CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2271 

 

 

n°2271
 
" Perfect Days "

 

 

(2023)-(All, Jap)-(2h05)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Wim  Wenders   

 

 

Acteurs:  K.Yakusho, T.Ermoto, A.Nakano ...

 

Synopsis

 

 

Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues. Une réflexion émouvante et poétique sur la recherche de la beauté dans le quotidien.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Certains films relèvent du miracle. "Perfect Days" en fait partie, un instant suspendu et merveilleux, empli de grâce, de pureté, de délicatesse, de poésie et de bienveillance.

Un bonheur de film, qui fait l'éloge de la pleine présence à l'instant avec une absolue délicatesse.

Tout est doux, élégant, mesuré, rien n’est agressif dans ce récit d’une existence centrée sur l’essentiel. Dans le rôle de Hirayama, Koji Yakusho parle peu mais ses frémissements intérieurs crèvent l’écran.

C’est inattendu, déconcertant, beau et, d’une certaine manière, fascinant.

Il n’empêche, Perfect Days donne une impression de déjà-vu. Tant le sujet que le dispositif nous rappelle le somptueux Paterson (2016), de Jim Jarmusch, avec Adam Driver dans le rôle d’un chauffeur de bus, auteur et poète à ses heures.

Une fiction douce sur la fluidité du quotidien.

Loin de la philosophie qu’il prétend enseigner, Wenders propose deux heures d’escapism dans un Japon fantasmé, où les dominés seraient bien culottés de se plaindre.

Et on devra se contenter — ou non — de cette intrigue minimaliste, qui semble dire que malgré les épreuves, il faut rechercher la poésie et la beauté dans la nature, l’art et les détails les plus insignifiants du quotidien.

Suivant, façon néo-road movie, un employé dévoué au récurage de toilettes publiques high-tech à Tokyo, le cinéaste allemand peine à nous embarquer dans son carpe diem farci de fausse plénitude et de fétiches culturels.

Un film mou qui traîne des pieds et patine comme un savon.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est un film lancinant, méditatif, qui met en lumière la différence entre subsistance et existence. Au lieu de s'apitoyer sur les conditions difficiles de l'existence, il met en évidence le meilleur de ce qui est spécifiquement humain: la sensibilité, l'ouverture au vivant, à la capacité d'être plongé de toute son âme dans l'instant présent. Le personnage principal est porté avec splendeur par Koji Yakusho.

Le tant attendu nouveau long-métrage de Wim Wenders suit le quotidien routinier d'un agent d'entretien de toilettes publiques. L'homme parle peu et on ne sait pas grand-chose sur lui, à part qu'il vit seul et a une soeur et une nièce. Celui-ci semble se satisfaire de sa vie simple et précisément répétitive, même si la mélancolie transparaît dans son profond regard, notamment lors de ses écoutes des magnifiques chansons des années 60 et 70. "Perfects days" est beau et triste, calme et apaisant, doux et propre, tout simplement sublime.

Ça n'a pas été la Palme d'Or, mais c'était un concurrent très sérieux. Il a quand même obtenu un beau prix d'interprétation masculine, largement mérité. Dire qu'on aurait pu imaginer que ça allait être un film testament, un tantinet pompeux, et bien non. Une très agréable surprise, j'ai été littéralement cueilli, réellement emballé. C'est sans doute le meilleur film de Wim Wenders, d'une simplicité et d'une efficacité époustouflante, un chef d'œuvre. Un hymne à l'humanité.

Gros gros coup de cœur. J'ai adoré ! Merci Wim Wenders pour ce nouveau film qui me rassure sur la capacité de mes cinéastes préférés à faire encore des films extraordinaires. Et pourtant celui-ci ne fait l'éloge que de la banalité, de ces petits riens insignifiants, qui, à celui qui sait les regarder et s'en satisfaire apporte bien plus que la richesse. C'est un film d'une poésie, d'une délicatesse, d'une tendresse infinie qui rappelle que pour être heureux il peut suffire d'ouvrir les yeux, les oreilles, et son cœur, et d'y laisser entrer ce qui se présente : le soleil dansant dans les feuilles des arbres, le geste de la main d'un enfant, la musique de sa jeunesse, quelques livres choisis. Une vie simple et routinière, contemplative et douce, où l'imprévu est accueilli avec bienveillance et qui débouche chaque nuit sur des rêves paisibles. C'est magnifiquement filmé, construit. La musique est parfaite. Qu'une envie : le revoir vite.

