CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2282 

 

 

n°2282
 
" L'amour c'est gai, l'amour c'est triste "

 

 

(1971)(Fr)-(1h35)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Jean-Daniel  Pollet   

 

 

Acteurs:  B.Laffont, C.Goya, J-P.Marielle ...

 

Synopsis

 

 

Au fond d'une impasse du Faubourg-Saint-Antoine, Leon partage deux pieces avec sa soeur Marie. Dans l'une, il recoit ses clients: il est tailleur. Dans l'autre, Marie recoit les siens: elle est voyante extralucide. Leon se sent pleinement heureux jusqu'au jour ou il apprend ce que Marie lui cachait par affection. Elle se prostitue et Maxime, son pretendu fiance, est son souteneur. Ce jour-la, Leon decouvre aussi l'amour sous les traits d'Arlette, jeune provinciale recueillie par Marie.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La plupart des films de Jean-Daniel Pollet n'ont malheureusement pu être distribues qu'en marge des grands circuits commerciaux de distribution! L'aspect le plus intéressant de son travail est en fait liè aux recherches de l'avant-garde littéraire (Philippe Sollers collabora à "Méditerranée" et Jean Thibaudeau à "Tu imagines Robinson". Dans "L'amour c'est gai, l'amour c'est triste" qui se passe dans sa quasi intégralité au modeste appartement-atelier d'un tailleur du Faubourg Saint-Antoine, on retrouve le personnage de Lèon incarné par l'inoubliable Claude Melki! Difficile de ne pas éprouver de la tendresse pour ce Buster Keaton des annèes 60-70, amoureux secrètement de la jeune Chantal Goya! Entre "Pourvu qu'on ait l'ivresse..." et "L' acrobate" (le chef d'oeuvre de Melki), Pollet et Melki ont tourné cinq films ensemble! Tout de suite, l'acteur se sent en harmonie avec son réalisateur! C'est un peu comme si Pollet l'avait deviné avant de le connaître vraiment! En tout cas il lui a donnè ses meilleurs rôles! Avec Pollet, Melki a fait toutes les gammes, à une èpoque bénie du cinéma français!

Joli film, mélange de poésie à la Queneau, de cinéma populiste d'avant-guerre et de Nouvelle vague. Comme le dit le titre, l'amour c'est triste mais dit avec des mots drôles. On est dans la mélancolie, le lunaire mais aussi l'émotion, délicate et tendre. Claude Melki reste égal dans son immense talent de clown triste, plein de finesse, Bernadette Lafont toujours aussi gouailleuse, Jean-Pierre Marielle toujours tagada boum boum ; la surprise vient de Chantal Goya qui tient sa place en face de ces grands, avec un jeu qui rappelle l'adorable Miou Miou. Un film décalé, qui marque.

Une comédie très drôle (sur un sujet qui l'est moins)et touchante grace notamment à l'interprétation de Gilbert Melki et de Jean-Pierre Marielle, très bon en brute épaisse.

Jean-pierre Marielle était genial en proxénète sentimental dans le film très original de Jean Daniel Pollet:"L'amour c'est gai, l'amour c'est triste." Ceux qui n'ont mis qu' 1 étoile n'ont pas vu le même film que moi! ;) Jean Daniel, si tu me regardes du haut du ciel, reçois bien JP Marielle ce soir, et riez bien ensemble avec Bernadette Laffont et Claude Melki. Maintenant tu peux boire trop...Pas de risques d'en mourir.

 

À l'exception d'une séquence dans une gare toute l'action du film se déroule dans l'appartement miteux du tailleur. Ce n'est pas une œuvre très excitante Claude Melki est sans doute le meilleur acteur de cette histoire mais Remo Forlani n'est pas Henri Jeanson en ce qui concerne les dialogues et ses répliques tombent à plat. Bernadette Lafont est de loin la meilleure des deux actrices mais elle semble attendre que quelque chose se passe concernant son personnage. Marielle n'est guère plus qu'un figurant et Chantal Goya dont le rôle était le plus intéressant joue comme elle chante elle avait commencé une carrière de chanteuse pop pour adolescents tout en travaillant avec Godard. J'ai failli m'endormir à la moitié du film mais il y a des acteurs intéressants dans les seconds rôles le légendaire Dalio et Rufus qui sont trop rare sur les écrans. C'est comme si Forlani vers la fin de son scénario s'était soudainement rendu compte de la frivolité de tout cela et avait désespérément essayé de mettre un peu d'humour dans son histoire...

