CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2244 

 

 

n°2244
 
" Le criminel "

 

 

(1946)-(Am)-(1h35)  -      Drame policier, Thriller   

 

Réal. :     Orson  Welles   

 

 

Acteurs:  O.Welles, E.G.Robinson, L.Young ...

 

Synopsis

 

 

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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"Le Criminel" est certainement le film le moins "brillant" de Welles, le moins démonstratif de ses ressources de mise en scène ; mais il n'en porte pas moins, avec fermeté, un regard sur ses personnages qui affirme de facto, derrière l'application habile de l'artisan, la conscience aiguë de l'artiste.

"Le Criminel" est un film expérimental de haut vol, un exercice de style conçu comme tel, rendant constamment hommage à l'expressionnisme allemand de 1915-1930.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 Je n'avais pas vu un Orson Welles, trop longtemps. J'en choisi un, un peu au hasard que je n'avais pas vu et je me lance. Dur de comprendre quelque chose dans les premières minutes, j'ai même commencé à être un point déçu, et lorsque j'ai vu Orson débarqué à l'écran, tous mes doutes se sont envolés, l'histoire devenait de plus en plus claire, jusqu'à devenir géniale. Il fallait oser en 1946 faire ce film. Un de mes Welles préféré (avec presque tous ses films). La mise en scène relève du génie de chaque instant, ce jeu des ombres, ces plongés, contre plongés pleine de sens, ahhh mais ça fait tellement de bien de voir ça. C'est le genre de film qui balaie tout sur son passage tant c'est bon, plus rien ne compte si ce n'est le film, le monde pourrait s'effondrer à côté de moi que ça ne m'aurait pas intéressé outre mesure. Welles était là, me prenait par la main et me faisait vivre une aventure extraordinaire, Welles acteur est sans doute aussi bon que le Welles réalisateur, son jeu rempli de paranoïa, de folie est juste divin.
Dieu existe et il est américain.

Pour mon premier Welles, je n'ai pas commencé par son plus connu, ni son plus apprécié. Bah, ça ne fait rien, de toute façon je crois que rarement un réalisateur aura donné sa plus grande pépite avec son film le plus connu. En tous cas, j'adore ce criminel, que ce soit pour sa mise en scène ou ses acteurs impeccables. Il faut bien dire que faire un film comme ça en 46 (c'est-à-dire juste après la guerre) il devait pas y en avoir tous les jours. Une histoire de faux-semblants très intéressante, rien que le début est impressionnant, j'ai rarement vu un montage aussi fluide, et de là commence le quiproquo, qui est qui. Et cette histoire d'amour est en même temps touchante. On pourra rétorquer que le film est un peu classique, sans doute compte tenu du fait que Welles n'était pas vraiment libre vu que c'était un film de commande. Il n'empêche que c'est un film brillant, qui a quelque chose. Aussi, j'ai adoré le coup de théâtre avec la tante qui décède et qui empêche la fille de se rendre au rendez-vous. Et la fin est bien belle. Non c'est magnifique, rien à dire. Et putain, Welles est quand même un grand acteur. Je crois qu'il faut revaloriser ce film trop peu connu.

Un excellent film policier d’Orson Welles, produit au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, qui bénéficie d’une intrigue maîtrisée, originale et osée pour l’époque. Une réalisation qui brille par sa mise en scène exemplaire, par sa superbe photographie, par son suspense et son intensité dramatique, et par son magnifique jeu d’acteurs, Edward G. Robinson en tête. Un film de commande que le réalisateur renia et qui constitue pourtant l’un des meilleurs films noirs des années 1940 !

 

Orson Welles, Edward G. Robinson, Loretta Young, dirigè par Orson Welles en personne, le prodige du thèâtre du cinèma a trente ans pile cette année là et veut absolument montrer au producteur que le génie de "Citizen Kane" peut aussi faire un film normal dans des conditions de production normale! Ecrite par Victor Trivas et Decla Dunning, c'est l'histoire d'un agent fédéral (Robinson) qui traque un criminel nazi! il va le retrouver dans une petite ville du Connecticut...C'est le producteur Sam Spiegel qui met en chantier ce film en 1945 au moment même où se tient le procès de Nuremberg en Europe. "The Stranger" utilise d'ailleurs le vrai document tourné à la libération des camps quelques mois plus tôt! En fait avec ce film, Welles veut fermer la bouche de ceux, qui a Hollywood, le critiquent pour avoir dilapidé tout un budget de production en Amérique du Sud lors de son documentaire "It's all True" en 1942! Ça fait dèjà trois ans que Welles n'a pas tourné et comme par contrat il n'a pas le droit de toucher au scènario, Welles va innover et gagner un précieux temps de tournage en disloquant les décors! Ce qui donne un relief bizarre et envoûtant à sa mise en scène! Au final, Welles livre son flim avec dix jours d'avance sur la date prévue et "The Stranger" obtient le Lion d'or à Venise en 1947, récompense méritée par le talent de tous les acteurs et d'un acteur-metteur en scène surdoué...

Bon classique souffrant d'un faux rythme permanent ne faisant jamais vraiment durer le suspens, mais dont la qualité de montage et de mise en scène permettent d'apprécier le soupçon d'intensité palpable tout au long du film. L'interprétation d'Orson Wells n'est pas exceptionnelle et fait plus penser à de la folie ou schizophrénie alors que le personnage n'est pas censé être un aliéné. Edward G Robinson offre une interprétation sobre et efficace comme à l'accoutumé dans un rôle qui lui va comme un gant. Un bon classique, rien de plus.

 

Non écrit par Orson Welles. Tout juste réalisé par Orson Welles. Lequel n'ayant pu inclure que quelques idées. Et non monté par Orson Welles qui a vu vingt cinq minutes de film lui échapper alors qu'il y tenait. Ce film n'est pas un Orson Welles. C'est donc sans le moindre regret que je lui colle une note aussi basse. Je vais pas y aller par quatre chemins : ce "Criminel" ne m'a rien inspiré d'autre qu'un ennui poli. Jamais je n'ai été concerné par ce qui se passait devant moi. Jamais. L'histoire, en plus de traîner un début plus que laborieux, n'est jamais en mesure de décoller. Elle se perd dans d'innombrables longueurs. Le film est tellement ennuyeux que l'on se fiche pas mal de son dénouement. Au milieu de tout ça, on pourra quand même retenir deux ou trois trucs positifs. D'abord une scène finale (rajoutée par Welles lui-même) qui aura sans doute servi d'inspiration à Hitchcock pour "Sueurs froides" (même si ce dernier ne vaut pas un clou), une réalisation jouant parfois habilement avec les ombres et les lumières, quelques scènes ça et là et la présence d'Edward Robinson, acteur monstrueux (au sens figuré) aujourd'hui malheureusement très oublié. Mais qui n'est pas spécialement bien épaulé. Welles ne montrant pas grand chose. Et Loretta Young joue comme un pied.

 

 

 

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