CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2211 

 

 

n°2211
 
" L'été dernier "

 

 

(2023)-(Fr)-(1h44)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     Catherine Breillat   

 

 

Acteurs:   L.Drucker, S.Kircher, O.Rabourdin ...

 

Synopsis

 

 

Anne, avocate renommée, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs filles de 6 et 7 ans. Un jour, Théo, 17 ans, fils de Pierre d’un précédent mariage, emménage chez eux. Peu de temps après, il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Ce que nous offre Catherine Breillat avec "L'Été dernier", c'est l'expérience d'un cinéma qui se fait fusionnel. Devant "Brève traversée", on ne pouvait quitter l'écran des yeux, cette fois on n'est plus devant un film : on y entre, comme dans une transe.

C’est toute la beauté retorse de ce film que de nous faire aimer un personnage que tout désigne comme détestable.

Avec une force plus vertigineuse encore qu’au temps d’Une vieille maîtresse (2007), Breillat filme le rapprochement entre Anne et Théo, en le délestant de toute lourdeur démonstrative.

Breillat n’est pas là pour plaire. Son truc ? Pousser le spectateur et ses personnages dans leurs retranchements. Interroger nos hypocrisies, la violence du déni et des carcans bourgeois à travers la transgression. Dénicher le beau dans l’impur. Elle le fait ici avec une rigueur d’entomologiste et une empathie éperdue pour ceux qu’elle filme.

D’où la beauté grave d’un projet qu’on dirait moins sulfureux que rigoureux, hanté par une question : montrer, affronter l’irrationnel. Et ce jusqu’à sa forme la plus obscure, la plus intersidérale : c’est l’inoubliable dernier plan du film.

La cinéaste prête autant d’attention à cette passion égarée qu’à l’effarante mécanique qui se met en place dans son sillage : celle du déni collectif et du compromis bourgeois, si puissants qu’ils semblent à même d’absorber toute réalité.

 

C’est un grand film de cinéma, et sa mise en scène, notamment du plaisir charnel, est sensuelle et sublime, mais le fait qu'il se concentre sur une prédatrice ne fait qu’ajouter au malaise

 

Les deux heures sont sur l’écran. Il s’y déploie une grande naïveté, des rougeurs qui ne sont plus de saison, une audace démodée. Nous ne sommes plus en 1923 ni même en 1971.

L’Été dernier ne voulait semble-t-il pas affronter l’interdit sulfureux. Dès lors, il nous paraît presque daté, vaguement ennuyeux. Il nous en fallait davantage pour nous renverser.

Dans « l’Été dernier », Catherine Breillat laboure laborieusement ses territoires de prédilection – le désir féminin sous toutes ses coutures, le conflit entre les fantasmes et l’ordre moral. Hélas, tout sonne faux.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Mission accomplie pour ce film dont la bande annonce laissait espérer une précision chirurgicale. Samuel Kircher, Olivier Rabourdin et surtout Léa Drucker proposent des prestations de très haut niveau sur ce thème peu évident (je reste plus réservé sur le rôle de Clotilde Courau). On se délectera ainsi, avec une certaine culpabilité, des regards à double niveau de lecture de Léa Drucker dans la dernière partie du film, à la fois glaciaux et brûlants. La réalisation est à l'avenant, avec des plans longs et des mouvements contenus afin de laisser tout l'écrin et l'espace nécessaire pour mettre en valeur chaque émotion des visages.

Grand grand film de cinéma. Merci Mme Breillat de nous ramener cette complexité, ces personnages troubles, aux problématiques profondes auxquelles on peut s’identifier. On finit par se laisser emporter par ce personnage sur le papier toxique et la comprendre dans tous ses paradoxes. Le jury Cannois avait dû charger sur les gambas et le champagne pour passer à côté du palmarès. Il écrase Anatomie d’une chute à ce jeu là. Bravo et vivement le prochain.

Hormis la bande son (dialogues parfois inaudibles et la musique exceptée la chanson du générique ) tout est excellent. Un film courageux sur un sujet très difficile. Une réalisation d une grande subtilité tout en nuances et en profondeur. Enfin une interprétation sans fautes.

