CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2279 

 

 

n°2279
 
"Des gens comme les autres"

 

 

(1980)-(Am)-(2h04)  -      Drame   

 

Réal. :     Robert  Redford    

 

 

Acteurs:  D.Sutherland, M.Tyler Moore,T.Hutton ...

 

Synopsis

 

 

Calvin et Beth Jarrett forment un couple idéal de la moyenne bourgeoisie américaine, leur fils Conrad fait de la natation et chante dans la chorale du lycée. Derrière la façade de sa résidence cossue, la famille Jarrett est au bord de l'implosion...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le succès fracassant de ce premier film de Robert Redford est d’une logique imparable : Une mise en scène bien rythmée, laissant aux ressorts dramatiques le temps de se ramasser puis de rebondir et enfin s’épanouir. De formidables acteurs capables de jouer les volcans ambulants sous pression, inertes, mais qui finalement explosent. Un scénario en apparence classique mais dont l’essence humaine est si intelligemment bien « raclée » que tout en chacun peut y trouver des résonances concernant sa propre vie. Trop fort !

En guise de première réalisation, Robert Redford signe une chronique familiale pleine de sincérité et de justesse sur les conséquences néfastes qu’a la mort accidentelle sur les liens entre le fils cadet et ses parents. Comme le titre l’indique, cette famille Jarrett est un foyer stéréotype de la classe moyenne américaine. Mais derrière cette apparence policée, les non-dits et les vieilles rancœurs vont ressurgir pour mener cette famille soudée, pilier de l’idéologie puritaine américaine, au bord de l’implosion. L’évolution des relations entre ce fils, incarné par Timothy Hutton, qui vient de faire une tentative de suicide, son père surprotecteur brillamment interprété par Donald Sutherland et sa mère beaucoup plus distante, est le véritable point fort de ce Ordinary people dont le scénario réussit à ne jamais s’enliser dans une routine émotionnelle ni une tonalité mélodramatique poussive et à nous offrir des passages si bouleversants à mi-parcours que sa conclusion semble quelque peu brutale. Le gros défaut du film en revanche tient à sa mise en scène qui multiplie grossièrement les flashbacks sans forcément qu’ils soient justifiés. Même s’il ne vaut les concurrents qu’il a battu lors des Oscars 1980 (Raging Bull et Elephant man), cette histoire de famille réussit à nous émouvoir avoir un récit qui pourrait très bien être celle de n’importe lequel de ses spectateurs.s

Un film d'émotion très simple et le jeu d'acteur étonnamment spontanée à part la à la toute fin. La reconstruction de l'homme après le drame, après une "fin du monde personnel". L'aide des psy est bien montré avec finesse, je ne dis pas que tous les psy ont le don comme celui crée dans le film, hélas non mais il l'acteur leur fait la part belle. La mère dans un rôle émotionnel monolithique, le père ; fissure en devenir et le fils brisé. Parfois il faut que tout explose pour que tout soit reconstruit. C'est la grande histoire de l'humanité et de l'homme en particulier. On peut trouver que le film a mal vieilli, (la photo est assez sombre en général) mais certains plans ont été travaillés dans ce sens et par exemple ceux réalisés dans le cabinet du psy sont souvent d'une grande qualité dans l'usage de la lumière. Magnifique drame.Merci M Redford.

 

Je ne l'avais jamais vu. Ça a sans doute mal vieilli. Mais c'est assez intéressant. En 1981, le film a raflé les Oscar du meilleur film (devant Elephant Man, Tess et Raging bull), réalisateur (Robert Redford, son premier film), scénario et acteur dans un second rôle pour Timothy Hutton. Tout de même assez surprenant. Pas un chef d’œuvre, mais un joli film sur le deuil et la culpabilité.

Un film trouble, à l'ambiance particulière, qui aurait pu être largement mieux. Il faut dire que le tout met du temps à se mettre en place, et que certaines choses sont ratées. Car à trop vouloir désigner des coupables, Robert Redford perd ce qui faisait la beauté de son film : une œuvre non manichéenne, remplit de gens désœuvrés, qui luttent dans leur vie de tous les jours, qui souffrent, qui s'aiment, qui vivent. Mais sa condamnation, qui sonne comme une morale, détruit un peu ce qu'il avait ébauché tout au long du film. Dommage...

C'est dans sa deuxième partie, quand la façade de la bonne famille bourgeoise se lézarde vraiment, que le film trouve son rythme et son intérêt. De facture très classique, il offre néanmoins un espace sur-mesure au talent de Timothy Hutton (justement récompensé pour sa performance). En revanche, j'ai bien du mal à comprendre que ce film ait pu gagner autant d'Oscars et surtout les principaux, quand on songe que la concurrence s'appelait Elephant Man ou Raging Bull. Un mystère parmi d'autres sans doute, à moins que l'aura de Redford n'ait joué au-delà du raisonnable. Reconnaissons toutefois que pour un premier passage derrière la caméra, il a su susciter l'intérêt et éviter l'ennui, ce qui est déjà beaucoup.

 

Petit film urbain basé sur le dialogue et les relations entre personnages, mais à l'intrigue et au développement plutôt intéressant qui laisse captif.. Pour autant, je n'ai pas été particulièrement bouleversé et même été un peu déçu par la fin assez brusque à mon goût. Film à la réalisation très sobre, absence de Bande originale et de séquences extraordinaires.. Ca rend le film peut-être un peu plat, et ne peut propulser cette oeuvre au sommet de la hiérarchie des films. Je comprends encore moins l'attribution de l'oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur, alors qu'il y avait de véritables mythes en concurrence : Elephant Man et Ragging Bull.

Film qui démarre plutôt bien car il intrigue mais très vite le scénario s'essouffle, les personnages et les dialogues sont un peu trop froids et ne parviennent pas à émouvoir et on se lasse finalement de la situation et des séances d'analyse et on décroche pour de bon. Dommage car le thème était bouleversant mais le rendu n'est pas à la hauteur des espérances.

Ce mélo cousu de fil blanc, avec psy caricatural incorporé et obligé, met en scène la famille moyenne américaine aux prises avec le deuil d'un enfant. Larmoyant et lassant malgré l'absence de musique et le jeu juste et sobre de Donald Sutherland. Ce premier film de Robert Redford m'avait intéressé à sa sortie mais il ne tient pas bien la corrosion acide du temps. On est loin de ce qu'auraient fait Sirk ou Minnelli avec le même thème. Mary Tyler Moore (la maman narcissique) et Thimothy Hutton (le fils troublé dont le grand frère est mort) en sont partiellement coupables car ils n'assurent pas les rôles difficiles dont Redford les a chargés. 

 

 

 

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