CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2187 

 

 

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n°2187
 
" Barberousse "

 

 

(1965)-(Jap)-(3h05)  -      Drame   

 

Réal. :     Akira  Kurosawa   

 

 

Acteurs:  T.Mifune, Y.Kayama, T.Yamazaki ...

 

Synopsis

 

 

Début 19ème siècle. De retour à Edo après trois ans d'études à Nagasaki, le jeune docteur Noboru Yasumoto est décidé à y faire une brillante carrière. Il rêve d'une nomination dans l'hôpital du Shogunat. Sa connaissance de la médecine occidentale et ses origines le destinent aux plus hautes sphères médicales. Mais sa première affectation l'envoie dans un quartier très pauvre de Tokyo, à la clinique de l'intransigeant Dr Niide dit "Barberousse". Egoïste et arriviste, le docteur est mécontent d'être aux ordres d'un médecin dans un endroit qui ne correspond pas à son diplôme et à son ambition. Mais peu à peu, Yasumoto surmonte son amère déception et s'attache aux malades et à son étrange patron. Barberousse est un médecin atypique au coeur pur entièrement dévoué à la cause des plus pauvres. En fréquentant les laissés pour compte de la société, Noboru s'humanise

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un monument, une somme dans le cinéma universel beaucoup plus par le sujet traité que par la mise en scène elle-même qui n’est pas son point fort , il y a trop de séquences statiques pour qu’elle le soit. C’est pour Kusosawa le film de sa vie ...Mais faut -il faire le film de sa vie ? C’est une belle question à laquelle j’ai tendance à répondre non car on y met trop de soi même comme John Ford l’a fait avec’’ Dieu est mort’’. Il est impossible de ne pas se sentir bouleversé par tout ce qui nous ait montré même si certaines histoires comme celle d’Onaka sont étrangères à nos traditions. L’ambition du réalisateur était immense puisqu’il voulait que chaque spectateur suive la voie de Yasumoto après avoir vu son cheminement. La médecine montrée ne sépare pas la perception du monde des malades de leurs problèmes physiques ce qui aujourd’hui encore n’est pas une évidence pour tous. Mieux encore, elle est salutaire pour ceux qui l’exercent sans penser à eux mêmes. Il me parait difficile de ne pas voir dans ce chef d’oeuvre l’influence de Dostoïevsky sur Kurosawa et peut-être même celle de Victor Hugo. Toute cette morale à peine cachée passe fort bien l’écran et si le film est dur il n’est jamais accablant ni empreint de désespoir ce qui fait qu’on ne se lasse jamais de le revoir.

Une œuvre si profonde et si éblouissante qu'il est conseillé de la voir au moins une fois dans sa vie. Kurosawa use de techniques novatrices pour l'époque pour un rendu artistique impeccable comme toujours, mais s'offre le luxe d'obtenir de ses acteurs la perfection dans un film humaniste, déchirant et au final plein d'espoir comme souvent dans les films du maître. Barberousse sonne la fin d'une collaboration légendaire (le dernier avec le magistral Toshiro Mifûne) et a le droit d'être considéré comme l'un des meilleurs Kurosawa si ce n'est pas le meilleur.

Un grand chef-d'oeuvre ! D'une intensité inouïe du début à la fin, les situations et les dialogues sont d'une force incroyables. Les acteurs sont tous impressionnants (même les rôles secondaires). Les nombreux thèmes abordés traités avec une justesse comme j'ai rarement vu, une misère noire, la maladie et la médecine impuissante, c'est bouleversant.

Très beau film de Kurosawa, une histoire profondément humaine qui ne tombe jamais dans la facilité et le larmoyant. Une mise en scène de toute beauté de Kurosawa et 3 heures de cinéma qui passent comme une lettre à la poste, on en redemanderait presque un rab lorsque la dernière minute arrive. Toshiru Mifune est toujours autant charismatique dans ce rôle de médecin qui lui va à la perfection (j'ai adoré la scène ou il péte la gueule à tout le monde, une bonne façon de remettre en place les c....) ; on apprécie l'évolution de la mentalité du jeune médecin. Film remarquable et splendide avec ses séquences poétiques comme celles ou les femmes crient dans le puits ou encore de l'émotion avec le petit garçon.

Entre le Ciel et l'Enfer vu dimanche dernier m'a sacrément secoué, plus que je ne l'imaginais d'ailleurs ... D’où le fait d'embrayer de suite sur Barberousse et autant dire que ce film-ci est de la même trempe ! Cette longue fresque ( 3 h ) prend son temps pour délivrer ces messages, elle permet à l'image de Yasumoto de vivre la misère et de constater la détresse des êtres qui l'habitent. Barberousse est d'ailleurs un film choral qui permet se s'épancher sur plusieurs destins, Yasumoto donc mais aussi Sahachi, Okuni, Otoyo ou encore Kyojo Niide dont son surnom baptise le film. Akira Kurosawa livre un long métrage humaniste, beau et attendrissant, une de ces œuvres les plus poignantes.

Magnifique réflexion sur la médecine aux service des pauvres, dénonçant les rêves de gloire et de réussite de nos médecins modernes. Kurosawa transcrit son humanisme naturaliste dans le Japon des shoguns pour dresser une fresque touchante du peuple japonais d'antan avec des acteurs poignants de réalisme. Pas de samouraïs ni de combats et pourtant on est tenu en haleine devant ces histoires de vie crédibles qui ne tombent pas dans le misérabilisme complaisant. Magistral.

 

Chez ce grand auteur de films qu'ètait Akira Kurosawa, la violence intervenait souvent, mais comme manifestation de colère et de rèvolte contre les injustices sociales d'hier et d'aujourd'hui; cet humaniste mettait au service d'un idèal sens plastique, sa direction d'acteurs (Toshiro Mifune en tête), sa mise en scène accomplie, son montage rigoureux...Dans "Barberousse", il est question ici d'un personnage imaginaire! En le crèant, Kurosawa a illustrè l'idèal d'un être de bonne volontè! Film de près de 3h, son utilisation de longues focales donne à l'oeuvre un visuel ètonnant et certaines sèquences comme celui du docteur confrontè à la folie ou ce groupe de femmes qui hurlent dans un puits pour implorer des profondeurs de la terre l'âme d'un enfant agonisant sont d'une belle profondeur d'èmotion! Le film prèfèrè du maître japonais...

 

L'image a beau être magnifique, avec un travail d'ombres vraiment impressionnant, l'histoire, elle, est beaucoup trop longue. Le film perd beaucoup de temps dans des détails inutiles, pour arriver à une durée totale de 3h... Assez pénible à finir.

 

 

 

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