CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2261 

 

 

n°2261
 
" Saint  Omer "

 

 

(2022)-(Fr)-(2h03)  -      Drame, Judiciaire   

 

Réal. :     Alice  Diop   

 

 

Acteurs:  K.Kagame, G.Malanda, V.Dréville ...

 

Synopsis

 

 

Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     Marianne      Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle      Les Echos      L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Un film puissant et viscéral, qui hante longtemps le spectateur, et nous fait nous interroger individuellement et collectivement sur cette figure de Médée moderne.

Semé de silences parlants et de détails visuels puissants, le film s’enrichit, chemin faisant, de plaidoiries où l’émotion affleure, intense. À croire que le cinéma d’Alice Diop, unique en soi, au croisement du documentaire et de la fiction, a des pouvoirs magiques.

Film passionnant, à la fois lent et dense, « Saint-Omer », qui a remporté le Lion d’argent à la Mostra de Venise, est un grand film par ce qu’il raconte, mais aussi par la puissance de son incarnation.

Faire un film extraordinaire sur la maternité en partant d’un infanticide. Faire un film sec, intègre, intelligent à partir d’un épouvantable fait divers. Voilà le petit miracle de Saint Omer, premier long métrage de fiction de la cinéaste Alice Diop

Voici un film de procès qui refuse de juger, au point d’oser se dispenser de filmer le réquisitoire de l’avocat général et le verdict final, connu d’avance. L’essentiel est ailleurs. Alice Diop recherche l’empathie, la compréhension sans la compassion, l’humain derrière l’inhumain, sans jamais nier la monstruosité irréductible des faits.

Le film sidère par sa puissance, sa grâce et son mystère.

« Saint Omer » réussi le portrait d'une tueuse énigmatique, glaciale et brisée, magistralement campée par Guslagie Malanda, sans convaincre totalement. Malgré plusieurs moments de bravoure et d'audace, le premier long-métrage d'Alice Diop laisse un léger sentiment d'incomplétude.

Ce film qui s’inspire d’un fait divers sinistre (l’affaire Fabienne Kakou) n’évite malheureusement pas les pièges de l’édification et une certaine confusion.

Alice Diop s’inspire d’un fait divers et raconte le procès qui a suivi. Une histoire sans chair

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Le huitième film et premier long métrage de fiction d’Alice Diop est à la fois magnifique et complexe. L’extrême tension et l’émotion ressenties ne proviennent ni d’une performance ni d’un suspense. Comment cette femme a-t-elle été amenée à tuer son enfant ? Le film met toute sa puissance de dramaturgie, de mise en scène et de direction d’actrices, en somme toute sa puissance de cinéma, pour suggérer que la réponse n’est pas une vérité à dévoiler. Alice Diop, qui y va à l’intuition pour l’écriture et se laisse volontiers déterminer par ce qui arrive au tournage, ouvre la forme épurée du film, la froide beauté de ses plans fixes durant le procès, pour prendre par moment des risques, des chemins de traverse, jusqu’à rendre inaudibles certaines minutes du procès. En adoptant le regard de Rama et s’attachant à ce personnage, elle cultive le hors-champ et sublime la violence à l’œuvre. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)

 

"Saint Omer" encensé par la critique, Grand prix du jury de la Mostra de Venise cette année est un drame judiciaire moyen dans l'ensemble. En effet cette histoire tirées de faits réels (l'affaire Fabienne Kabou) n'est pas aussi percutante que je l'attendais, il manque clairement quelque chose à ce film, j'ai trouvé la forme brouillonne et le jeux des acteurs parfois approximatifs c'est bien dommage car le film qui se passe quasiment en huis clos (dans un palais de justice) s'avère parfois passionnante et instructive pour comprendre comment une femme a pu commettre un infanticide.

Film pas facile de par son sujet inspiré d'une histoire réelle : un infanticide causé par une mère sur sa petite fille de 15 mois. On aimerait connaitre les vraies raisons qui ont poussé cette personne éduquée et instruite à agir de la sorte. Mais on en ressort quelque peu dérouté. Le jeu des deux actrices principales m'a semblé quelque peu statique et ampoulé. Ce film représentera la France à la prochaine cérémonie des Oscars Américains...

