CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2179 

 

 

n°2179
 
" La promesse "

 

 

(1996)-(Bel,Lux,Fr)-(1h33)  -       Comédie dramatique  

 

Réal. :     Luc et J-P. Dardenne  

 

 

Acteurs:  S.Leboutte, J-M.Balthazar, J.Renier ...

 

Synopsis

 

 

Les rapports père-fils à travers Igor, quinze ans, apprenti mécanicien et fou de karting, et de Roger, qui trafique dans l'immigration clandestine. Igor, impliqué dans les combines de son père, ne se pose pas trop de questions, jusqu'au jour où, à cause d'une promesse, il va devoir choisir. Mais peut-il dire la vérité sans trahir son père ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     L'Obs   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

"La promesse" est un film profondément touchant et humaniste, desservit par un trio d'acteurs impeccables, le tout filmé avec un réalisme parfois déprimant, mais souvent juste. C'est le premier film des frères Dardenne que je regarde, et il m'a donné envie de découvrir le reste de leur filmographie.

Le réalisme social cru, peu arrivent à le faire et à le faire bien. Décors déprimants, acteurs criant de vérité, situations atroces, on se demande comment la vie peut être pire. Les Dardenne arrivent à capter ça, à le mettre dans leur film. Ils vivent dans un monde sale, peu accueillant, mais qui par quelques moments, car tout n'est pas noir, autorise à ses personnages un peu de joie. Et le film est un film très cruel, il n'épargne rien, mais ne tombe pas dans la caricature, on est vraiment dans une réalité.
Mais seulement ce que j'adore le plus chez les Dardenne c'est cette capacité à ne pas accuser les personnages, même si le monde est pourri, leur laisser un peu d'espoir de s'en sortir. Certes c'est pas la comédie de l'année et on sort un peu déprimé, mais c'est un cinéma du mouvement, toujours à capter sur le vif ce qui se passe. C'est vraiment un très bon film, dont la mise en scène arrive à capter chaque instant avec une très grande fluidité pour nous transporter avec ces personnages.

Troisième long métrage des Dardenne - mais très certainement leur premier vrai film -, La Promesse est une chronique sociale authentique, portrait séduisant d'un père crapuleux ( Olivier Gourmet, intense ) et de son fils. Ce petit bijou du cinéma naturaliste fut l'occasion pour les deux frères de révéler le tout jeune Jérémie Renier, jusqu'alors inconnu du public. La Promesse séduit donc par son registre tragi-comique, non dénué d'un certain misérabilisme mais jamais purement complaisant. Le style, proche du documentaire, suscite d'emblée l'immersion du spectateur : le regard des frères Dardenne équivaut à celui d'un rapport direct au monde qui les entoure. Et c'est justement ce naturalisme qui fait la force de leur cinéma, au détriment d'oeuvres plus convenues faisant la part belle aux artifices et qui, par conséquent, impliquent une certaine distanciation... L'épuration stylistique participe donc à cette efficacité en même temps qu'elle fait corps avec le scénario, simple mais toujours passionnant. Bref, La Promesse est une petite perle du cinéma à découvrir d'urgence. Excellent.

Drame social qui fait réfléchir (c'est le but). Je suis très intéressé par les personnes en situation irrégulière, c'est gens vivent tout les jours des drames et dans ce film on voit un peu ce qu'ils sont. Le duo Renier/Gourmet marche très bien, dans ce film on découvraient deux bons acteurs. La ville de Liège est montré sous son jour le plus précaire.

 

Ce n'est manifestement pas le film le plus percutant des frères Dardenne. Il faut dire qu'ils cherchaient encore leur style en 1996. "La Promesse" est un peu le brouillon de leurs œuvres mémorables à venir,mais installe déjà tout ce qui fait leur cinéma. La précarité,des rapports père-fils/troubles,un constat social proche du désespéré,la ville de Seraing,la Meuse,des choix impossibles... En dépit de quelques moments de décompression(le karaoké,la ballade en side-car),c'est un drame pur et dur derrière une chronique sociale des plus authentiques,qui racontent le sort d'immigrés clandestins en Belgique(ici une mère burkinaké),mais aussi de ceux qui les exploitent. Olivier Gourmet,acteur physique et insondable,incarne un père très partculier,qui manipule son fils,le tape,le fait participer à toutes ses combines. Quant à Jérémie Rénier,15 ans,il incarne toute l'adolescence rebelle d'un côté et soumise à l'autorité de l'autre. les Dardenne captent tous ses frémissements,qui en feront un homme trop précoce. Leur mise en scène souffrait encore de quelques scories,et la psychologie des personnages était encore imparfaite. Ce film fut leur pierre fondatrice.

Je suis toujours terriblement tiraillé quand je regarde un film des frères Dardenne. Dans leur genre, c'est du très bon cinéma, bien écrit, bien filmé, bien interprété par des acteurs inconnus (qui ne le restent pas forcément, à l'image de Jérémie Renier et Olivier Gourmet). Du drame social réaliste, qui montre les choses telles qu'elles sont, sans ironie ni émotion superflue. Mais d'un autre côté... je trouve ça mortellement ennuyeux. Le film dure 1h30 mais je suis obligé de faire des pauses tous les quarts d'heure tellement j'ai peur de frôler le nervous breakdown. Je ne dis pas que le cinéma des Dardenne est mauvais, ils ont leurs adeptes et tant mieux pour eux. Mais je crois que je resterai définitivement hermétique à leur univers qui l'est tout autan

Un film des frères Dardenne est un style à part entière, c'est à dire un film sur la msère humaine, dans un décor industriel, gris, avec des héros du quotidien. Celui-ci ne déroge pas à la règle, mais est très agréable à regarder, même si le propos n'est pas toujours plaisant. Un grand Olivier Gourmet comme à son habitude. J'ai mieux aimé que "L'enfant" ou "Rosetta".

 

Certains appellent ça du cinéma social, du cinéma naturaliste, j’ai même déjà entendu de « cinéma moderne » de la part d'une collègue qui enseigne l’audiovisuel à des adultes ... Moi j’appelle ça du cinéma misérabiliste... Il n’y a rien de créatif. On montre juste des gens qui galèrent et on se cache derrière la pitié que ça génère. On dit que ça a le mérite d’être pur. Moi je chie sur un trottoir c’est pareil... Vous voulez que je le filme ? Ce type de démarche, où on fuit l’esthétisme, la création ou l’effet de style, je trouve ça tout simplement lamentable...

 

 

 

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