CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2176 

 

 

n°2176
 
" Des enfants gâtés "

 

 

(1977)-(Fr)-(1h54)  -      Comédie  dramatique  

 

Réal. :     Bertrand  Tavernier  

 

 

Acteurs:  M.Piccoli, C.Pascal, M.Aumont  ...

 

Synopsis

 

 

Un cinéaste adhère au comité de défense de locataires de son nouvel immeuble.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     L'Obs   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Piccoli assure mortellement et ses énervements sont jubilatoires. Christine Pascal est moderne, belle, une romy jamais réellement consacrée. Tavernier est étonnant, bon, très bon pour un film qui dénonce et pas qu'un peu. L'équipe du splendid est là. Réjouissant par les temps qui courent, prémonitoire pour Christine et sa diatribe sur le suicide, moderne par les thèmes abordés, réalisation qui date un peu mais Vintage !!!

En exergue de cet excellent quatrième long-mètrage de Bertrand Tavernier, une citation de Paul Eluard : « Toute caresse toute confiance se survivent. » Qu'il parle de l'Histoire ou d'aujourd'hui, Tavernier est toujours dans le coup! Rèalisèe en 1977, cette dènonciation de certains trafics est plus que jamais d'actualitè avec des quartiers qui navirent (dèjà) à la dèrive! La situation des locataires est la même que celle des salariès! Là où ils travaillent, on les dèplace, on les exploite, on les expulse! ils doivent payer, payer, toujours payer! Nous vivons dans l'urbanisme du mèpris! Comme beaucoup d'habitants de Paris (citons par exemple le XIXe arrondissement), ils ont ètè relogès en banlieue par des promoteurs qui dèpeuplent la capitale et construisent des bureaux plutôt que des espaces ou des terrains de jeux! Ça rapporte davantage! Dans ce film engagè, la regrettèe Christine Pascal se confie beaucoup à Michel Piccoli himself! C'est là qu'elle est remarquable! Que ce soit dans un garage souterrain où elle donne son opinion sur le suicide qui provoque aujourd'hui des blessures inguèrissables (on sait comment la malheureuse a fini) ou quand elle parle librement de son plaisir sexuel! Sinon quelle est la plus belle scène d'amour du cinèma mondiale ? Piccoli nous le fait savoir dans la première partie du film et c'est pour le moins surprenant! A noter que la chanson que l'on entend dans la scène d'introduction, « Paris Jadis » , est interprètèe joyeusement par Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle. "Des enfants gâtès" commençait par une citation de Eluard et se conclut de la plus belle des manières par une citation de Tristan Cabral : « Et si je meurs un jour, je veux que cela soit comme il m'est arrivè d'aimer. ». Un grand Tavernier...

Bertrand Tavernier était sans aucun doute l'un des plus grand réalisateur français du début du siècle. Il a terminé sa carrière prolifique avec un merveilleux documentaire dans laquelle il a rendu hommage aux anciens réalisateurs et on peut le considérer comme leur pair maintenant. Il est le véritable héritier de Renoir, Carné, Duvivier, Clouzot, Autant-lara et Clément. Car il n'a jamais rien réalisé ou produit de médiocre. Tavernier filme avec brio ces paysages urbains où les enfants n'ont même pas un endroit décent pour jouer et où les locataires sont menacés d'expulsion de leur appartement. Le chômage qui sévissait déjà est représenté par la belle Christine Pascal elle est très efficace en locataire militante qui incite les autres à se rebeller contre le propriétaire qui augmente outrageusement les charges des appartements. La relation entre les locataires est chaleureuse et la soirée où l'un d'entre eux montre à ses invités des diapositives de vacances est un beau souvenir d'autrefois.

Ce quatrième film de Tavernier semble aujourd'hui bien oublié alors qu'il n'a rien à envier à ceux qui l'ont précédé. Le scénario se moque au départ de manière assez réjouissante d'un réalisateur en rupture de ban familiale, ne pouvant trouver l'inspiration que dans l'isolement, pour ensuite mettre en pièces, bien plus férocément, les richissimes propriétaires véreux dominant l'immobilier parisien. La distribution est impeccable, auprès d'un Piccoli à son meilleur, Christine Pascal rivalise aisément avec Romy Schneider. Aumont, Jugnot, et plus épisodiquement quelques autres membres du Splendid complètent agréablement le casting.