La sulfureuse réalisatrice Catherine Breillat met ici en scène un amour interdit entre un jeune de 17 ans (Samuel Kircher, frère de Paul) et sa belle-mère (Léa Drucker) dans un milieu bourgeois au coeur de l'été. La tension sexuelle est suggérée plus que montrée dans l'ensemble. Par contre, la pression autour de ce que l'on peut qualifier de relation incestueuse monte crescendo avec un chantage affectif étouffant, mais mettant bien en avant les enjeux. La réussite de ce film repose beaucoup sur l'absence de jugement, ce flou qui laisse au spectateur le choix de choisir son camp (ou pas...). Une oeuvre à la fois dérangeante mais bouleversante grâce en partie à Léa Drucker, sublime dans ce rôle.

Un grand film de Catherine Breillat qui fait se rencontrer la passion et la raison. Dans un subtil mélange de distance sur son histoire et d'abandon, Catherine filmé une histoires d'amour interdit et sait filmer la sensualité et les tourments. Ici, elle s'intéresse davantage encore au cadre bourgeois et à la position sociale dans lequel évolue son héroïne. Une position figée mais qu'on ne souhaite pas abandonner . L'adulte recherche le confort et le pouvoir, l'adolescent est désinvolte et inconséquent. La tension dramatique, la photographie et les dialogues naturels et soignés, ainsi que trois excellents interpretes concourent à une œuvre forte et intense. Le dernier plan final est magnifique

 

Voilà un film sulfureux qui m'a pas mal perturbé, je dois le reconnaître. Cette relation entre une femme de 50 ans et son beau-fils de 17 ans est plutôt malaisante à voir, certaines scènes intimes auraient d'ailleurs pu être un tantinet raccourcies. Passé cette sorte de voyeurisme malsain, il reste la sublime prestation de Léa Drucker, totalement magnétique et troublante dans ce rôle. Immoral et dérangeant, et pourtant tellement humain !

"L'été dernier" en compétition cette année au festival de Cannes est un drame romantique avec des qualités. En effet la réalisatrice Catherine Breillat livre un récit tabou sur l'amour entre un jeune homme et sa belle-mère, même si l'ensemble manque de profondeur et parfois tombe dans la caricature, saluons la performance de Léa Drucker dans un rôle difficile et surtout du jeune Samuel Kircher très crédible dans son rôle, dans un film qui interroge le spectateur sur le sentiment d'haine et d'amour, sur le consentement, sur l'amour et sur le déni.

 

Déçu par ce film alors que la bande-annonce était prometteuse. Léa Drucker est excellente mais c'est à peu près tout ce qu'il y a d'intéressant dans ce film. Le rythme est mollasson, les scènes de sexe sont longues, assez moches et répétitives, on se lasse de compter le nombre de verres de vin blanc bus à tout bout de champ. Bref, le film ne prend pas.

Ennuyeux, prévisible, rempli de clichés. Cerise sur le gâteau si je puis dire, quelques orgasmes interminables de Léa Drucker. De bons acteurs ne suffisent jamais à faire un bon film. Dommage.

Je me demande en sortant quel était le sujet du film. Le consentement ? Les traumatismes ? L'ascension sociale ? Quoiqu'il en soit le film est moche en tant qu'objet de cinéma , la réalisation très poussive et maladroite, les dialogues sonnent souvent faux.
Le scénario est plutôt bon pourtant et oui Drucker et le jeune acteur font tout pour tenir le film. J'aurais été curieux de voir quel accueil le film aurait reçu si la belle-mère avait été un beau-père et si le beau-fils avait été une belle fille (comme dans beau-père avec Dewaere) .... Sans doute qu'aujourd'hui le film ne serait pas sorti.
Bref un film dispensable.

On m’avait pourtant formellement déconseillé d’aller voir un film de Catherine Breilhat… J’ai craqué pour Léa Drucker et Olivier Rabourdin, intrigué aussi par le thème. Mais la réalisatrice semble être parti dans un délire obsessionnel et sexuel avec l’ado de 17 ans qui en voudrait au corps d’une femme de la cinquantaine… Un fantasme ? J’ai tout ressenti : violence, arrogance, vulgarité, grossièreté dans la conduite du sujet et jusqu’à la fin dans l’écœurement… Plus jamais je n’irai voir un de ses films…

 

 

 

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