 

Après une interview navrante d'Alice Diop dans Première, je visionne le film... Une catastrophe, comment peut on attribuer des prix à un film comme ça . On se croirait dans un mauvais numéro de l'ancienne série Tribunal sur TF1. Des longueurs qui n'apportent rien au film et que dire de la plaidoirie finale qui essaye de nous tirer une larme afin d'apercevoir une dimension "poétique" dans ce crime. Regardez plutôt le numéro de Faites entrer l'accusé sur cette affaire si elle vous intéresse

Incroyable ces bonnes critiques officielles ! il y a vraiment du copinage ! Je ne me suis jamais autant ennuyé pendant un film ! Et pourtant, j'y allais dans de bonnes dispositions. Mais là... c'est looooong, ces plans fixes interminables, ça n'avance pas, et c'est filmé style documentaire, mais en première année de cinéma ! Bref, c'est "intello" dans le plus mauvais sens du terme ( et pourtant, j'en suis) et choisir ça pour les Oscars est une aberration totalement inexplicable !

Alice Diop veut faire une sainte de son personnage principal alors qu'elle est monstrueuse. La réalisatrice oublie un peu vite que, dans la réalité, une petite fille de quinze mois est morte noyée, toute seule, sur une plage glacée de Berck-sur-mer. C'est quand même fou de vouloir rendre cette femme sublime alors qu'elle a tué son enfant. Toutes les séquences avec la romancière pour intellectualiser ce fait divers, sont loupées, ridicules et inutiles. Ce film est trop écrit, trop pensé et surtout trop artificiel.

Apparemment, le fond de sauce, c'est Médée. May Day! Alors que le sujet de la mère infanticide pouvait être passionnant, on a affaire à un scénario incohérent -- en tout cas, incompréhensible-- et on est confronté à d'interminables plans, qui ne présentent absolument aucun intérêt dans le contexte. On ne comprend pas davantage la superbe complainte de jazz apposée à une rue déserte de Saint-Omer. Ne parlons même pas du dernier plan… Ça aux Oscars ? Hahaha!

Après un infanticide, nous voilà tout de go dans une salle d’audience aux assises, non sans avoir eu auparavant une petite diversion littéraire très intellectualisée. Dans la salle d’audience, ce sera dans la plus grande tradition du film judiciaire : des monologues de l’accusée surtout, de la Présidente de la cour un peu, du Procureur et bien sûr de l’avocate appelée comme il se doit à conclure les débats : sa cliente est folle, elle a besoin d’être soignée (comprendre se reconstruire). En fait, elle est perturbée. Résultat d’une errance, d’un choc culturel, d’une recherche d’avenir qu’elle n’a pas trouvé et qui l’a amenée à s’inventer une vie. Dans la salle d’audience, une romancière en herbe venue là pour s’inspirer mais elle-même, on le devine, est en proie à quelques démons, disons angoisses existentielles. On ne cernera pas trop lesquelles mais il y a de ça. Au-delà de la vulgarisation du rituel et de l’ambiance d’un procès d’assises, l’ensemble sera relativement abscons, peu démonstratif. Le genre film d’auteur qui a une idée derrière la tête à mettre en scène mais sans trop se préoccuper de savoir si le spectateur va réussir à suivre et comprendre les intentions premières.

Je ne m'attendais pas à un film mené tambour battant, mais là, c'est très lent, même pour moi qui ne crains pas ce genre de film habituellement.
Je l’ai trouvé filmé sans fantaisie : des plans fixes sur des visages ou des corps, qui durent une éternité. Je suis étonnée que jamais il ne soit évoqué la dépression de l’accusée : elle ne pouvait plus se lever, elle se renfermait sur elle-même, elle faisait appel à la sorcellerie. Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce que la spectatrice soit écrivain : dans le film , elle n'en fait rien. Aucune explication n'est apportée sur l'attitude la mère de l'écrivain : alors à quoi bon un tel personnage ? Le sujet m'intéressait, la réalisatrice a réussi à m'endormir.

 

 

 

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