CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  218 

 

 

 

 

n°218
 
" Les moissons du ciel "

 

 

(1979)-(Am)-(1h35)  -     Drame romantique 

 

Réal. :     Terence Malick  

 

Acteurs  :  R.Gere, S.Shepard,...  

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles    L'Express     Télérama      Cahiers du Cinéma     Positif          

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Très pictural mais peu bavard, jouant de l'ellipse, plus fort sur les plans larges et les scènes collectives que dans les séquences intimistes, il ne correspond en rien aux canons habituels du cinéma américain. Malick filme avec génie les champs de blés, les ciels changeants, le travail collectif (...). Cette recherche d'une réalité qui dépasse l'homme définit le style Malick : lyrisme, rapport mélancolique à l'histoire de l'Amérique et à sa violence native, tiraillé entre le ciel et la terre, la Bible et le flingue, l'enfer et le paradis.

Les travailleurs malmenés, les amours rompues, les désirs inavoués enchaînent les protagonistes à leur nature humaine, tandis que le spectateur assiste émerveillé aux plans infinis sur la beauté du monde et la quiétude naturelle des espaces silencieux et éternels.

Le deuxième film du réalisateur le plus secret du monde reste, à tout jamais, un chef-d'oeuvre.

Certains films permettent de ne pas trop galvauder le terme de chef-d'oeuvre, Les moissons du ciel est de ceux-là.

Quand j'aime un film autant que celui-là, je me sens toujours impuissant à prendre la plume.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

C'est le deuxième long-métrage de Terrence Malick, son chef-d'oeuvre à ce jour. Et l'un des plus beaux films jamais tournés. Tableau d'une époque, il évoque l'industrialisation en marche, l'exploitation de la population ouvrière, les travaux des champs. Sur le plan social, on songe aux Raisins de la colère, de John Ford. Et sur le plan formel, certains plans sont dignes des toiles de Millet. Mais le réalisateur transfigure ces références cinématographique et picturale pour faire oeuvre unique. Dépassant la dimension sociologique, embrassant dans une même contemplation le drame des passions humaines et les vibrations de la nature, il fait jaillir un lyrisme sublime, qui touche à la fois au terrestre et au divin.

Terrence Malick réalise l'une des plus grandes oeuvres de l 'Histoire du cinéma "Les Moissons Du Ciel"... Une ODE à la PASSION et à la BEAUTE visuelle... Terrence Malick propose une vision cinématographique très particulière, en réalisant des plans simples mais originaux ,le réalisateur obtient des couleurs orangées et n’utilise jamais de filtres ni lumières artificielles, créant ainsi des contre-jours sur les personnages absolument magnifiques. Le cinéaste parvient à effacer ses comédiens (Richard Gere ne transcende jamais le récit ,il est placé en filigrane de manière constante, seule la nature est omniprésente ...)

La mise en scène est virtuose, on est immergé dans ces champs, sa maîtrise technique est exceptionnelle, que ce soit au niveau des plans, cadrages ou mouvements de caméra. La photographie est magnifique et les images sublimes, que ce soit durant le film ou l'introduction. La musique est bien choisie et utilisée, en même temps, c'est Ennio Morricone qui s'en occupe et elle ne fait qu'augmenter l'envoûtement de l’atmosphère. Richard Gere trouve là son plus beau rôle, il est charismatique à souhait et les autres interprétations sont impeccables. C'est un grand et magnifique film que nous livre Terrence Malick, brillant, envoûtant, poétique, nostalgique...superbe.

 

Ce mélodrame romantico-bucolique est si visuellement abouti que l’on en vient à décrocher de son histoire d’amour impossible que les acteurs, à commencer par Richard Gere qui trouve là son premier grand rôle au cinéma, ne parviennent pas à exprimer au mieux les émotions de leurs personnages qui sont pourtant au centre de cette œuvre picturale bien trop surestimée.

Terrence Malick décline un être humain enchaîné à la Terre sous l'oeil impassible des cieux dans cette deuxième oeuvre aux airs panthéistes, d'une magnificence picturale crépusculaire (la plupart des plans y ayant été tournés) marquante, mais aussi limitée de manière agaçante par l'obstination du réalisateur à délaisser son récit. Des images splendides donc qui jettent un regard admiratif sur les cieux, mais sous ce couvercle céleste, l'espace est presque envahi par le vide. Vide narratif, que le réalisateur ne cherche pas à combler mais entretient avec des ellipses agaçantes, mais aussi vide émotionnel pour cause de personnages dont la placidité est certes apaisante, mais crée une barrière pour l'empathie.

C’est certes très beau, ces plans crépusculaires de l’Amérique profonde, ces gros plans sur les animaux ou les insectes. Mais on pourrait caricaturer le tout en disant qu’on est à mi-chemin entre La Petite Maison dans la Prairie et un documentaire animalier Arte. Le travail technique est remarquable, mais le résultat final n’est pas aussi bon que ce que j’attendais.

Les plans sont magnifiques, de vrais tableaux du début du XX°, avec un franc talent pour illustrer le rapport de l'homme à la nature, sa destruction, son impact sur le monde et les autres créatures terrestres, mais à part ça, les ellipses et tout le tralala contemplatif ça me laisse vraiment de marbre. Je ne peux pas dire que c'est mauvais, car j'ai trop de respect pour son message, sa poésie et sa sincérité sur le plan de la réalisation, mais c'est juste que je n'aime pas, et que je n'ai même pas regardé jusqu'à la fin....

Les images sont belles ,on sent au début un souffle épique avec de belles images de paysages et d'animaux. Le procédé de la voix off est totalement insupportable . Le faux frère omniprésent se comporte bizarrement et tue curieusement le mari malade. L'actrice du rôle principal n'est pas très convaincante. La fuite armée est bêtement grotesque. Un beau scénario, de belles images, mais de sentiments très peu.

 

Deuxième film de Terrence Malick, Days of Heaven met en scène, au sein d'une ferme au Texas, un triangle amoureux à mourir d'ennui. Une fois les bases du récit posées, l'intrigue avance à vitesse d'escargot, il ne se passe quasi rien, et le peu à se mettre sous la dent est franchement peu engageant. Le scénario ne prend pas le temps de développer les personnages qui apparaissent du coup comme superficiels, froids voire glauques, la structure narrative est mauvaise, les scènes s'enchainent sans réelle cohérence du fait d'un montage médiocre à base de coupes brutales (entre autres sur des paysages sans grand intérêt) ou d’ellipses quelque peu déroutantes (difficile de situer les évènements sur une ligne temporelle), La voix-off quant à elle plombe un peu plus cette production sans âme et sans passion qu'on se fera une joie d'oublier.

Finalement,seule la photographie l'intéresse,ce qu'il fait très bien. Mais sur la longueur,il est difficile,voire impossible(pour moi)d'être subjugué par une telle vacuité naïve et vaniteuse.

 

 

 

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