CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2292 

 

 

n°2292
 
" Priscilla "

 

 

(2023)-(Am)-(1h53)  -      Drame, Biopic  

 

Réal. :     Sofia  Coppola   

 

 

Acteurs:  C.Spaeny, J.Elordy, D.Dominczyk...

 

Synopsis

 

 

Quand Priscilla rencontre Elvis, elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, Sofia Coppola dresse le portrait de Priscilla, une adolescente effacée qui lentement se réveillera de son conte de fées pour prendre sa vie en main.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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« Priscilla » marque pour Sofia Coppola un retour au sommet de son art et dans le labyrinthe de ses obsessions. Elle impose à son récit ce sentiment d'une lente chute où des parfums luxueux ne recouvrent pas l'odeur d'un monde en putréfaction.

Coppola atteint une forme d’ascèse stylistique presque clinique. Le dépouillement, le renoncement à l’éclat comme procédé de désobéissance au patriarcat, telle est donc la réponse que semble avoir aujourd’hui trouvée Sofia Coppola pour poursuivre le projet d’un cinéma à soi, à l’instar de son héroïne qui finira par littéralement tourner le dos à Graceland pour peut-être, enfin, vivre sa vie.

Cailee Spaeny, dans le rôle-titre, n’a pas volé son prix d’interprétation à la Mostra de Venise. De gamine timide à femme épanouie, elle parcourt le chemin douloureux de son modèle, la vraie Priscilla Presley, qui a coproduit ce film dur et puissant.

À mesure que le King s’encombre et se calcifie sur place, elle, se débarrasse et s’épanouit. Le dernier film mélancolique de Sofia Coppola, son meilleur depuis longtemps, c’est un peu comme la victoire de la pop sur le rock.

À la fois tendre et cruel, Priscilla interroge autant sur l’époque que sur la figure intouchable et quasi christique d’Elvis.

D’un point de vue formel, on est bien dans un film de Sofia Coppola, avec une ambiance vaporeuse qui souligne l’ennui de l’épouse souvent laissée seule à Graceland. Sur le fond, le film laisse une impression mitigée.

On ne trouve plus trace ici de l'évanescence, du vague à l'âme, ni même de la certaine candeur formelle qui faisaient le sel des premiers films de Sofia Coppola. C’est plutôt la fadeur qui semble désormais caractériser son style.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Cailee Spaeny est pour beaucoup dans la réussite de ce film intimiste sur l'épouse d'Elvis. Elle allie un naturel étonnant avec une élégance et une sincérité désarmantes qui la placent dans la peau de son personnage dès le premier plan où elle apparaît. Face à elle, le comédien qui incarne la star est beaucoup plus fade, étonnamment effacé au regard de l'icône paroxystique qu'était Elvis. On peut aisément comprendre ce choix, Sofia Coppola ayant vraisemblablement voulu éviter d'écraser les scènes où le couple apparait par la prédominance d'un comédien trop charismatique (comme par exemple Joaquin Phoenix dans le rôle de Johnny Cash). La mise en scène de la réalisatrice, très effacée, est au service de la comédienne et scrute la moindre expression sur son visage avec la délicatesse voulue, orientant le récit vers ce que furent ces années pour beaucoup d'Américaines : la rupture avec une famille trop aimante, éminemment patriarcale, et l'émancipation vis-à-vis d'un mari névrotique et infidèle, ne tolérant aucun champ d'activité à son épouse en dehors de son rôle de mère, Elvis évoquant avec nostalgie le décès de sa propre mère, disparition à laquelle il n'était pas préparé et dont il se remit jamais. On peut néanmoins regretter la place limitée des chansons d'Elvis dans le long-métrage même si la musique qui constitue la BO est de belle facture.

Elégant et elliptique, comme les mises en scène antérieures de Sofia Coppola. Le scénario transcende un matériau de presse du cœur pour évoquer le portrait touchant d'une jeune femme désabusée. La première réussite de l'année 2024 dans les salles françaises.

2023 est une année qui commence bien ! Le nouveau long métrage de Sofia Coppola est une réussite ! Que cela soit la prestation de Cailee Spaeny en Priscilla et de Jacob Elordi en Elvis ; Que cela soit l'histoire, que cela soit la mise en scène ou la photographie, le film "Priscilla" possède toutes les qualités qu'on demande pour un bon film ! La relation entre Priscilla et Elvis est à la fois belle et toxique, notamment bien aidé par le duo Spaeny/Elordi. Visuellement, le film est magnifique, et tout cela apporte une touche de tendresse.

Un bon sujet pour Sofia Coppola !! Elle choisit la pénombre pour évoquer l'époque, le caractère immature d'Elvis et la poupée-enfant qu'il avait épousé. On connait l'histoire qui a été racontée dans le livre "Elvis et moi". On devine dès le début qu'elle ne sera jamais une "femme" et qu'elle remplira un rôle nécessaire pour "l'image" de l'idole. Film triste (les pilules, les copains, l'absence, les relations avec d'autres femmes, les scandales dans les journaux etc.) mais très bien fait.

Près d'un an après "Elvis", Sofia Coppolla prend le contre-pied du film de Baz Lhurmann avec "Priscilla" biopic sur la muse et l'épouse malheureuse du roi du rock'n roll. Ici pas de grand spectacle ou d'effets de montages impressionnants, ce qui intéresse la cinéaste, c'est davantage la relation du couple, mais surtout comment cette écolière inconnue et mineure de surcroît est devenue l'une des femmes les plus célèbres de son époque. C'est comment le privée doit s'accommoder du public. Comment l'intime côtoie la grandeur. Mais "Priscilla ", c'est aussi le portrait mélancolique d'une époque. Celle ou les femmes pouvaient s'exprimer beaucoup moins qu'aujourd'hui. J'avais détesté "Marie-Antoinette", j'ai adoré "Priscilla" qui est certainement le film le plus abouti de sa réalisatrice. Cailee Spaeny y est formidable face à un Jacob Elordi pas incroyable mais convaincant. Ce film ne plaira aux fans de Presley, pour ma part, je trouve qu'avec le film de Lhurmann, ils forment un très bon ensemble, tout à fait complémentaire. Un sacré beau film d'auteur solaire et émouvant.

 

Une vie d'attente et de solitude... Cette vie, c'est celle de Priscilla Beaulieu, une adolescente de 14 ans convoitée par le King lui-même alors de 10 ans son aîné. Un début de relation dérageant, et ce même s'il s'agit d'une autre époque avec des parents qui ont accepté cela... Une fille vulnérable qui n'a d'yeux que pour le chanteur qui va la façonner comme il le souhaite et la faire vivre dans son ombre pendant que lui continue sa vie de star. Une vie dans une cage dorée qui ne compense pas le manque d'attention, de tendresse ou de liberté. Ce dernier est montré comme un narcissique peu sûr de lui, un type confronté à ses propres démons notamment par rapport à la perte de sa mère, ce qui le pousse vers une quête de spiritualité tout en étant également obsédé par la virginité... "Priscilla" est avant tout un récit de passage à l'âge adulte d'une gamine qui a construit sa vie autour de son idole en une femme qui comprend qu'il n'y a pas que lui dans le monde. Une finalité assez frustrante dans le sens où il y avait probablement plus intéressant à raconter entre les deux... Le film de Sofia Coppola est sobre et bien réalisé, et elle peut compter sur une convaincante Cailee Spaeny, donc c'est pas mal, mais j'en attendais plus.

Le nouveau film de Sofia Coppola s'inspire des mémoires de l'épouse unique d'Elvis Presley, laquelle en est également la productrice déléguée. La version du couple qu'elle a formé avec le King est donc la sienne, ne risquant pas d'être contestée par feu l'interprète de Love me tender. Un prisme évident qui n’apparaît pas très gênant puisque Priscilla ne s'éloigne pas a priori de faits avérés ou supposés. La très jeune fille séduite par Presley, à l'âge de 14 ans, a sans nul doute cru vivre un véritable conte de fées, que notre époque nuance sérieusement avec la notion d'emprise, idée que corrobore Sofia Coppola par de petits détails mais sans insister outre mesure, dans la manière élégante et fluide que l'on reconnaît depuis toujours à son cinéma. Presley manipule sa protégée mais le film n'en fait pas un monstre, si ce n'est d'égoïsme et d'ambition, tandis que sa future épouse reste dans l'ombre de la star, dévouée et patiente. C'est en somme Elvis et vertus, ces dernières dévolues à Priscilla dont l'épanouissement et le désir d'indépendance ont tardé à se concrétiser. Avec ses limites, le film possède un charme suave que l'on décèle dans la plupart des œuvres de Sofia Coppola, le plus grand intérêt résidant ici dans l'interprétation remarquable de Cailee Spaeny bien plus convaincante que celle de Jacob Elordi. La plus grande surprise, elle, est constituée par le nombre très limité de morceaux interprétés par Presley dans une B.O qui manque un peu de brio.

 

Un film d’une tristesse infinie, ce portrait d’une femme soumise nous laisse un peu ennuyés, et très agacés par sa vie plate dans sa cage dorée. Les prises de vue sont d’une grande banalité, nous assistons tout au plus à un défilé de tenues années 60 d’une grande laideur, bref, que c’est triste d’être riche… Sophia Coppola filme l’ennui et la dépendance, et nous ennuie. Le film n’amène rien de nouveau, ne raconte rien de plus que la plate biographie muselée de sa coproductrice.

On adore Sofia Coppola mais là elle s'est bien plantée peut être parce que PP est productrice aussi? Film insipide, sans rythme , sans mystère. Elle a évité l'écueil du Colonel Parker qu'on ne voit pas et c'est tant mieux mais tout tourne en rond, les scènes se repètent sans fin et finalement Priscilla Presley ne nous est qu'à peine sympathique.

Vraiment mauvais. J'avais lu le livre à l'époque qui est mauvais lui aussi. Insipide, fade et narrativement mal écrit même par un auteur autre que Priscilla. Le film résume bien ce naufrage. Par contre, je pensais que sofia coppola aurait réalisé un film plus audacieux. Mais elle n'est pas son père et de loin. Après le très bon film " ELVIS " , les opportunistes ont bien cru réitérer l'engouement de la Elvismania. Sauf que cela tombe à plat. On s'ennuie ferme et ne comptez pas sur la musique d'Elvis ou ces prestations scéniques car il n'y en a pas. Un film pour féministes mais sans aucun entrain ni intérêt. Grosse déception. A fuir même pour fans d'Elvis...surtout fans d'Elvis.

Feuilleter une vieille collection de Vogue États-Unis ou ça, c'est la même chose. la déco est léchée comme un timbre poste, les comédiens font tout pour être ressemblant mais le film manque totalement de chair. Faute à un scénario inexistant qui repose sur la désillusion d'une adolescente pour un crooner de papier glacé. Tout ça pour ça. Mieux vaut revoir American Graffitis de Spielberg qui sait insuffler de la vie dans ses films.

 

 

 

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