 

Je poursuis mes incursions dans les raretés du cinéma français avec L’amour c’est gai, l’amour c’est triste, signé du cinéaste assez expérimental et indépendant, Jean-Daniel Pollet. Bon, et bien ça reste fort moyen. En fait on ne sait pas ce que Pollet veut faire. Est-ce un film expérimental justement, est-ce réellement un film avec un scénario, mais, dans ce cas-là, pourquoi a-t-on le sentiment que c’est aussi long, aussi vide, et aussi vain ? Non car je veux bien que ce film soit poétique, c’est vrai qu’il a de beaux moments, des moments charmants, mais soyons franc, il ne vient de nulle part, il ne va nulle part, et il y retourne ! Pendant 1 heure 30 on voit des personnages tourner en rond, s’ébrouer dans 20 mètres carrés, discuter pour ne souvent aboutir à rien, à l’image de ce qui arrive au héros d’ailleurs. Ce n’est pas drôle à proprement parlé, ce n’est pas triste, c’est juste beaucoup trop creux. Cela étant posé, on se demande presque ce que sont venus faire autant d’excellents acteurs dans ce film. Claude Melki est un fidèle de Pollet, ok, et il faut avouer qu’il apporte un gros plus avec son personnage lunaire qui sauve plusieurs scènes. Mais les autres ? Bon, Marielle a enchainé de tout, Bernadette Lafont a pas mal de casserole, d’anciens sont venus faire leur petit numéro et Chantal Goya est venu en jeune première pour jouer une déprimée ! Honnêtement les numéros d’acteurs sont dans l’ensemble bons, voire parfois très bons, mais comme je l’ai dit que de dépenses d’énergie pour n’aboutir à rien. On ne sait pas si lorsqu’on voit Marielle il essaye de nous faire rire, de nous transmettre un message subliminal, il se débat le pauvre, mais avec quoi ? Sur la forme c’est du petit budget. Quasi huis-clos, ce film fait le minimum a tous les étages, sans doute faute de budget certes, sans doute aussi par une volonté minimaliste qui se retrouve dans la mise en scène, souvent très roide, et dans la bande son, élégante, mettant d’ailleurs plutôt de bonne humeur pour entrer dans le film, mais qui est très simple. Je crois que c’est une volonté de coller à l’image film social que veut se donner le film, mais cela renforce surtout l’impression de tristesse du titre ! L’amour ce n’est pas gai du tout dans ce film ! Au final je n’ai pas été convaincu par Pollet. Son film c’est la route qui ne mène nulle part, trop abstrait pour convaincre, pas assez pour être un essai ambitieux, c’est une sorte d’exercice de style sans grande consistance, qui reste trop hermétique à tout niveau.

C'est une pièce de théâtre à l'humour jaune, très jaune. Dommage car il y a eu l'invitation faite à de grands comédiens pourtant, mais qui sont ici en vacances théâtrales. A noter une apparition d'Henri Guybet qui se rôde au spectacle par un rôle de mime, tartaresque déjà puisqu'il joue de profil. On le voit à ce genre de détails : la réalisation, c'est un métier. Il ne suffit pas d'acheter une caméra et des comédiens. Ou alors nous serions tous dans 'la branche cinéma'. Je dois bien avouer ne pas avoir compris l'intérêt du film. Ce film qui n'est pas une comédie, mais plutôt un exercice de style créé afin de pousser un peu plus les dépressionnaires dans leur retranchement. N'est-ce pas là prendre un gros risque que de jouer, ainsi, avec la vie ? Ce film a au moins le mérite de relater une ambiance, c'est déjà cela. 

 

 

 

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