CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2298 

 

 

n°2298
 
" Stalag 17 "

 

 

(1953)-(Am)-(2h00)  -      Comédie dramatique, Guerre   

 

Réal. :     Billy  Wilder   

 

 

Acteurs:  W.Holden, D.Taylor, O.Preminger ...

 

Synopsis

 

 

Durant la Deuxième Guerre mondiale dans le Stalag 17, deux prisonniers tentent de s'évader mais sont abattus. De plus, les Allemands découvrent l'existence du tunnel où tous les prisonniers devaient s'évader. Il y a donc un traître parmi les détenus... Sefton, un officier magouilleur et adepte du marché noir, est soupçonné.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1953)

S'il existe vraiment des films durs et sans concessions, Stalag 17 en est un. (François Truffaut)

Remarquablement réalisé et fort sympathique dans ses intentions comme dans son esprit. (André Bazin)

Un bon film, à la fois optimiste et pathétique, et composé de main de maître.

un extraordinaire tour de force cinématographique

(Reprise 2013)  Un film mal aimé de l’auteur de "Sunset Boulevard". Qui y parle encore de crépuscule, mais de celui du cinéma, dévoré par la télévision, comme le sera "Stalag 17".

Ce film plagie avec assez d'impudence la Grande Illusion, mais en détournant bien entendu le sens du chef-d'œuvre de Jean Renoir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un chef d'oeuvre absolu! Wilder signe ici l'un de ses plus grands films. Tout est absolument remarquable ici, que ce soit le contexte de la guerre, ou encore les différentes relations entre les soldats, qui sont particulièrement captivantes. L'ambiguité régnant durant tout le film est elle aussi particulièrement bien rendu, et il est vrai que Wilder, à travers la personnalité de quelques personnages, nous offre un immense moment de cinéma. De plus, William Holden est absolument formidable dans le rôle principal. C'est ce qui s'appelle un GRAND film!

L’un des plus grands triomphes de Billy Wilder, et source de sa brouille avec les studios Paramount, est lié au cocktail détonnant qu’il a su faire entre le drame, le suspense, l’humour et la reconstitution historique issus la pièce Stalag 17, écrite par d’anciens prisonniers de guerre, qui connaissait elle-même un franc succès à Broadway. Réussir à mettre en scène un ton léger et à donner une dimension aussi émotionnelle aux personnages à partir du thème difficile des conditions de détentions des soldats américains pendant la seconde guerre mondiale dans des camps allemands est une la preuve du génie de ces scénaristes. La justesse de cette approche atypique d’un sujet propre aux tragédies humaines profite du jeu pertinent de ses comédiens, menés par William Holden qui méritât cet oscar du meilleur acteur qui lui échappa de peu deux ans plus tôt pour sa première collaboration avec Billy Wilder dans Boulevard du Crépusculaire.

Encore une fois, Billy Wilder nous offre une pépite du cinéma. Au début, surpris par ce camp de prisonnier qui prend des allures de colonies de vacances, on est finalement plongé et oppressé au cœur du stalag 17. Les gags cartoonesques et savoureux sont des éclats au milieu de l'oppression, les personnages sont merveilleux et on a l'impression de les connaître depuis toujours. Enfin, William Holden est magistral.

Avec «Stalag 17», premier film américain sur les camps de prisonniers pendant la Seconde guerre mondiale, Billy Wilder a réalisé un de ses nombreux chef d'oeuvre. Il arrive avec une maestria, que peu de réalisateur possède, à allier légereté et drame tout au long du film sans que l'un empiète sur l'autre et montre que la tragédie n'est jamais loin de la comédie. C'est ce qu'il montre notamment à travers les relations entre les prisonniers ou celles entre ces derniers et leurs geôliers. Quand au rythme de l'histoire, il est parfaitement maîtrisé et tous les acteurs sont extraordinaires, en particulier William Holden, Peter Grave et Otto Preminger. Un très très grand film.

 

Juste après le sublime “Sunset Boulevard” Billy Wilder et William Holden font à nouveau équipe pour un film satirique qui a pour ambition de mettre à bas les canons du film de guerre en introduisant un climat de comédie sur une histoire de traitrise au sein d’un groupe de prisonniers. Mais à vouloir jouer au plus malin, Wilder finit par se prendre les pieds dans le tapis. L’ambiance dans le stalag 17 ressemble un peu trop à une cour de récréation et l’on a du mal à croire que tous ses hommes loin de leur famille et qui ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés passent leur temps à organiser des soirées où ils dansent enlacés dans les bras les uns des autres. Dans le genre parodique, Robert Altman qui osera aller beaucoup plus loin livrera un pamphlet plus percutant avec "MASH". Wilder dans le mélange des genres à pris le risque de ternir un peu les deux faces de son ouvrage. C’est dommage car le volet suspense de “Stalag 17” est bien plutôt bien vu. Neuf ans plus tard Wilder mettra dans le mille avec “Certains l’aiment chaud”. Nous dirons donc que “Stalag 17” a permis à Wilder d’effectuer la transition en douceur du film noir vers le genre comique qu’il affectionnera tout au long des sixties.

Un film qui a gardé sa fraicheur malgré les années, la qualité est au rendez vous mais les personnages sont un peu trop caricaturaux. Le scénario navigue entre comique et sérieux sans totalement arriver à marrier les 2.

Le problème est de comprendre ce que l'on regarde, car visionner ce film comme un drame le fera automatiquement taxer de caricatural, de manichéiste voire de bouffonnerie. Mais justement ce n'est pas un drame mais une comédie incluant, contexte oblige, des éléments dramatiques voire tragiques. Le pari était donc difficile et il est tenu en partie mais en partie seulement grâce au génie de la mise en scène de Billy Wilder. On pourra regretter qu'il pousse parfois le bouchon un peu loin, que certaines scènes s'éternisent, que les deux bouffons de service deviennent envahissants et aussi le jeu très fadasse du lieutenant. Mais ça reste néanmoins très bon avec un excellent William Holden et un surprenant Otto Preminger.

 

Personnellement je suis gêné par l'incursion de la comédie dans ce type de film Au début deux morts et on nous fait rigoler avec des blagues de potache. Ça pose un problème. Ensuite ça devient encore pire avec les deux guignols de service et le commandant allemand qui fait copain-copain avec les prisonniers. Ridicule. Je savais pas que les américains avaient aussi leurs "bidasses en folie".

 

 

 

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