 

Un film qui dans la forme et l’esthétique est propre à ceux des années 70, et j'aime bien ce type de film. Sur le fond il a le mérite de s'opposer au pouvoir arbitraire des puissants et alerter sur la précarité des plus modestes. Entre des scènes "d'actions" on déambule au fil du flirt de Michel Piccoli en scénariste, fidèle à lui même, et d'une jeune "demandeuse d'emploi" qui se bat et fait part de ses nombreuses petites contrariété. Je ne suis pas contre ce type de topo mais j'ai trouvé la relation et le cheminement des 2 personnages principaux assez long, fade et médiocre, je dirais même trop artificiel. Intéressant donc pour le message, pour le style rétro et parce que j'aime bien les comédies des années 70 et Michel Piccoli, mais j'ai vu mieux.

Un homme qui voulait se fermer dans la solitude se prend au jeu des réunions à propos des expulsions de locataires dans Paris. Un film sur l'amitié avec en toile de fond l'extension de Paris, ses constructions, ses grues. Les enfants gâtés ce sont ceux dont l'amitié renforcée dans leur milieu social se joue de la vision parfois morose de la société actuelle. À la fois tendre et amer.

Christine Pascal, le personnage d’Anne Torrini est le point d’achoppement du film qui permet de répondre aux interrogations sociales dufilm. Au contact de ces gens communs, le cinéaste, artiste privilégié, s’interroge sur la légitimité de ses privilèges. Inscrit dans des décors et dans l’exiguïté des appartements HLM, les situations se développent selon le fil des récits romantiques. Car bien que «Des enfants gâtés» soit reconnu auprès des associations féministes américaines comme un des meilleurs films féministes, il n’en demeure pas moins un film aux élans romantiques et, par extension, répondant aux codes du rapport homme dominant-femme désiré. Tavernier prend toutefois soin d’interroger ce rapport, de ne pas l’accepter comme une évidence mais de le rendre trouble. Or, pour les cinéphiles, la richesse du film se situe dans le questionnement de la place du praticien du cinéma, de l’amoureux de l’art vis-à-vis des conditions pratiques de la société. À plus grande ampleur, ce que le minimalisme formel de Tavernier permet d’interroger, c’est la fonction de l’artiste, être de l’esprit, dans la place des commodités sociales. Peut-on en droit se permettre de faire de l’art pendant que d’autres n’arrivent pas à vivre décemment ? Tavernier, rien qu’en se posant la question, assure qu’il engage son cinéma à une visée sociale

Bertrand Tavernier a réuni autour de Michel Piccoli un beau casting notamment composé d’une bonne partie des membres de la troupe du Splendid. Et, s’ils n’apparaissent pas à l’écran, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort ouvrent le film en interprétant « Paris jadis », ritournelle-critique de l’esprit des bourgeois-bohèmes parisiens. Incarnant un scénariste en panne d’inspiration et afin de se concentrer sur son travail, Piccoli loue un appartement dans un immeuble sans âme parmi tant d’autres dans un quartier en cours de reconstruction. De réunions de locataires en soirées diapositives, son personnage devient le chef de file des victimes de « l’urbanisme du mépris », de loyers et charges trop élevés. Pris entre luttes, menaces d’expulsion, chômage, voire suicide, les personnages secondaires sont bien caractérisés. La réalisation classique et minimaliste ne détourne en rien l’attention des spectateurs au fil d’un scénario embrassant de (trop ?) nombreuses questions sociales depuis les conséquences de la crise économique jusqu’au féminisme. Quarante ans après sa réalisation, ce film-manifeste jouit toujours d’une grande actualité à défaut de modernité.

 

Film totalement gâché par une lourdeur idéologique énorme...... ce n'est pas un film mais un documentaire ou pire un film de propagande...... c'est dommage car les interprètes sont justes et c'est un réel plaisir de voir jouer à leur début la bande du splendid.... mais Tavernier veut tout aborder, le problème du chômage, du logement, de l'éducation, des patrons, des ouvriers, de la solidarité, du féminisme, des associations, au final seul le féminisme est bien compris, le reste est noyé dans un manichéisme politique de mauvais aloi..... il est aussi assez bizarre de voir que les problèmes de 1977 sont les mêmes que ceux de 2014, toujours pas réglés......mais que fait Tavernier.....

On se demande bien ce que Michel Piccoli est venu faire dans ce "film". C'est plutôt un genre de documentaire scénarisé sur "l'urbanisme du mépris", une chronique d'une cité des 70's. Petits locataires de bonne foi contre bailleur véreux, force détails sur les charges indûment facturées, bref c'est assommant. Piccoli est largué au milieu de tout cela, il ne semble pas convaincu. Christine Pascale s'en tire mieux en incarnant le féminisme naissant. Une tyrade sur la jouissance féminine se remarque. Malheureusement le peu de qualités de ce "film" est gâché par la présence d'une partie de la troupe du Splendid qui donne un air de "Les Bronzés dans la Cité".

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA