CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2301 

 

 

n°2301
 
" Sibyl "

 

 

(2019)-(Fr-Be)-(1h39)  -      Drame    

 

Réal. :     Justine  Triet   

 

 

Acteurs:  V.Efira, A.Exarchopoulos, S.Hüller ...

 

Synopsis

 

 

Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première     Transfuge     Elle      Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Ce qui se déroule devant nos yeux, et qu’il faut bien qualifier d’exceptionnel, seul le cinéma le permet : assister au dévoilement des puissances infinies d’une actrice.

Les mots heurtent, le rire se coince et Virginie Efira se craquelle. En psy paumée, amante nostalgique et mère absente, elle est épatante de douleur rentrée.

Sibyl ne mène pas un combat, elle en mène dix, quinze de front comme nous tous. C’est un film-personnage qui déborde de toutes parts jusqu’à l’ensevelir, le noyer dans un chaos d'émotions et d’envies contraires dont l’issue, attendue, est une rupture nécessaire avec le passé.

Justine Triet envisage Virginie Efira en psychanalyste-écrivaine en pleine tempête mentale dans Sibyl, film ambitieux qui peine à instaurer un climat et des émotions véritables, mais offre un rôle en or à son actrice centrale.

Trop dense, ce "Sibyl" n'a rien de sibyllin tant il souligne tout.

Cette surabondance du commentaire et du ressassement vise à emplir le cadre fictionnel d’une matière textuelle et proverbiale nourrissant les petits numéros des acteurs.

Un concentré de tous les clichés liés au divan du psy, répartis dans un scénario abscons - "abs" est de trop, à vrai dire.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une comédie irrésistible portée par Virginie Efira au sommet. Le film est surprenant, drôle et émouvant. A voir absolument !!!!

J'ai passé un très bon moment en allant voir Sybil ! Les actrices sont exceptionnelles, la réalisation aussi. Foncez-y !

 

Une psy trouve dans la détresse de sa patiente actrice le thème pour son futur roman. La première demi heure reste assez ennuyeuse avec les états d'ame de nos deux héroïnes mais le scenario prend de l'épaisseur par la suite avec le passé tumultueux de Sibyl et s' accélère encore lors du tournage d'un film en Stromboli .L'ambivalence est partout ét la réalisation embrasse beaucoup de thèmes mais l'ensemble reste homogène.

Beaucoup trop de dialogues non audibles, histoire un peu trop confuse. La fin est bien mais jusqu à la fin du tournage du film, c est éprouvant. J ai bien compris que l objectif est de montrer la confusion entre réalité et fiction, passé et présent, je pense néanmoins que le début du film, jusqu au tournage, est trop complexe, trop confus. Le film cherche à trop en montrer et manque cruellement de simplicité pour que l immersion du spectateur soit facile et prenante. J ai bien apprécié que Sybil se débatte contre l alcoolisme, il me semble que c est bien rendu. C est sa relation avec Gabriel que je ne trouve pas assez intelligible.

Film assez particulier au final. Principale force : le casting qui est vraiment de qualité ainsi qu'une histoire intéressante sur le papier. Point négatif : une mise en scène assez et même très particulière ce qui clairement nuit à la qualité globale du film. Dommage, cela aurait pu être mieux

 

Qui trop embrasse mal étreint : voilà qui pourrait résumer Sibyl.Sur le papier tout est formidable : un scénario hitchcokien, une actrice au sommet, une réalisatrice en pleine phase ascendante. Pourtant, rien ne parvient à fonctionner à l'écran. Les tonalités tout le temps changeantes du film, le découpage inutilement compliqué, les commentaires en voix off qui alourdissent le film, les redites qui surlignent le propos : Sibyl croule finalement sous l'accumulation de ses intentions. Si Virginie Efira est magnifique et Sandra Hüller parfaite, les autres acteurs tournent un peu en mode automatique : Adèle Exarchopoulos excelle dans ce qu'elle sait le mieux faire (pleurer avec excrétion), Niels Schneider est joli à regarder et Gaspard Ulliel est très mauvais, comme d'habitude (un moment du film amène d'ailleurs d'une façon surréaliste son personnage à dire ce qu'il est en réalité, une coquille vide).

Il y a 6 ans, le premier long métrage de Justin Triet, "La bataille de Solférino", était présenté dans la sélection ACID. Une réalisatrice très prometteuse, un film plein d’énergie et de fraîcheur, à la fois délirant et très maîtrisé, un film amalgamant intelligemment petite histoire et grande histoire. 3 ans plus tard, Son deuxième long métrage, "Victoria", était promu film d'ouverture de la Semaine de la Critique : plus de moyens, moins de fraîcheur, moins de spontanéité, déjà une certaine déception. Avec "Sibyl", cette fois ci dans la compétition officielle, toujours plus de moyens et là, la déception est immense : ce film sur la manipulation à plusieurs niveaux n'arrive pas à décoller et apparait totalement artificiel, tant dans les rapports humains qu'il met en scène que dans les professions qu'il cherche à dépeindre : psychanalyse, édition, cinéma. On sent que ça voudrait être drôle, ce n'est que pathétique.

Si je devais définir ce film comme un langage, je dirais que c'est du " charabia ". La réalisatrice semble avoir utilisé un bric à brac de situations sans lien entre elles et, peu crédibles, afin de permettre à certains de ses acteurs de nous livrer leurs performances. Virginie E sait faire autre chose que des comédies, elle sait se mettre à poil ( au sens plein du terme ), elle sait avoir un air profond ou triste. Adèle E sait jouer la paumée, elle sait pleurer et se mettre très en colère! Gaspar U peut chanter comme un crooner italien! Des personnages fantômes, tel le mari ou les enfants de l'héroïne, se trouvent là par hasard, comme des éléments extérieurs à l' " histoire ". La deuxième partie du film bascule dans un grand n'importe quoi où l'héroïne, ėcrivaine- psychanalyste ou psychanalyste- écrivaine, à partir d'une relation, dont on ne parvient pas à savoir ce qu'elle est, se transforme en doublure dans un film, puis de metteur en scène! Et là, on touche, vraiment, au grotesque! Outre l'ennui qui nous habite durant la projection, on se demande à quoi se référe la critique, lorsqu'elle parle de profondeur, d'intelligence et d'inconscient!

Autant j’avais aimé "Victoria", autant ce "Sibyl" m’a laissé complètement froid… malgré la belle prestation de Virginie Efira qui se donne sans compter. Le scénario ne décolle pas, à aucun moment je n’ai cru à cette histoire et à ces personnages.
Ce film s'annonçait troublant, sulfureux, vénéneux, mais au final, c’est juste ennuyeux et par moment même assez caricatural ou ridicule. Mais comme Justine Triet est très habile dans sa mise scène, elle va rebondir très vite avec cette fois une histoire qui tient la route.

Je viens de sortir de la séance. C est d un profond ennui . Le film n est pas crédible et je me suis très vite lassé de ce scénario qui ne brille que par son vide sidéral et je suis étonné que certains aient ressenti une émotion. C est plutôt un nouveau délire de réalisateurs qui sont dans la compétition cannoise : un film de bobos pour des bobos sans aucune consistance dramatique . Je note toutefois la performance de l actrice principale qui malgré un jeu souvent surjoue ne parvient tout de même pas à sauver ce film qui à défaut d agir comme un volcan fait plutôt l effet d un pétard mouillé. Si vous avez mieux à faire , passez votre chemin car vous ne serez pas emporté ni par la lave du Stromboli ni par la minceur désagréable d un scénario qui s essouffle et appesantir lamentablement au bout de dix minutes moralement difficiles à supporter.

Mauvais film, qui bénéficie de la complaisance et du conformisme des critiques qui se contentent visiblement de reprendre le dossier de presse et lui trouvent des vertus qu'il n'a pas. Le scénario comporte de nombreuses invraisemblances, il est décousu comme une mise bout à bout de scènes déjà vues et de clichés, avec une scène de sexe toutes les vingt minutes pour réactiver l'attention. Les personnages sont insignifiants, peu attachants et souvent caricaturaux (le jeu forcé et ridicule de la metteur en scène). Les acteurs font ce qu'ils peuvent : Virginie Effira en psychanalyste paumée et alcoolique, Adèle Exarchopoulos en actrice larmoyante (on la fait gémir et se plaindre du début à la fin), les hommes réduits à des ombres... La leçon suggérée du film (la vie est une fiction) est lourde et poussive... II se dégage de tout cela une atmosphère prétentieuse (la leçon du fllm: la vie est une fiction), un peu crasseuse, et beaucoup d'ennui.

Je n'ai rien compris et je n'ai ressenti aucune émotion. La caricature du film pseudo intello pour bobo avec de la psychologie à deux balles. Au secours!

 

 

 

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