CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2234 

 

 

n°2234
 
" Les cinq diables "

 

 

(2022)-(Fr)-(1h37)  -      Comédie dramatique fantastique   

 

Réal. :     Léa  Mysius   

 

 

Acteurs:  A.Exarchopoulos, S.Dramé, S.Emati ...

 

Synopsis

 

 

Vicky, petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia, la soeur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques où elle découvrira les secrets de son village, de sa famille et de sa propre existence.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Si une inquiétude sourde plane sur le film, ce n’est jamais pour instaurer un malaise, explorer la noirceur des personnages. Les cinq diables est au contraire une œuvre lumineuse et réparatrice qui tente d’amener les âmes meurtries vers une possible réconciliation envers eux-mêmes et leur entourage.

Film fantastique inquiétant et drame familial déchirant, Les Cinq diables est à la fois une œuvre exigeante et un pur plaisir de cinéma. Un second long-métrage d'une rare intensité qui impose Léa Mysius comme l'une des cinéastes les plus prometteuses et passionnantes du cinéma hexagonal.

Entre polar psychanalytique et fable fantastique, Léa Mysius explore, à travers une poignée de personnages confrontés à leurs démons, le désir féminin et la maternité, la frontière entre l’univers de l’enfance et le monde des adultes.

Les Cinq diables joue avec les genres et navigue dans des labyrinthes mentaux à la David Lynch, en lisière du thriller opaque et de l’horreur, dans les eaux du fantastique et de l’inquiétante étrangeté.

Toujours en mouvement, la caméra capte l’ennui d’une petite bourgade repliée sur elle-même, vaguement raciste et homophobe. Splendide d’ennui, Adèle Exarchopoulos a le regard vide.

On a l’impression d’assister à la rencontre de Stephen King et de Céline Sciamma devant cet étrange film, mélange de conte fantastique et de drame naturaliste. Audacieux et dense, il déroute autant qu’il envoute par ses partis pris narratifs et son style affirmé.

Léa Mysius, révélée par « Ava », se frotte au fantastique pour proposer un puzzle excitant mais un poil alambiqué où désosser le passé donnera une chance au présent.

Malgré son scénario parfois inutilement alambiqué et des surenchères formelles un rien grand guignol, Les cinq diables confirme le talent atypique de la réalisatrice.

Le début du film est d’autant plus engageant qu’il sort des sentiers battus avec une assurance formelle qui confirme les promesses d’Ava. Comme si elle n’avait pas suffisamment cru en son propre geste, Léa Mysius finit pourtant par délaisser son jeune personnage pour dévier vers une histoire d’amour contrariée sur fond de critique sociale maladroite.

Que Léa Mysius coche toutes les cases de la grille woke (homosexualité, féminisme, antiracisme) en scénariste consciencieuse et appliquée est déjà limite, mais la facture kitsch aggrave le cas de ce conte fantastique.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Dans la lignée des nouveaux films de genre à la française (Grave, Petit paysan, Ava), Les cinq diables impressionne par sa virtuosité à flirter avec tous les genres : l'histoire d'amour, le film d'horreur, le conte fantastique, le film social. Tout est réussi, sublimer par une photo magnifique (assez rare : le chef op est également co-scénariste) en 35mm et une bande sonore pop et électrisante. Et au dessus de tout, dans ce casting formidable (Daphné Patakia déjà excellente dans OVNIS et la jeune révélation Sally Dramé), Adèle Exarchopoulos continue de tracer sa route avec une performance bouleversante. Le film interroge, passionne, et revigore. Le cinéma français a de beaux jours devant lui !

Envoutant, hypnotique et surprenant, un film qui embarque le spectateur dans un tourbillon d'émotions, venant jouer avec notre perception du réel pour un trip sensoriel puissant et captivant. Superbement incarné par un casting hors pair au premier rang duquel Adèle Exarchopoulos livre une performance à fleur de peau. Un film qui joue brillamment avec les codes du fantastique (et rappelle en cela le cinéma de Jordan Peele) et réussit à surprendre le spectateur, tout en lui délivrant une claque émotionnelle. Mention spéciale à la jeune Sally Dramé.
Et sans conteste, la plus belle scène de karaoké de l'année: Bonnie Tyler forever.

