CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  231 

 

 

 

 

n°231
 
" Les portes de la nuit "

 

 

(1946)-(Fr)-(1h40)  -     Drame poétique, onirique 

 

Réal. :     Marcel Carné  

 

Acteurs  :  Y.Montand, S.Reggiani, P.Brasseur ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Yves Montand illumine cette nuit où bien des portes s'ouvrent pour y découvrir la beauté, et une beauté qui s'évapore, la beauté dans sa splendeur qui tout à coup s'éteint. Superbes prestations des acteurs, notamment le personnage qui se dit être le "destin" que joue Jean Vilar profond et complexe, purement un régal.

Juste fantastique, le duo Prévert/Carné fonctionne plus que jamais dans ce film qui à mon humble avis est sans défauts. A voir et à revoir.

Dernier film de la collaboration entre Carné et Prévert, c'est le film qui fit découvrir Yves Montand. Un film injustement critiqué lors de sa sortie en 1946 puisqu'il ose parler de la collaboration à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale. C'est pour ce film que fut composée la chanson "Les feuilles mortes". Ce film est donc incontournable.

Superbe musique inoubliable , un des plus beaux fim que j'ai vus.

 

Pas exceptionnel, malgré la présence de trois grands acteurs. On a tendance à s'ennuyer un peu. Montand est parfois franchement médiocre. Seul Reggiani est vraiment convaincant.

Où l'on vérifie encore que si Prévert pouvait écrire de somptueux dialogues, son talent de scénariste était faible. Car la trame de cette histoire s'apparente à celle d'un roman photo, et vire par moments au mélodrame pour midinette (scènes entre Malou et Jean). Le personnage de "la fortune", prédisant de manière sentencieuse les destins, pourtant bien joué, ne fait qu'ampouler l'ensemble; le père de famille nombreuse cabotine et fatigue. On craint la réapparition de ces deux personnages. Le rythme est lent, la première partie du film bavarde, les séquences sans intérêt abondent (épisode de la gitane par exemple). Que sauver ? D'abord la dernière partie du film, plus retenue, plus réaliste. Puis les personnages de Jean (Montand) et de Georges (Brasseur). Enfin la bande son, articulée autour de la chanson "les feuilles mortes", créée à cette époque. A voir par curiosité.

L'ensemble du film reste assez ennuyeux et ne m'a pas emporté plus que ça. Le chaos final, cher à notre Marcel Carné national, donne un peu de sens à l'ensemble de l'oeuvre et permet de rendre le tout acceptable. Malheureusement le casting haut de gamme (dont Pierre Brasseur et Yves Montand) n'est pas arrivé à sauver ce film et à lui donner un intérêt ne serait-ce que minimal. François Truffaut avait à l'époque requalifié ce film "Les portes de l'ennui", j'avoue que l'idée m'est aussi passée par la tête...

 

Même avec les signatures prestigieuses de Carné à la réalisation et Prévert au scénario, je me suis profondément ennuyé en regardant ce film qui a très très mal vieilli. C'est long, morne, ennuyeux, et on se demande si ces portes vont rester longtemps fermées ! Je trouve que la réputation flatteuse qu'on attribue à ce film d'après-guerre est surfaite ! Certes, c'est amusant de voir un certain nombre d'acteurs, alors jeunes (et il en est qu'on reconnaît difficilement), Yves Montand en tête ! Par contre, on dit que Nathalie Nattier avait été choisie parmi de nombreuses comédiennes sélectionnées pour remplacer Marlène Dietrich... Elle était pourtant loin d'en avoir le talent.

Que d'ennui ! A quoi se raccrocher ? L'intrigue ? Son intérêt est quasi nul puisque tout est dit d'avance par le personnage du Destin (incarné avec une lourdeur agaçante par Jean Vilar), quant aux scènes secondaires (la gitane) on se demande leur utilité. Le contexte ? Force est de constater qu'il est maladroit dans son manichéisme ? Les acteurs ? Ça manque considérablement de pointure, Montand n'est pas très bon, Reggiani fait ce qu'il peut mais est prisonnier d'un personnage trop chargé, Carette cabotine et Saturnin Fabre se croit au théâtre, quant à ces dames elles sont transparentes. Les dialogues ? Trop ampoulés, trop écrits, trop bavards, Prévert commettant les mêmes erreurs que pour "les Visiteurs du soir". L'ambiance ? Ben oui, il y a une ambiance, c'est indéniable, mais ça ne suffit pas à faire un film (idem pour la musique). Il faudra attendre "La Marie du port" pour retrouver le grand Carné.

 

 

 

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