CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2269 

 

 

n°2269
 
" Compartiment n°6 "

 

 

(2021)-(Fin,Rus,Est,All)-(1h42)  -      Road movie ferroviaire     

 

Réal. :     Juho  Kuosmanen     

 

 

Acteurs:  S.Haarla, Y.Borisov, D.Drukarova ...

 

Synopsis

 

 

Une jeune Finlandaise prend un train à Moscou pour se rendre sur un site archéologique en mer arctique. Elle est contrainte de partager son compartiment avec un inconnu. Cette cohabitation et d’improbables rencontres vont peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout oppose.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Tout cela au son de « Voyage voyage », notre tube national de Desireless, qui l’est aussi en Finlande et en Russie. Un film de première classe.

L’air de rien, un très grand film.

Un enthousiasmant road movie ferroviaire, porté par deux acteurs incandescents.

Le cinéaste enveloppe ses acteurs dans l’obscurité chaude et granuleuse d’une pellicule qui estompe les traits.  À cette échelle, on ne sait dire où s’arrête un corps et où commence le monde – le compartiment comme boîte de Petri ou bocal à cornichons, où le vinaigre finit par produire un effet émollient.

Le récit d'une histoire d'amour aussi insolite qu'émouvante, qui évite à chaque instant les pièges du psychologisme et du sentimentalisme.

Compartiment n°6 réussit à nous raconter cette histoire invisible qui le rend si bouleversant et énigmatique : comment les kilomètres avalés dans la steppe russe dépouillent les identités de leurs assignations intimes et sociales pour arriver à une connexion pure et atemporelle entre deux êtres.

Compartiment n°6 rentre sous la peau parce qu’il a la délicatesse d’être anti virtuose, non compliqué. Tranquillement grâcieux dans sa manière d’avaler toujours plus de distances, s’enfoncer de plus en plus loin chaque fois qu’on croit avoir atteint les limites d’un pays et du monde.

Petit film réconfortant, douceur bienvenue dans un monde de brutes.

Un itinéraire tout tracé, cumulant des scènes sentimentales sans relief et exploitant jusqu’à l’os la métaphore du voyage comme odyssée personnelle.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un des meilleurs films, vu depuis longtemps...Je ne tarirais pas d'éloge sur cette histoire dans un train, faisant route vers Mourmansk (Tout au Nord de la Russie, près de la Finlande du Nord), et qui fait véritablement voyager le spectateur, grâce notamment à d'excellents bruitages des wagons, du vent, des rails, et des différents lieux traversés....l'actrice principale est excellente, et d'un naturel très attachant dans son jeu....Le couple très improbable rend l'histoire des plus crédibles...C'est un train movie très simple, si simple que cela en devient fascinant...On se rappelle des histoires d'amour à la David Lean dans l'Angleterre après guerre...L'impact est semblable, je dirais même plus fort....J'ai senti que dans la salle, chaque spectateur était interpellé par les dialogues, le scénario , les paysages ...Quelle Fraicheur en un mot, sans chichis, sans un plan de trop, avec une musique rare, Un film qui donne envie de rencontres, d'amour, et pourquoi pas comme la chanson de Desireless d'un grand voyage dans le transsibérien. Précipitez vous, la salle était quasi pleine.....

En gros Compartiment n°6 est exactement ce que j’attends du cinema : un sujet simple mais mené de bout en bout, des personnages qui sortent du lot commun, un dépaysement pas factice. Ayant voyagé dans le Transsiberien je peux dire qu’on y est vraiment. Et que le film nous transporte vraiment en allant de plus à l’encontre de la violence à laquelle on pourrait s’attendre.

