CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2220 

 

 

n°2220
 
" Les feuilles mortes "

 

 

(2023)-(Finl)-(1h21)  -      Drame, Romance  

 

Réal. :     Aki  Kaurismaki   

 

 

Acteurs:  A.Poysti, J.Vatanen, J.Hyytiainen ...

 

Synopsis

 

 

Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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C’est un film que l’on reçoit comme un cri du cœur doublé d’un sursaut d’espoir. L’œuvre d’un homme las, qui, alors qu’il menaçait d’abdiquer et d’arrêter de tourner des films, a pourtant écrit une histoire d’amour aux faux airs de miracle.

Ce film à part, hilarant et bouleversant, distille toutes les marottes de son auteur : bars louches aux noms exotiques, chansons tragiques, poésie industrielle, histoires d’amour désespérées, chiens errants… Mais quelle merveille !

Aki Kaurismäki manie comme jamais la litote narrative et la précision formelle. Et ses deux héros manient, eux, l’élégance vestimentaire et morale contre leur condition de sans-le-sou. Leur rencontre amoureuse est un grand moment de cinéma.

Kaurismäki, avec ses plans au cordeau, signe un mélodrame sec et, après nous avoir beaucoup fait rire, finit par nous toucher avec l’histoire de ces deux solitaires empêtrés dans la mouise. Avec cette merveille récompensée « seulement » par un prix du jury à Cannes, il signe l’un des plus beaux films de l’année.

Face à la fureur du monde, un café, une salle de cinéma deviennent pour ces deux solitudes un refuge quasi-miraculeux. Les émotions percent dans la lueur d’un regard, l’esquisse d’un sourire. Kaurismäki a reçu à Cannes le prix du Jury, il mériterait la palme de la pudeur.

Avec "Les feuilles mortes", Aki Kaurismäki signe un condensé de son cinéma, un long-métrage percutant et hilarant à l'optimisme contagieux.

Aki Kaurismäki raconte le coup de foudre contrarié entre deux êtres solitaires, dans un Helsinki vintage. On sourit devant le charme introverti de l’une et la gaucherie burlesque de l’autre. Une parenthèse enchantée.

 

La mise en scène volontairement statique doit sa tension aux corps qui l’habitent cherchant maladroitement un point d’appui. C’est bien Chaplin qu’on ressuscite. Il a ici l’apparence d’un chien perdu sans collier, portant le célèbre patronyme. Aki ou le parti pris du tendre.

Le cinéaste nous avait plus marqué avec Au loin s'en vont les nuages. Mais ces feuilles mortes ne manquent pour autant ni de charme ni de délicatesse.

 

On pourrait apprécier la précision de cette écriture si la tendance à la fixité ne témoignait pas aussi plus profondément d’un rapport mortifère au cinéma, et plus globalement au vivant.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Il y a de la magie et de l'émotion chez Kaurismaki, Du génie aussi à la Chaplin, auquel il adresse des clins d'œil...Quel régal romantique son nouveau film????Des couleurs à la Edward Hopper, de la musique à la Tchaikovsy, des textes de chanson qui vont à l'essentiel et remue le cœur dans tous les sens, les aficionados, dont je fais partie , ne seront pas déçu par ce nouvel opus, fulgurant, pictural, et qui ne voit les autres qu'avec humanité et conscience.....C'est du cinéma de haute volée, inqualifiable en un seul mot précipitez vous....chef d'œuvre !!!

En tant que cinéphile, on a parfaitement le droit d’être triste, de se sentir abandonné, lorsqu’un réalisateur dont on a vu à peu près tous les films, dont on a grandement apprécié à peu près tous les films, annonce qu’il met fin à sa carrière. Cette tristesse a été ressentie par de nombreux cinéphiles en 2017 lorsque le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki a annoncé que "L’autre côté de l’espoir" serait son dernier film et qu’il allait prendre sa retraite. Et puis, superbe surprise, 2023, voilà qu’arrive un nouveau film de Kaurismäki, "Les feuilles mortes", il est sélectionné pour le festival de Cannes, et ce « petit » film, ce film modeste, ce film court, confronté à la meilleure sélection de ces dernières années, s’en est sorti avec un Prix du Jury amplement mérité. Dans la période bien noire que nous traversons, on a vraiment besoin de réalisateurs comme Aki Kaurismäki, de son humanisme, de son humour. Certes, son cinéma n’est pas tout rose, il est même parfois franchement noir, mais il se dégage tellement d’empathie pour les personnages que, film après film, on arrive à voir, in fine, une belle lumière s’échapper de l’obscurité. 

