CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2253 

 

 

n°2253
 
" L'énigme de Kaspar Hauser "

 

 

(1975)-(All)-(1h50)  -      Drame    

 

Réal. :     Werner  Herzog   

 

 

Acteurs:  W.Ladengast, B.Mira ...

 

Synopsis

 

 

Kaspar enferme depuis l'enfance decouvre le monde sous la conduite bienveillante du professeur Daumer. Il va vite se heurter aux codes et carences de ce nouvel univers qui va jusqu'a broyer son existence et son humanite.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

D'une beauté profonde stupéfiante. Un talent hors pair pour mettre en scène l'éclosion d'un être. L'histoire est bouleversante mais l'art de la raconter l'est davantage. Tout est dans l'histoire de la caravane : il avance dans la nuit et c'est quand il arrive dans la ville que l'histoire s'achève. L'histoire de sa vie. Il n'a connu que la genèse de l'humanité. Elle n'avait pas commencé. C'est sublime et d'une portée philosophique incroyable.

Histoire vraie, étonnante, bizarre mais vraie et la première force du film est justement une très grande fidélité aux faits historiques avérés. Herzog arrive justement a recréé une sorte d'ambiance mystérieuse (une de ses spécialités) qui colle parfaitement au destin peu commun de ce Kaspar hauser qui n'est au final pas sans rappeler un certain Masque de fer. Bruno S. qui tient le rôle principal est à la fois une force et le problème du film à cause de l'émotion... Au début surtout le côté "robot" est trop appuyé et manque d'humanité. Dommage car le chef d'oeuvre n'est pas loin. En tous cas c'est un film aussi surprenant que l'histoire qu'il relate. A voir.

Kaspar Hauser est apparu en 1828 dans une rue de Nuremberg. Depuis lors, l'énigme autour des origines de l'adolescent qui avait passé toute son enfance dans un cachot sans aucun contact humain fait partie de la légende allemande. Pas étonnant en 1974 que Werner Herzog artisan du renouveau du cinéma allemand qui fonde son art sur l'observation des marginaux s'empare de ce fait divers extraordinaire. Comme avec "Aguirre, la colère de dieu" qui lui a amené la reconnaissance internationale deux ans plus tôt, Herzog tient à se rapprocher au plus près de la réalité pour mieux la sublimer. Son film est à mi-chemin entre le récit documentaire et le film de fiction onirique. Ce style si particulier peut tout à la fois fasciner ou irriter. Herzog dont le talent narratif et pictural est reconnu a toujours fait l'objet de vifs débats au sein de la critique internationale. Au-delà de relater l'histoire de Kaspar, il s'interroge sur l'émergence au monde d'un homme parvenu à l'âge adulte et la scène d’ouverture qui se veut une succession de vues de la campagne allemande n’a pas d’autre but que de nous mettre en lieu et place de Kaspar qui découvre pour la première fois l'univers extérieur . Bruno S acteur amateur qui fera un autre film avec Herzog prête de manière très efficace sa marginalité au récit proposé. A travers Kaspar Hauser, c'est un peu une histoire actualisée et revisitée d'Adam que nous narre Herzog. Le leitmotiv constant d'Herzog est que l'homme détruit tout ce qui lui a été donné en cadeau par la nature. Cette sublimation d'une osmose entre l'homme et son environnement a conduit certains à accuser Herzog d'une sympathie pour une partie des doctrines nazies. Pour Kaspar, comme souvent chez Herzog la suite est un long chemin vers l'abîme. Recueilli par différents nobles ou bourgeois, Kaspar un moment montré comme bête de foire ne pourra jamais réellement trouver sa place dans la société et il mourra assassiné de la main qui lui aura ouvert la porte de son cachot. Un film précieux et unique.

Un très beau film, magnifiquement accompagné de la musique de Pachelbel et celle d'Albinoni. La principale révélation de cette oeuvre baroque restera Bruno S., jeune acteur amateur au passé difficile et au destin avoisinant celui de ce personnage touchant qu'est Kaspar Hauser. Plastiquement, le film est magnifique et la mise en scène de Werner Herzog est incroyablement constante dans sa maîtrise. Une très jolie fable sur l'apprentissage et le savoir, qui évite le piège du cours de philosophie démonstratif et pompeux. Ici, tout est très visuel ( comme toujours chez Herzog ) et poétique. L'intérêt de ce film réside moins dans le pourquoi que dans le comment : en effet, on ne sait pratiquement rien du passé de Kaspar Hauser et l'on n'en saura guère plus à la fin du film. Il s'agit de voir ( et c'est là toute l'originalité du film de Werner Herzog ! ) comment un bébé de 30 ans découvre le monde après toute une vie d'inaction. Il en résulte une oeuvre poignante, jamais condescendante et incroyablement sensible. Werner Herzog est décidément un artiste étonnamment moderne. Et pour cause : son film n'a pas prit une ride. Brillant.

 

Je ne savais rien sur l'histoire de Kaspar Hauser (je ne savais même pas que c'était un film inspiré de faits réels !) donc c'est vraiment sans à priori particuliers que j'ai regardé le long-métrage. On pourra bien entendu regretter une certaine confusion (suite à de trop nombreuses élipse et un scénario parfois nébuleux), mais le film n'en demeure pas moins intriguant et intéressant tout en laissant une réflexion sur la condition humaine. Et puis le film ne m'a pas laissé un très fort souvenir.

Histoire sur un homme ayant passé ses 20-25 permières années en prison, sachant à peine marcher et parlant avec difficulté.
Herzog ne cherche pas à expliquer le pourquoi de l'enferment de cette homme, mais plutot de se mettre de son point de vue, du premier regard qu'un etre humain porte sur la nature ainsi que sur son entourage. Les plans sur la nature en mouvement (blé au vent, riviere...) sont d'une grande beauté, mais hélas le film souffre d'un rythme très lent, et certaines scènes manquent de cohérences.

 

J'ai du mal avec Herzog. Il y a dans son cinéma quelque chose qui m'attire mais qui, une fois devant l'œuvre, finit par m'ennuyer. Celui-là n'a malheureusement pas échappé à la règle. Sujet intéressant, philosophiquement stimulant mais vieillot et très mal joué. Et une mise en scène plan plan...

Werner Herzog réalise un film sur l'affaire Kaspar Hauser (je connaissais l'histoire dans ses grandes lignes), sujet intéressant qui avait de quoi alimenter un film historique passionnant. Mais rapidement il s'enfonce dans des longueurs et une lenteur un peu exaspérante, une style déjà qui ne m'avait pas plu dans Aguirre par contre Fitzcarraldo et Nosferatu me plurent beaucoup. Un ton naturaliste presque documentaire froid et sans émotion.

 

 

 

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