"Plus loin que la nuit et le jour, voyage, voyage" : le tube de Desireless tombe à pic pour illustrer une épopée intérieure et sentimentale telle que celle de Compartiment n°6. Adapté d'un roman finlandais plutôt ennuyeux et répétitif, le deuxième long-métrage de Juho Kuosmanen retranscrit parfaitement le côté hors du temps des voyages ferroviaires dans la grande Russie (quiconque a un jour pris le Transsibérien le sait parfaitement) mais aussi l'incongruité des rencontres de hasard avec un(e) inconnu(e) que l'on ne reverra sans doute jamais. Ainsi, une finlandaise intello et un russe fruste (rustre ?) se côtoient l'espace de quelques jours et nuits dans un compartiment et ce sont des souvenirs doux/amers qui resteront pour une vie entière, avec un arrière-goût de cornichon et de vodka dans la bouche. Compartiment n°6 a un aspect désuet, d'avant les téléphones portables et internet, qui lui confère cette atmosphère romantique et un peu fanée. Cela et la progression vers les climats brumeux de l'arctique, nous emportent loin, aux confins de l'amour, de l'amitié et de la solitude vaincue pour un temps. Après Olli Mäki, Juho Kuosmanen montre qu'il est capable de se renouveler et de nous embarquer dans un périple vaporeux avec deux personnages opposés et attachants pour compagnons de voyage. Strangers on a Train, comme aurait dit Hitchock, le côté crapuleux en moins.

Grand prix du jury à Cannes, Compartiment n6 est l'une des excellentes surprises de cette année cinématographique, un film d'une grande maîtrise, sensible et universel qui mêle la comédie et la romance dans un cadre propices au pire drame sociales. Les paysages sont laids, industriels, la misère est présente et les trains à couchette sont glauques et pourtant le film est lumineux grâce à deux interprété remarquables et des dialogues pleins d'humour. Si la mélancolie est aussi présente, le film reste positif et nous entraîne dans un superbevoyage nocturne à travers les compartiments d'un train sur une musique au combiné rétro et kitsch avec en promenade voyage, voyage de Desireless. Compartiment n6 évite le piège du psychologisme pour mettre en scène une belle parenthèse enchantée. Un film vraiment charmant et charmeur !

Beaucoup de clair-obscurs, beaucoup de plans décadrés, un rythme à peu près égal à l'intérieur ou à l'extérieur du compartiment de train, beaucoup de clichés et une gare d'arrivée scénaristique que l'on pressent assez vite. Ceci pourrait sonner comme une critique négative, et c'est pourtant tout le contraire, grâce sans doute aux acteurs, mais aussi certainement à l'exotisme assez rare au cinéma de la Russie profonde (voir "Retour à Kotelnitch" de Carrère !). Mais la raison principale a sûrement trait à ce flux limpide et inarrêtable qui nous emporte de son souffle léger et nous transporte dans les méandres de l'âme humaine... plus sinueuse que ces interminables lignes droites des rails sibériens ! Un anti Green Book en somme, bien que les deux films partagent cette trame éculée du cinéma, à savoir la convergence progressive de ce que tout sépare du départ. A voir.

 

" Compartiment n° 6" Grand prix du jury au dernier festival de Cannes est une comédie dramatique finlandaise qui se regarde. En effet le film vaut surtout le détour pour ses deux comédiens principaux Seidi Haarla et Youri Borissov très complice à l'écran, l'histoire n'a rien de transcendante ni exceptionnelle et s'oublie sans doute rapidement cependant la simplicité, la douceur ,la mélancolie qui se dégage de celle-ci ainsi que les somptueux paysages font toute la beauté de ce film.

 

Lors d'un long trajet entre Moscou et Mourmansk une finlandaise à la recherche de petroglyphes va au contact de son voisin de compartiment découvrir ce qu'est l'âme russe, la vodka et les cornichons XXL aussi. Je suis resté complètement à quai devant ce Grand Prix cannois, cette comédie sentimentale à la slave donc sans humour et avec des sentiments enfouis sous 15 mètres de glace ne m'a absolument pas touché. Et m'a même confirmé que dans ma "To do list" prendre le Transsibérien pour découvrir la Russie profonde figure juste avant un week-end découverte à la Fistinière.

Ce train avance lentement, très lentement, et arrivé au mitan du film, on supplie que ça se termine vite..Pas désagréable mais tout de même très anodin. Pourquoi le Grand Prix au dernier Festival de Cannes ? Mystère.

 

 

 

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