J'ai trouvé ce film excellent, non pas pour son histoire somme toute assez classique en elle-même mais pour la profondeur des personnages qui, broyés par un monde capitaliste parviennent à se retrouver dans un silence magnifique et digne. Les couleurs sont toujours très belle, et certaines scènes réellement émouvantes nous attachent aux deux protagonistes. Pour couronner le tout, le message est utile et donne espoir malgré l'apparente tristesse dépeinte.

 

Le cinéaste aborde une multitude de sujets, les contrats de travail précaire, les stupidités sans nom de certains règlements, la solitude aussi, ou l'alcoolisme mais on constate aussi qu'aucun n'est réellement traité, logique pourrait-on dire les silences et le rythme lancinant sur à peine 1h20 de film c'est court pour pouvoir exposer un récit digne et dense sur des thématiques aussi larges. Mais le style Kaurismaki c'est aussi ça, rester clair et concis pour aller à l'essentiel, et ici c'est avant tout la recherche de l'amour pour se sauver d'une solitude forcément mortifère. Les points socio-politiques sont secondaires mais forment un contexte de piège fataliste qui instaure une atmosphère nostalgique, poétique et mélancolique qui se confrontent pourtant. En effet, la musique souvent joyeuse crée néanmoins un paradoxe face à des clients ternes, ennuyants et ennuyeux qui se réfugient pour la plupart dans l'alcoolisme. Par là même, le réalisateur offre quelques séquences aussi amusantes que tristes (ciné). Car si on aime la forme et qu'on savoure les couleurs chaudes et la photographie du film le fond du récit reste terriblement triste et austère, dans un écrin de mélancolie dépressive qui ne donne pas envie de rêver, justement.

Kaurismaki est le roi de la sensibilité sociale à froid, de l'humour impavide, des dialogues aussi signifiants que muets. On reconnaît son cinéma à des kilomètres. Comme d'autres j'attends toujours son nouveau film avec gourmandise. Celui-ci aussi. Tous les ingrédients sont là : cadrages, couleurs, personnages, scénario... Mais parfois la mayonnaise prend un peu moins. Comme ici. Même Kaurismaki doit se renouveler un peu, trouver une nouvelle histoire qui le servira au mieux. Cette fois on le sent un peu loin de son sujet. Sans démériter, on reste quand même sur sa faim.

 

Sans aucun intérêt. Film fait juste pour faire jouir les cinéastes vieux jeu nostalgique et qui ne vivent que pour les références. Une pellicule à l’ancienne et des cigarettes toutes les secondes ne font pas du bon cinéma. L’idée du film peut être sympa, mais le film en lui même est d’un ennui terrible. Dénoncer le capitalisme c’est bien mais ça ne suffit pas à donner de l’intérêt à un film. Nous étions 11 dans la salle et je suis le 7e à être sorti de la salle avant la fin de la séance tant l’ennui est profond. Préservez votre temps

Film décevant. Alors que dans les années 90 à 2010, les films d'Aki Kaurismaki, même s'ils présentent toujours la même mélancolie, comportaient des histoires intéressantes, voire édifiantes. Avec toujours une certaine humanité, comme l'homme sans passé ou Le Havre. Le rythme trop plat finit par ennuyer pour cette histoire un peu courte.

Autant je suis sensible aux films poétiques, aux films d'auteurs autant la je n'ai pas été pris. Le film nous dépeint l'histoire de deux âmes en peine, broyé par notre monde, par la solitude, par le capitalisme, qui de façon pudique vont se lier l'un à l'autre ... Mais en fait le film est résolument FROID DISTANT, je suis ressorti avec le cafard. Et malgré la durée courte de 1h20 j'ai trouvé le temps long Déception pour ma part je m'attendais à mieux, film que j'attendais depuis des mois ....

D'une lassitude sans fin, autant j'aime les films d'auteurs autant ici je ne comprend pas, ou n'adhère pas a la vision du réalisateur. Poétique et touchant ? Non pas du tout...

 

 

 

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