CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2212 

 

 

n°2212
 
" La cité de l'indicible peur "

(Sorti sous le titre "La grande frousse")

 

(1964)-(Fr)-(1h35)  -      Comédie cocasse et fantastique  

 

Réal. :     Jean-Pierre Mocky   

 

 

Acteurs:  Bourvil, J.Poiret, F.Blanche, J-L Barrault, R.Rouleau, V.Francen, M.Pérès, J.Dufilho ...

 

Synopsis

 

 

L'inspecteur Simon Triquet est à la recherche d'un faussaire évadé, Mickey le Benedictin. Son enquête le conduit à Barges, village d'Auvergne, ou il découvre le comportement bizarre des habitants. La présence d'une bête, surnommée "la Bargeasque", que Saint-Urodele aurait décapitée au Moyen-Age, semerait la terreur dans la région...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

La grande frousse aussi appelé la cité de l'indicible peur est un film étonnant à l'ambiance sombre, comme nul autre film de l'époque. Auréolé par le succès d'Un drôle de paroissien (que je conseille) Jean-Pierre Mocky décide de se tourner vers un registre quasi inexistant au cinéma français : le fantastique. Pour cette œuvre les producteurs offrent les mains libres à Mocky qui fait jouer les plus grandes icônes de l'époque : André Bourvil dans le rôle principal entouré de Jean-Louis Barrault, Francis Blanche, Victor Francen, Jean Poiret et Raymond rouleau. Le "monstre" inspiré de la bête du Gévaudan, terrifie les habitants de la ville d'Auvergne. L'inspecteur Triquet se retrouve dans ce sinistre village à la poursuite d'un faux monnayeur avec comme seul indice qu'il est soûl, frileux et qu'il déteste le cassoulet. Le film n'a pas perdu de son charme d'antan et reste agréable à regarder malgré son échec cuisant à sa sortie. Merci monsieur Mocky pour ce film et bien d'autres.

Assez déroutant au début, on se prend à s'intéresser à ce film dès les premières pérégrinations de Bourvil à Barges. On est dans le farfelu avec une galerie de personnages plus étranges les uns que les autres (le voyeur, le boucher, le brigadier, le pharmacien, le secrétaire de mairie, le jardiner, le maire, le médecin) sans oublier Sainte-Urodéle et la bargeasque. L'intrigue policière n'a d'ailleurs strictement aucune importance, c'est un film d'ambiance et de ce point de vue c'est très réussi avec ce passage dans la brume, ses meurtres mystérieux ou encore le fanatisme de la foule déchaînée. Les acteurs sont très bons et Bourvil campe un improbable policier mais il est très bon, meilleur que dans le drôle de paroissien. Un petit régal.!

Une parodie de feuilleton et de policier et un festival d'absurdités et de bouffonneries, avec quelques unes des très grandes figures du genre (Jacques Dufilho, Francis Blanche...). C'est drôle et en même temps Mocky pousse l'absurde suffisamment loin pour frôler une forme de fantastique kafkaïen. Une comédie, mais aussi dans son genre du bon cinéma décalé.

Le pari est risqué, car il s’agit d’une adaptation libre du roman d’un écrivain réputé raffiné, le Belge Jean Ray (”Malpertuis”). Mais surtout, car le genre fantastique français a toujours eu beaucoup de peine à trouver un public. Filmée dans un décor médiéval envoûtant, cette comédie policière (car au final, c’est de cela qu’il s’agit) évoque la vie d’un village et d’une poignée d’aristocrates qui, apeurés par la présence d’une bête - on s’inspire ici de celle du Gevaudan -, voient d’un drôle d’œil l’arrivée d’un détective privé. Le noir et blanc aident des décors inquiétants, l’ambiance glauque est assurée même si rapidement, la farce prend le dessus pour donner une mixture inhabituelle, saupoudrée par des dialogues efficaces du dramaturge Raymond Queneau. A l’instar de ”Snobs” deux ans plus tôt, le film fut rapidement ôté de l’affiche, avant de finalement émerger plusieurs années plus tard pour en faire un objet culte. Preuve en fut, sa présence parmi les 100 meilleurs films …du monde, selon un sondage américain.

Ce film est tellement étrange qu'on se prend à l'aimer ! Bourvil évoluant dans la mystérieuse ville de Barges avec ses habitants bizarres, la bêeeettee qui rode à la nuit tombée, la musique qui vous transporte dans cette ambiance loufoque et excitante. Bref.. un très bon moment que l'on voudrait prolonger !

 

"La Grande Frousse" est l'un des meilleurs films de Jean-Pierre Mocky. Son excellent casting n'est pas étranger à la qualité du film.
L'ambiance mystérieuse et la cocasserie des personnages s'accordent à merveille. Malgré le temps qui passe, ce film reste original, même si son esthétique est franchement vieillotte.

La Grande frousse'' ou ''La cité de l'indicible peur'' est un film de Jean Pierre Mocky, avec Bourvil, Francis Blanche, Jacques Dufilho, Jean louis Barrault et Jean Poiré. Un film assez déroutant, burlesque, étrange et absurde. la narration est décousue, chaque personnage se définit par un tic, un toc, une obsession. C'est poétique, mais aussi un peu poussif, il est parfois difficile de rentrer dedans et d'y rester accroché.

 

Un drôle de paroissien ou A mort l'arbitre se "laissaient" regarder mais ce la Grande frousse (ou La Cité de l'indicible peur) est du Mocky pur jus, c'est-à-dire un navet. Prenons des grands acteurs: Bourvil, Francis Blanche, Poiret etc...laissons-les faire n'importe quoi, et voilà. On commence donc le film avec une chanson ringarde (je vous épargnerai les lyriques), ringarde même pour l'époque du film. Bourvil (inspecteur Simon Triquet) saute comme un cabri dans la nuit, il se rend au commissariat...Dialogue choisi pour vous: "le violon c'est comme les vaches on est près de la campagne !" (!!??), je veux bien que ça soit du Queneau mais quand même. Mais j'arrête ce navet n'en vaut pas la peine, un de plus dans la collection de ce réalisateur.

Difficile d' aller jusqu' au bout de ce.... quoi, au fait? Un film? Une blague de potache? Une pantalonnade? Bourvil fait son Bourvil; Francis Blanche fait son Francis Blanche; Jean Poiret répète ad nauseam son tic (comme s'il faisait une bise) et de même R. Rouleau rabâche le sien qui consiste à dire "Quoi?" à la fin de ses phrases: cela fait sourire trois fois, pas cent! Et puis après? Rien, une histoire indigeste, longue, sans humour ( le film se veut.drôle !) ennuyeuse, sans aucun intérêt: en bref, un navet.

 

 

 

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