Pour son second long métrage après le remarquable et remarqué "Ava", Léa Mysius arrive à créer une atmosphère fantastique, aidée par le décor, un bourg dans une vallée reculée des Alpes. La mise en scène, souvent au plus près des personnages, contribue à cela, ainsi que l'utilisation de la musique, quoique parfois un peu superflue. Adèle Exarchopoulos est superbe, Daphné Patakia méconnaissable en grande brûlée.

Étincelant, surprenant et flamboyant! Léa Mysius n'en est qu'à son deuxième long métrage et tient déjà ici une œuvre sublime et haletante.
"Les Cinqs Diables" nous fait découvrir le passé fragmenté de parents qui savent jouer des apparences. Histoire(s) d'amour(s), mensonges, dons particuliers, le film mêlent scénario atypique et paysages français; le tout sublimé par une mise en scène léchée et une pellicule 35mm granuleuse et vivante. Des couleurs à la bande sonore, le métrage offre un nouvel air au cinéma francophone. Avec une Adèle E. qui est sensationnelle, capable de passer des rires aux larmes; Sally Dramé (la petite fille) est aussi franchement exceptionnelle, dégage une sincérité remarquable. Néanmoins le film souffre de quelques longueurs (oubliable en somme) et d'une complexité et d'un univers qui ne sont peut-être pas accessibles à tous. Ça n'empêche que cette œuvre reste (selon moi) sensationnelle, innovante, aux personnages attachants et qui mérite le coup d'œil ne serait-ce que pour le travail de l'image, des décors et des scènes de vies.. qui sont éthérés et épatants.

Un film absolument unique rempli de mystère, d'amour, de magie. Les 5 diables est porté par une mise en scène brillante qui confirme le talent de Léa Mysius après Ava et par un casting exceptionnel A voir absolument sur grand écran!!!

 

Drame à la lisière du fantastique, une histoire de senteurs et de souvenirs, d'amour et de traumatisme. Malgré un déroulé qu'on devine assez facilement quand on comprend la mécanique du film, nous voici face à une ambiance étrange qui intrigue et à une réalisatrice à suivre.

 

Les acteurs ont de vraies gueules et les lacs sont superbes, turquoise et ténébreux... photo très réussie et pourtant quel ennui...! Histoire peu crédible qui ne suscite guère d'émotions... on n'y croit pas une seconde et personne ne pleure avec les héroïnes... peut être se souviendra-t-on de l'attendrissement du poulpe et d'Adèle qui roucoule et hoquète au karaoké ?

Ca démarre plutôt bien avec une tres belle photo. Puis ça part en sucette dans une histoire avec évidemment deux lesbiennes, du harcèlement scolaire, du karaoke et une petite fille qui au début reconnaît tout type d’odeur et ensuite voit le passé. On se fiche un peu de ces personnages dont aucun n’est aimable. Et à mon sens le casting n’est pas très réussi non plus en terme d’alchimie entre les acteurs.

Un film vide sans intérêt avec un scénario quasiment absent et mal dirigé essayant de jouer avec des grosses cordes sans originalités que ce soit le problème de couple ou encore le fait de retrouver son amour d'enfance plusieurs années plus tard. Le rythme est absent n'arrivant à aucun moment à garder de l'intérêt au film. Sans oublier une réalisation et des acteurs plus que moyens.

Pas convaincu par "Les cinq diables" de Léa Mysius. Le long métrage débutait pourtant bien avec sa belle photographie et l'installation d'une bonne ambiance. Mais, assez rapidement, on se rend compte des limites du scénario et du vide qui en résulte. On en comprend vite les tenants et aboutissant et les longueurs s'accumulent. De plus, tout l'aspect fantastique est très mal amené et exploité. Au final, si la forme est plutôt bien maîtrisé, le fond est à revoir. Malheureusement plus d'ennui que d'intérêt.

Les flashbacks sont traités astucieusement pour permettre à la petite de vivre le passé tourmenté des adultes, et se poser des questions existentielles. Le père a un jeu insignifiant et le couple mixte n'est pas crédible. Des scènes sont bâclées : crise de colère d'une amie traumatisée, tentative de suicide de la belle-soeur, grand-père trop direct et peu empathique, antipathie odorante de l'enfant envers sa tante, dispute du couple dans la chambre,... Du petit cinéma...

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA