CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2174 

 

 

n°2174
 
" L'enfance d'Ivan "

 

 

(9613)-(Rus)-(1h35)  -      Drame, Guerre  

 

Réal. :     Andrei  Tarkovski   

 

 

Acteurs:  N.Burlyayev, V.Zubkov,  N.Grinko ...

 

Synopsis

 

 

Orphelin depuis l’assassinat de sa famille par les nazis, Ivan, douze ans, est devenu éclaireur au sein de l’armée soviétique.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1963)

Sur un sujet conventionne Tarkovsky a brodé des variations poétiques où son amour de l'amour de la vie et de la liberté explose sur l'écran avec la soudaineté d'un printemps russe. N°136, octobre

Mon sentiment est que Tarkovsky, dont le talent est réel, demeure encore prisonnier de la stéréotypie qui règne dans les studios de Moscou. 

C'est un film pour lequel on ne peut s'empêcher d'avoir de l'amitié. Surtout si l'on est sensible au fameux charme russe.

Formellement, je reprocherai à Tarkovsky ici, d'abuser de certains clichés cinématographiquement littéraires : contre-plongée de grands arbres vertigineux, reflets miroitants

Pas terrible.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Pour son premier long-métrage, le réalisateur russe Andreï Tarkovski montrait déjà son goût de l'esthétisme à travers une très belle photographie en noir et blanc et des décors réalistes mais étranges. Les scènes les plus saisissantes en ce sens sont certainement montrant les songes d'Ivan représentant une Russie idyllique. Le fait que le réalisateur se refuse à aller dans une narration linéaire peut perturber mais ceci est hautement contrebalancé par le fait qu'il montre à travers les traumatismes de l'enfant et par ses relations de bonne camaderie avec les deux officiers une très grande humanité. Dans ce sens, la fin est terrible et émouvante à la fois. Une fable humaniste qui montre déjà le talent hors-norme d'un futur grand cinéaste.

Dès "L'enfance d'Ivan", son premier long-mètrage, Andrei Tarkovski dècroche le Lion d'or à Venise, tandis que Jean-Paul Sartre prend la plume pour tresser ses louanges! Une oeuvre lyrique et admirable qui marque les dèbuts èclatants d'une gènèration vraiment nouvelle, celle des hommes qui n'avaient pas fait la guerre, apportant une vision diffèrente et un style rèsolument original! En effet, le film raconte brillamment les exploits d'un jeune orphelin (inoubliable Nikolaï Bourliaev) pendant la guerre où il s'illustre derrière les lignes ennemies! Mais ce premier long est avant tout un film de propagande guerrière conforme aux canons du cinèma soviètique! Beaucoup ont dit que cette oeuvre pleine de beautè et de poèsie ètait un film mineur de Tarkovski! A tort, ce n'est d'ailleurs pas une raison pour bouder son plaisir car l'histoire est constante et l'image souvent splendide...

Quelle beauté ! Rien que pour le jeune acteur, ce film vaut le coup, en montrant comment la guerre peut confronter la vie dans ce qu'elle a de plus beau et d'émouvant à l'absurde du malheur politique. Dans le même genre, seul le petit séducteur de "Mr Ibrahim et les fleurs du Coran" lui arrive aux chevilles. Ça vaut aussi pour les rôles masculins et féminins du film, profils et yeux slaves, le tout en noir et blanc ultra-lumineux ou d'une noirceur totale pour plus de pureté. Rien à voir avec les films de guerre à l'américaine. Tout est montré avec distanciation, un peu d'humour et beaucoup de poésie pour se souvenir que ce sont bien des personnes qui vivent sous l'uniforme.C'est donc beau, surtout les scènes dans la forêt de bouleaux, c'est extrêmement triste, à un détail près. La fin n'est pas triste, et c'est un joli pied de nez à l'existentialisme à l'européenne, ici, Tarkovski met une pincée de poésie et de rêve pour ne pas quitter son spectateur sur une note sombre. Photo irréprochable, même si la projection au MK2 Parnasse était légèrement décalée, coupant les têtes dans les plans larges. Un beau film sur l'absurdité de la guerre sans la violence démonstrative américaine, tout simplement.

L'enfance d'Ivan est déjà une grande leçon de mise en scène. On suit un jeune enfant confronté à la guerre. A plusieurs reprises son passé insouciant nous est dévoilé par ses rêves, qui tiennent une grande place dans le film. Avec de plus un jeu d'acteur bluffant et des scènes qui restent gravées dans notre mémoire( la scène du baiser acrobatique au dessus de la tranchée pour ne citer qu'une), ce premier long métrage est un beau film sur l'enfance, un beau film tout court.

 

Je ne suis pas complètement convaincu par ce film. Il n'y a rien que j'ai particulièrement aimé ni détesté dans ce film et c'est peut être ça le problème. Que ça soit le propos ou la mise en scène, c'est pas nul, c'est pas inintéressant, mais ça reste franchement pas captivant. Y a des plans assez jolis, une photographie plutôt soignée mais c'est trop peu pour maintenir l'intérêt tout du long. Bref, ce premier film de Tarkovsky que je vois ne m'encourage qu'à moitié d'en découvrir d'autres du réalisateurs.

Dès ce premier long-métrage, on devine la patte d'un metteur en scène talentueux pourtant L'Enfance d'Ivan n'est pas un Tarkovski qui m'a fasciné ; la mise en scène est très belle plusieurs plans sont tout à fait dans le style de ses prochains films mais c'est au niveau de la narration que je n'ai pas accroché. Je n'ai pas trouvé cette histoire d'enfant pris dans la tourmente de la guerre très passionnante ni très émouvante. Et chose étonnante alors que je ne suis pas ennuyé en visionnant des Tarkovski durant près de 3 heures j'ai ressenti un peu d'ennui avec L'Enfance d'Ivan.

Problablement le moins bon film d'Andreï Tarkovski. Il demeure cependant agréable à suivre et, comme toujours avec le cinéaste russe, visuellement superbe. L'histoire est toute simple : ce sont les péripéties d'un jeune garçon du nom d'Ivan pendant la guerre. Tarkovski filme son premier long métrage comme s'il adoptait le point de vue de l'enfant : au reste, l'intégralité de son oeuvre était selon lui réservé principalement aux enfants ( et non aux adultes ), comme semble en témoigner son film de fin d'études Le Rouleau Compresseur et le Violon ( film d'animation réalisé pour les enfants, que je n'ai malheureusement pas vu ). Certains plans sont magnifiques et inspirés ( le plan du baiser surplombant les tranchées est sublime ) et l'interprétation est assez bonne ( notamment l'actrice jouant Macha ). On trouve déjà dans L'Enfance d'Ivan une thématique des éléments ( thématique qui suivra Tarkovski tout au long de son oeuvre ), et même si ce film n'a pas la portée du Sacrifice ou de Stalker, il s'avère simple et beau. A découvrir.

 

Tarkovski fait partie de ces réalisateurs dont j'avais un peu honte d'avouer que je n'avais vu aucun de leurs films. Maintenant, je vais avoir honte d'avouer que je n'ai pas particulièrement aimé le premier film de Tarkovski, "L'Enfance d'Ivan". Pourtant, à priori, je n'avais rien contre les films soviétiques de l'époque dont l'action se situe pendant la 2ème Guerre Mondiale, j'avais adoré "Quand les cigognes passent", de Kalatozov. Mais là... hormis les quelques scènes de rêves, surréalistes, magnifiques, terribles, j'ai eu un mal fou à accrocher à l'intrigue décousue du film. Tarkovski montrait déjà un talent indéniable de metteur en scène, mais son premier long-métrage ne m'a pas vraiment touché... (Tarkovskistes, ne me lynchez pas !)

 

 

 

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