Surprenante expérience cinématographique avec ce "Perfect Days". D'ordinaire, j'apprécie les films avec un canevas qui respecte les codes "classiques" du 7ème art : Une début, un milieu, une fin, un héros ou anti-héros, un opposant/une opposition, un dénouement...En cela, le film de Wim Wenders ne coche absolument aucune case, et paradoxalement, nous offre un moment de cinéma authentique, poignant, vivifiant. A travers le portrait de son personnage principal, incarné par un immense acteur : Koji Yakusho (récompensé lors du festival de Cannes avec la Palme du meilleur acteur), Wenders nous plonge dans la fausse monotonie de son quotidien en illustrant le contraste saisissant de sa simplicité et de la richesse de son intériorité, dont le regard empli d'humanité, bonifie chaque plan."Perfect Days" est un film éminemment poétique, affranchi de tout artifice. En dépit de son absence d'intrigue, il m'a hypnotisé durant 2h en m'embarquant dans un joli voyage émotionnel.

Wenders nous conte un quotidien en nous épargnant une Histoire. Ici pas de Larsen sur les sentiments. Personne dans l'arène à intellectualiser sur les dominés/dominants. Pas de trais gras, on bâillonne les brailleurs. On baisse le son et on change de fréquence. Et miracle, on entend mieux. Quelque chose d'"aspirin-free" parce que, avant tout, très beau. Quelles couleurs! Quel bokeh! C'est dans les demis-ombres que Wenders est le meilleur. Peu s'y risque. Une prouesse.

 

Un peu déçue .L’intention est bonne , suivre le quotidien d’un homme qui a choisi l’ascèse d’une vie simple . Un travail trivial,répétitif et dévalorisé qu’il s’emploie à faire à la perfection , le tout sans doute pour pouvoir se consacrer à la contemplation du monde, la lecture et la bienveillance. Se singulariser de sa condition Initiale pour voir la beauté du monde dans un reflet de couleur, le ciel, les arbres. Tout cela est très beau et correspond d’ailleurs à ma vision de la vie!! Mais le problème c’est que tout est sur signifié ! Artificiel . Le réalisateur ne s’efface jamais derrière son sujet. Il multiplie les gros plans lourdingues, les sourires extatiques. Il sur-esthetise la moindre image et empêche ainsi le spectateur de se créer sa propre poésie.

"Perfect Days" sélectionné cette année au festival de Cannes est une chronique sociale japonaise moyenne dans l'ensemble. En effet je trouve qu'il ne passe pas grand-chose dans ce film, il est assez répétitif et long (2h05), le film est clairement orienté vers les séniors cependant le réalisateur Wim Wenders livre une histoire réaliste et simpliste sur le quotidien d'un quinquagénaire employé des toilettes publiques à Tokyo décrivant les mœurs, les inégalités sociales et solitude au Japon avec l'acteur Kōji Yakusho (prix d'interprétation masculine au festival de Cannes) livre une partition émouvante.

 

Perfect Days est un film zen sur la lenteur, l'amour du travail répétitif réalisé avec minutie, la contemplation de la nature....Le problème c'est qu'il dure plus de 2h et qu'il ne se passe quasiment rien, ou alors si peu. De mon point de vue, ce film est trop long, lent, ennuyeux, répétitif. J'espère que le héros a les dents propres car on l 'observe se laver les dents tous les matins, conduire son camion tous les jours, astiquer les toilettes tous les jours utilisant même un petit miroir pour traquer la moindre saleté.. Heureusement la bande son des années 70 est sympa, et puis si les sièges de votre cinéma sont confortables ...détendez-vous !

Wim Wenders voudrait nous faire croire que le bonheur est à portée de mains si l’on sait se contenter de ce que l’on a, savoir nourrir son esprit, prendre soin de son corps et regarder la nature...Pour en faire la démonstration il nous conte la vie quotidienne d’Hirayama. Hirayama nettoie les toilettes publiques de Tokyo, apparemment satisfait de cet emploi peu gratifiant, heureux de sa vie simple qu’il a organisé entre rigueur professionnelle et rituels personnels. Il est sérieux, mutique mais aimable avec ses collègues et prévenant avec les gens. On comprend vite qu’il a du avoir une autre vie qu’il s’efforce d’effacer en lisant, en photographiant les arbres, en écoutant sur des cassettes les standards rock des années 70 (Lou Reed, Patti Smith, The Animals,...). Mais rien ne nous sera révélé de ce passé qu’on imagine plus conforme à l’homme cultivé qu’il semble être. Si Wenders est incontestablement habile pour mettre en musique de belles images, cette chronique d’un homme ordinaire, sur la banalité joyeuse du quotidien, a tout de même beaucoup de mal à nous éviter l’ennui qu’elle prétend être si facile à combattre.... !

À trop épurer il ne reste rien, si ce n'est trop de questions sans réponse. Le personnage est trop fermé et n'inspire aucune empathie, malheureusement. Il faut attendre plus d'une heure pour entendre le son de sa voix ! Un film très loin de sa bande-annonce.

 

 

 

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