CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2157 

 

 

n°2157
 
" Boogie Nights "

 

 

(1997)-(Am)-(2h33)  -      Comédie  dramatique  

 

Réal. :     Paul Thomas Anderson   

 

 

Acteurs:  M.Wahlberg, B.Reynolds, J.Moore ...

 

Synopsis

 

 

En 1977, le jeune Eddie Adams est plongeur dans une boîte de nuit à la mode de San Fernando Valley, banlieue de Los Angeles. Sa vie de famille n'est pas rose entre un père muet et une mère hystérique qui lui reproche d'être un raté. C'est alors qu'il fait la connaissance de Jack Horner, qui va le propulser dans le monde du cinéma porno. A une époque où le sexe est un plaisir sans danger et le plaisir une industrie, Eddie devient une star international sous le nom de Dirk Diggler.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

(1998)

Une démonstration ironique, réaliste, menée à un train d’enfer avec en plus du panache. On se régale.

 Ce premier long-métrage est une œuvre ambitieuse, drôle et poignante, inégale, mais parfois brillante, et remarquablement interprétée.

Elle observe, la caméra, mais Paul Thomas Anderson ne juge pas. Son regard est celui d’un moraliste et non d’un moralisateur. 

Paul Thomas Anderson tente maladroitement d’imiter Scorsese, et finir par signer une sitcom.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Une chose est sûre, on ne peut pas reprocher à Boogie Nights le manque de couilles que j'avais trouvé légèrement regrettable chez un Hard Eight (son premier long) assez poli. Ici, Paul Thomas Anderson s'essaye à la peinture d'un milieu qui, de son propre aveu, l'a fasciné : celui du monde porno des seventies. En cela, il s'aide d'une ambiance visuelle et sonore disco et funky très réussie. Si sa mise en scène est géniale - bien plus travaillée, là aussi, que celle de Hard Eight - son schéma narratif comme sa caméra rappellent un peu trop certains classiques de Scorsese. Certains plan-séquences sont quand même vraiment bluffants. Un peu agacé par ses personnages assez pathétiques lorsqu'ils ne sont pas décrits avec assez de causticité, je dois bien avouer que le ton de Boogie Nights souffre peu de défauts, et que le parti pris de PTA, qui montre sans porter une condamnation pure et simple, sert très bien son sujet. Bref, à seulement 26 ans, Boogie Nights était vraiment un coup de maître. A noter qu'au passage, et ce malgré une direction d'acteurs irréprochable, William H. Macy et son personnage de mari cocu sortent vraiment du lot, malgré une présence à l'écran très sporadique. Très bon !

 Vous voulez voir un film qui marque l'arrivée de l'un des plus grands cinéastes de sa génération ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez pleurez, rire ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez voir un film à haute teneur symbolique tout en écoutant une bande-son qui vous feras sauter sur le canapé ? Regardez "Boogie Nights". Vous voulez voir Mark Wahlberg porter une prothèse terrifiante ? Vous avez des fantasmes discutables, mais regardez "Boogie Nights". Vous.. regardez "Boogie Nights" quelque soit les raisons qui vous portent à le faire, ça ne me regarde pas, mais regardez-le, lui.

Une maîtrise assez impressionnante et même exceptionnelle venant de Paul Thomas Anderson, surtout pour aborder un sujet aussi osé (c'est-à-dire l'industrie du porno dans les années 70 et les terribles années 80), et surtout aussi pour seulement un deuxième film derrière la caméra, qui montre alors très bien l'étendue du talent du réalisateur. Et tout cas cela donne au final un film tendre et drôle mais qui peut s'avérer tout autant dramatique et sanglant (mais jamais véritablement malsain) ; tout vient au final du fait que les personnages barrés et hauts en couleur qui habitent le film ne sont jamais traités comme des horreurs, des gens rongés par le sexe et l'argent, mais au lieu de ça comme des humains, des âmes en peine qui essayent de vivre en communauté malgré la particularité de leur profession. Bref, super photo, supers acteurs, super bite de Mark Whalberg (non, sérieusement, elle est vraiment très grosse), super réalisation... Pour résumer, c'est là un petit chef d'oeuvre de 2h40 qu'on ne voit pas passer. Remarquez aussi que je n'ai glissé aucune blague de mauvais goût dans la critique d'un film traitant du porno, ce qui est tout bonnement un exploit, je peux donc maintenant me considérer blanchi. Merde.

Sexe, drogue et disco, ça ne peut que plaire! Ils'agit là d'une excellente vision des coulisses d'une industrie qui, dans un premier temps, peut paraitre glamour, la pornographie dans les années 70/80. Paul Thomas Andersson filme l'histoire vraie d'un hardeur résté légendaire dans le métier avec un réalisme digne d’un documentaire, et la divise en trois parties classiques, la découverte d’une star, sa carrière puis sa chute. Le casting est prodigieux pour incarner tant de rôles souvent à contre-emploi (Burt Reynolds et Julianne Moore y sont mémorables, Philip Seymour Hoffman est méconnaissable tandis que l’on y découvre tout le talent de Mark Wahlberg) et le travail fait sur les personnages est lui aussi irréprochable. La découverte de ce monde impitoyable, accompagné de sa musique dynamique, est donc une superbe image de notre société. A ne pas rater.

Film très osé vu qu'il aborde le domaine des films pornographique ce qui est rarement abordé au Cinema. Mark Walhberg signe une incroyable performance en Dirk Diggler star du porno et les autres acteurs sont aussi très bons. Le film comporte deux grandes parties: la première avec l'ascension de Dirk Diggler dans le domaine avec ses récompenses, la drogue, sa voiture de sport... Puis Dirk connait une descente au enfer où il ne représente plus rien et vit dans la rue. La réalisation est maîtrisée à la perfection par Paul Thomas Anderson et la mise en scène est incroyable. Une excellente BO également au rendez vous. Le casting est impressionnant: Mark Walhberg, Julianne Moore, Burt Reynolds, