Fiche 2229
n°2229 | |
" Péril en
la demeure "
(1985)-(Fr)-(1h40) - Drame
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Synopsis
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David donne des cours de guitare à la fille de Julia et Graham. Dans cette demeure, il devient un pion d'un jeu mystérieux et cruel où le pouvoir se gagne par le charme et la manipulation. Mais dans cette partie serrée, qui piège qui ?...
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Le nouveau professeur de guitare de Viviane devient très vite
l’amant de sa mère. Il est secouru lors d’une étrange agression par
un homme qui dit être un tueur à gages ; une cassette montrant les
ébats des amants leur est envoyée… Quatre ans après « Eaux Profondes » tiré d’un roman de Patricia Highsmith, Michel Deville replonge dans l’univers du thriller érotique. Encore plus cette fois-ci, l’atmosphère l’emporte sur une intrigue servant avant tout la mise en relief des ressorts psychologiques des personnages et dont il ne faut pas attendre une vraisemblance parfaite. David professeur de guitare bohème à la croisée des chemins mais aussi très imprudemment curieux se laisse progressivement prendre dans une nasse où il rencontrera une bourgeoise à la recherche d’émoi érotique, son époux complice inquiétant de ses foucades corporelles, sa fille à la nymphomanie assumée, son étrange voisine adepte du voyeurisme et aussi un tueur à gages suicidaire devenu curieusement son protecteur. Le mélange est un peu confus et baroque mais suffisamment envoûtant pour que les petites frustrations nées des manques du scénario soient acceptées par le spectateur, surtout s’il est sensible à la petite musique de Deville qui se révèle une fois de plus un orfèvre de précision dans sa mise en scène, nousc réservant quelques jolies fantaisies dans la transition des scènes. La froideur de la photographie, le ton un peu monocorde des dialogues pourront en rebuter certains plus exigeants sur la mise en exergue du suspense, mais personne de bonne foi ne pourra dénier à Deville la minutieuse maitrise de son sujet. Les acteurs sont bien sûrs parfaitement dans le tempo car l’on sait que Deville choisit religieusement son casting afin que ce qu’il a en tête soit fidèlement retranscris sur l’écran. Une mention toutefois à Anémone que Deville a eu le premier l’audace de sortir de ses rôles de fofolles qui rythmaient ses apparitions en compagnie de la troupe du Splendid et dont le réalisateur met en avant avec délicatesse l’étrange beauté . Un des plaisirs que procure le film au-delà de son aspect formel très séduisant est de pouvoir se mettre dans la peau de David pour se demander à quel moment notre propre instinct de survie nous aurait intimé l’ordre de mettre en veille la curiosité un peu malsaine qui parfois tous nous habite . A la vue de ce nouvel exercice de style parfaitement réussi, il est simplement dommage que Michel Deville hormis « Toutes peines confondues » en 1992 n’ait pas creusé davantage ce sillon qui semblait pouvoir le mener très loin dans l’exploration d’un genre pas si souvent mis à l’honneur par le cinéma français. A partir d'un excellent scénario tiré du roman de René Belletto "Sur la terre comme au ciel", Michel Deville a réalisé un film très habile. Sa façon de filmer plonge immédiatement le spectateur dans une ambiance inquiétante, et les personnages qui apparaissent successivement portent tous, par leurs propos ou leurs comportements, un coté mystérieux ou décalé, qui déstabilisent ce professeur de musique normal et frileux (il porte son imperméable quasiment en permanence). Dans l'interprétation de ces personnages, Anémone mérite une mention spéciale dans la création d'ambiguïté et d'étrangeté. Le style du cinéaste donne aussi beaucoup de rythme au film, en particulier par l'utilisation des répliques qui font le lien entre deux scènes, en concluant la première et ouvrant la suivante. Il résulte de tout cela un très bon polar Français, original, enlevé et prenant de bout en bout. Cette adaptation d’un roman de René Belletto, Sur la terre comme au ciel, est à la fois amusante et inquiétante, légère et dramatique. Tout oscille dans ce petit jeu narratif, troublant et énigmatique. Érotisme un brin menaçant, manipulations diverses. Jeux de mots déroutants, humour absurde. Les dialogues, la mise en scène et le montage (qui joue avec fantaisie sur les raccords et les ellipses) sont enlevés. Ça virevolte de manière toujours inattendue, ça cultive l’ambiguïté. Christophe Malavoy et Nicole Garcia, dans les rôles principaux, sont très bien. Michel Piccoli est à l’aise dans du sur-mesure, le regard sombre et le sourire carnassier. Mais on retient surtout les performances étonnantes de Richard Bohringer et d’Anémone dans des rôles secondaires très originaux, bien servis par les textes les plus piquants.
Péril en la demeure est un film bon, dans l'ensemble ! Effectivement mis à part Nicole Garcia que je trouve complètement à côté de la plaque et absolument pas crédible en femme fatale, tous les autres acteurs, notamment Anémone (d)étonnent ! Le scénario est plutot originale et la perversité et la manipulation parfaitement retranscrites. En revanche, certins points restent très flous même après le dénouement et c'est dommage ! PERIL EN LA DEMEURE fut à sa sortie un grand succès populaire et critique, sûrement l'un des sommets de la carrière de Michel Deville. Avec les années, ce film qui autrefois me séduisit a perdu une partie de sa force. Faute à la mise en scène à l'élégance à la fois chic et maniérée d'un réalisateur qui, finalement (à voir ses dernières oeuvres), fut sans doute surestimé. Pourtant ce quintet (à cordes) pervers, interpreté à la perfection par Nicole Garcia (irrésistible de grâce), Christophe Malavoy (érotisé à l'extrême), Anémone (surprenante), Richard Bohringer et Piccoli, ne manque pas de singularité. Hélas les affreteries d'un style un rien trop voyant nuisent au propos et déservent une intrigue assez banale : trop d'effets de caméra, de joliesses, de "marabout d'ficelle" dans les dialogues. Ce qui au départ séduit finit par lasser. Michel Deville, aujourd'hui assez oublié, ne réussit jamais aussi bien que quand il sert une histoire forte et originale (LE MOUTON ENRAGE, RAPHAEL OU LE DEBAUCHE). Là, on est dans la demi réussite.
En 1985, Michel Deville signe un film policier avec une galerie de personnages dont le comportement exagérément ambigu décrédibilise le scénario. Un professeur de musique (Christophe Malavoy) est engagé par un couple bourgeois (Nicole Garcia et Michel Piccoli) pour donner des cours à leur fille. De fil en aiguille, il se retrouve pris en étau par la manipulation des uns et des autres. L’intrigue de ce thriller reste néanmoins confuse et peu vraisemblable. Bref, un long métrage où l’atmosphère glauque est compensée par une touche de sensualité. Sans commentaires ! C'est daté, c'est creux, c'est mou et franchement le dénouement est bidon ! Les acteurs sont mauvais en plus et moi j'ai passé une soirée épouvantable ! J'en attendais pourtant beaucoup... Ça marchait peut-être bien mieux dans les années 80 mais ça n'a pas si bien vieilli. Et je parle du film donc sans jeu de mots. En ce qui concerne l'histoire elle est assez originale mélangeant des éléments de thriller et d'érotisme à du n'importe quoi très dérangeant et fou. Les personnages n'agissent ou ne réagissent pas forcément comme on pourrait l'imaginer. Donc si vous envisagez de le regarder de cette façon c'est votre problème. Il y a de la nudité et de la violence inutile cela vous semble-t-il attrayant? pas moi...
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