(1946)-(Am)-(1h26)  -      Drame    

 

Réal. :     Curtis  Bernhardt   

 

 

Acteurs:   H.Bogart, A.Smith, S.Greenstreet ...

Synopsis

Un homme tombe amoureux de sa belle-soeur et echafaude une machination pour se debarrasser de son epouse.

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L'un des meilleurs films noirs des années 40! Avec "Conflict", Curtis Bernhardt est le digne successeur d'un John Huston ou d'un Raoul Walsh, un grand monsieur humble et effacè! L'éternel triangle amoureux y est bousculé de façon remarquable par un suspense psychanalytique particulièrement captivant! Alors qu'il était déjà une star à Hollywood, Humphrey Bogart campe magistralement le mari infidèle et meurtrier! Face à lui, la très belle Alexis Smith et surtout le puissant Sydney Greenstreet, mastodonte de la grande èpoque avec souvent des costumes de toile qu'il portait et qui le rendait facilement reconnaissable! Dans une atmosphère quasi expressionniste, Bernhardt signe un film noir qu'il faudrait disséquer chaque plan, chaque mouvement de caméra, chaque cadrage! La mort n'ètait vraiment pas au rendez-vous pour Bogey, premier acteur à briser l'image trop parfaite du hèros hollywoodien! il le prouve une fois de plus dans ce drame / policier d'après un argument de Robert Siodmak et Alfred Newman...

Brillante intrigue, certes un peu classique avec les années qui passent, mais c’est un tour de force que nous présente ici Curtis Bernhardt. On apprécie le fait que Bogart déjà star remet son statut en cause en jouant un tueur, impensable de nos jours où chacun des acteurs reconnu campent dans des rôles calibrés, bien lissés loin de toutes aspérités. L’intrigue est forte, le suspens monte petit à petit, un film qui lorgne par moment sur le savoir faire de Hitchcock, et qui nous régale de bout en bout. Un film sombre à l’atmosphère pesante avec un soupçon d’immoralité car, les sentiments des uns et des autres se croisent, s’entrechoquent et se ressert pour mieux se délier. Très beau casting de seconds rôles qui apporte une force supplémentaire à l’œuvre. A découvrir de toute urgence.

Quelquefois, s'aventurer au hasard dans un zapping nocturne sur le satellite peut réserver de bonnes surprises ! je suis tombé tout à fait par hasard sur ce vieux film, et je suis resté croché, comme on dit ! Même si la mise en scène et le jeu des acteurs semblent par moments désuets, l'intrigue n'a en rien perdu de sa saveur. Suel bémol : un dénouement trop rapide avec un jeu de lumières rappelant un peu trop la série Les Routes du Paradis (lol) à mon goût.

Si on ne parvient pas à se passionner autant qu'espéré pour ce sombre polar ayant la particularité d'offrir le premier rôle à l'assassin, celui-ci reste pour autant digne d'intérêt. Belle mise en scène, belle photo, seconds rôles souvent de qualité et interprétation hors-pair d'Humphrey Bogart : le suspense fonctionne, et bien que les réponses apportées dans les cinq minutes paraissent en définitive évidentes, le scénario reste suffisamment bien ficelé pour que l'on s'interroge sur le « pourquoi du comment » jusqu'à la fin. L'autre grande force du film, c'est de rendre presque attachant ce personnage meurtrier, de plus en plus dévoré par le doute et (inconsciemment?) la culpabilité, à l'origine des plus belles séquences du film. Dommage que la tension retombe à plusieurs reprises, notamment en milieu de parcours, Curtis Bernhardt donnant un peu trop la part belle à des sous-intrigues plutôt mineures. Mais qu'importe : « La Mort n'était pas au rendez-vous » s'avère un beau moment de cinéma, souvent intense et intrigant : à découvrir.

Thriller. Un mari, détestant sa femme, s'arrange pour réussir à l'assassiner dans un accident d'automobile, mais il n'en est pas sûr, d'autant plus que des indices de sa vie réapparaissent ici et là. Croyant pourtant avoir réussi un crime parfait (il sera d'ailleurs découvert sur un indice très mince).Film policier, film noir d'une réalisation très classique, même vieillotte quant aux soi-disant extérieurs, visuellement du studio. L'intrigue est assez bonne, les acteurs sont bons, mais le suspens est léger et la mise en scène plus que normale, c'est à dire sans originalité.

C’est exactement le cinéma que je déteste, il est conçu à 100% sans motivation, sans richesse à communiquer, sans la moindre trace de sincérité. C’est juste une sorte d’objet pour prendre en otage le spectateur, le manipuler et pouvoir conclure par ‘’je vous ai bien eu’’. Je me suis évidemment creusé les méninges pour comprendre ce qu’il se passait ne pouvant imaginer la malhonnêteté du scénario…La seule explication vraisemblable était que Bogart soit victime d’hallucinations dues à sa paranoïa gravissime. Las, il s’agissait de toute autre chose que je ne peux révéler pour les amateurs de ce genre de film dont pas une seule séquence ne peut être vraisemblable lorsqu’on en connaît la conclusion. En plus, Bogart joue mal, Alexis Smith ne dégage rien et Sidney Greenstreet est beaucoup trop présent. Sur le style, la connotation germanique ne convient pas du tout aux acteurs américain, canadien ou anglais. Quant à la mise en scène, elle est pour le moins imprécise et hachée. Seuls quelques beaux plans noir et blanc ressortent parfois.

Polar quelque peu déroutent pour ses étranges invraisemblances multiples. D'autre part les personnages restent bien souvent approximatifs.