CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2299 

 

 

n°2299
 
"Adieu monsieur Haffmann"

 

 

(2021)-(Fr)-(1h56)  -      Drame, Historique  

 

Réal. :     Fred  Cavayé    

 

 

Acteurs:  D.Auteuil, G.Lellouche, S.Giraudeau ...

 

Synopsis

 

 

Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Une leçon d'histoire subtile et terriblement efficace.

Gilles Lellouche, épatant en « collabo », donne la réplique à Daniel Auteuil et Sara Giraudau dans cette adaptation d’une pièce à succès de Jean-Philippe Daguerre.

Un huis clos maîtrisé, et trois belles performances de comédiens, Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau.

Résultat, un « thriller de chambre » à résonances sociales, reposant sur un suspense narratif artificiel mais efficace, et sur d’excellents solistes : Gilles Lellouche est un très convaincant salaud malgré lui, Daniel Auteuil dans le rôle du joaillier est à son apogée taiseux, tandis que Sara Giraudeau apporte à sa partition une richesse et une profondeur qui n’étaient pas évidentes sur le papier.

Un film à la fois prenant, courageux et maladroit, qui mérite d’être vu pour son passionnant sujet.

Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau suscitent une émotion qui, sans eux, serait moins évidente.

Porté par ses trois comédiens principaux davantage que par sa mise en scène, le long métrage adapté de la pièce-événement se distingue par une économie de dialogues bienvenue mais manque de finesse et de fièvre.

Dans ce film où règnent les « silences-qui-en-disent-long » pour faire miroiter une pseudo profondeur, seul Auteuil, au jeu volontairement raide, parvient à se distinguer.

Entre reconstitution appliquée, coups de théâtre et clichés, Adieu Monsieur Haffmann pâtit cruellement de la comparaison avec Monsieur Klein de Losey ou Le Dernier Métro de Truffaut.

La mayonnaise ne prend pas.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le véritable atout du film réside dans son scénario, à la fois simple et logique, cohérent et terriblement humain car même en tant de guerre les hommes et les femmes ne continuent-ils pas à vivre, à espérer, à rêver, à aimer ?! Le drame humain, social et forcément historique est mis en place avec subtilité, sobriété, c'est touchant, voir émouvant mais on sent aussi le malaise qui est particulièrement palpable lorsque Blanche/Giraudeau, encore elle, réagit aussitôt arrivé dans l'ex-logement des Haffmann : "On dirait qu'on est des voleurs"... On imagine sans mal la gêne des uns et des autres dans un contexte inhabituel et si peu naturel dans l'ordre des choses où la différence de niveau social joue un rôle central. Mention au personnage jouée par Sara Giraudeau, qui est bel et bien le fil conducteur. On va surtout regretter un officier allemand merveilleusement incarné par le fils Kinski, très sous-exploité finalement. Néanmoins, on reste passionné par ce thriller historico-psychologique qui dresse un triangle humain riche de sentiments et d'émotions complexes. Un très bon moment à conseiller.

Un film dans une époque de guerre, mais qui sert de prétexte pour nous présenter surtout un drame entre trois personnages d'une grande qualité. Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau sont magistraux, le trio fonctionnant avec justesse et finesse. « Adieu Monsieur Haffmann », c'est tout simplement l'histoire d'un homme bon de base qui va petit à petit prendre un mauvais chemin et dont les conséquences vont se révéler désastreuses. Il y a une certaine lenteur dans la narration mais qui n'est en aucun cas un problème car le film se révèle haletant, surprenant et émouvant. À voir en ce début d'année.

C'est les larmes aux yeux que je rédige ces lignes. Je viens de voir un grand film. Daniel Auteuil est immense dans ce film. Immense. Il atteint les sommets. Le trio est époustouflant, Lellouche est génial. Son jeu est tout en nuances et Sara Giraudeau aussi. Un énième film sur cette période m'étais-je dit mais l'occupation n'est qu'un prétexte à une étude philosophique: l'évolution d'un homme bon vers le mal. Fred Cavayé dirige ses acteurs d'une main de maître et la réalisation soignée nous tient en haleine. D'après une pièce de Philippe Daguerre. Les 3 acteurs offrent une prestation parfaite. J'avais adoré Pour elle et A bout portant de Cavayé, un peu moins les reste de sa filmo mais là, il remonte dans mon estime. A voir absolument.

