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