 

Pendant l'occupation allemande de la Seconde Guerre mondiale, à Paris, un bijoutier juif confie sa boutique à son employé et sa femme, le temps pour lui de fuir en zone libre et de revenir après le conflit.
N'ayant pas réussi à s'en aller, il revient se cacher dans sa propre cave : une drôle de relation s'installe alors entre lui et ce jeune couple... Le trio Daniel Auteuil / Gilles Lellouche / Sara Giraudeau fonctionne plutôt bien dans ce drame à huis clos ou presque. Le rythme volontairement lent est à double tranchant ici : certes, cela permet au réalisateur de placer ses pions petit à petit jusqu'à un dénouement final assez surprenant et plutôt réussi. Le gros bémol, c'est qu'on s'ennuie un peu par moments, malgré les dangers que courent ces trois protagonistes dans une telle situation bancale et risquée. Au final, c'est une oeuvre assez bien ficelée dans l'ensemble, mais manquant légèrement de mordant et d'audace pour véritablement captiver en profondeur.
Relativement soigné.

Une adaptation de la pièce qui s’avère plutôt réussie grâce aux acteurs. Le trio Auteuil-Lellouche- Giraudeau fonctionne bien dans ce huis clos parfois étouffant. On assiste à l’évolution progressive de la personnalité de l’employé de Mr Haffmann, rôle que maîtrise Gilles Lellouche. Daniel Auteuil montre comme d’habitude l’étendue de son talent et Sara Giraudeau est touchante de fragilité. Cependant, l’intrigue est assez lente et le dénouement un peu trop rapide.

 

L'origine théâtrale d'Adieu Monsieur Haffmann se voit clairement tout au long de l'adaptation de Fred Cavayé mais ce n'est pas de ce huis-clos dont on se plaindra de prime abord, propice à quelques échanges attendus entre Haffmann le bijoutier juif, et Mercier, son employé devenu patron, en cette sinistre année 1941. Il y avait matière à espérer des dialogues nourris et subtils entre les deux protagonistes mais ce sont le plus souvent des silences qui peuplent leur dialogue, qui se veulent éloquents, cela va sans dire. Entre Le dernier métro et Lacombe Lucien, l'un pour la situation de confinement, l'autre pour la psychologie évolutive vers l'ignominie, avec un peu de Monsieur Klein pour les ultimes scènes (pas très crédible hélas, le dernier coup de théâtre), le film ne se hisse évidemment pas au même niveau des œuvres citées, on n'en espérait pas tant, mais il était permis d'espérer mieux, si ce n'est que Cavayé n'a peut-être pas les épaules ou le tempérament pour traiter un sujet aussi lourd. Le scénario est insatisfaisant avec en outre une histoire d'attente de maternité peu convaincante mais c'est la mise en scène qui fait surtout peine à voir, incapable d'installer et d'instiller un peu de tension dans le rapport entre les deux personnages principaux. 

Lamentable. Je ne parle pas du film en tant que ; je parle de l’adaptation de la pièce de théâtre (dont la captation a été diffusée à la télé). Cette pièce est un monument d’intelligence. La mise en scène au cordeau rend le huis clos de plus en plus étouffant. Chaque rebondissement s’abat sur les personnages comme un couperet. La pièce danse de bout en bout au bord du volcan. L’apprenti dans la pièce, jeune, plein de talent, naïf et enthousiaste voit sa belle conscience s’assombrir avec les problèmes et les privilèges offerts par l’occupant. Toute la tension accumulée entre les personnages se libère (et la nôtre avec) lors du final dont je ne dirai rien sauf qu’il est très différent et hautement plus humaniste, libération par le haut, que celui du film**. Dans le film, l’apprenti est un quinquagénaire boiteux, un peu bas de plafond qui ne se pose pas tant de questions. L’occupant libère juste tous ses **ressentiments de mascu super toxique. La tension bascule dans l’horreur bien avant la fin (le viol). Et notre apprenti va s’y enfoncer jusqu’à un final libérateur par le bas.

Un nième film sur la période de l'occupation nazie, 80 ans après...on en est toujours à panser ses plaies...d'un manque criant de créativité du cinéaste, qui se repose sur la dramaturgie humaine pour faire une oeuvre assez pauvre en émotions, malgré une bonne tenteative de prestation d'Auteuil et Lelouche et des rôles secondaires, bizaremment on ne s'y attache pas du tout. Alors reprenons : un scénario qui tiendrait en un petit paragraphe, une complaisance très marquée dans des dialogues pauvres et des scènes filmées très répétitive.  Ce film n'est ni enthousiasmant ni utile.

 

 

 

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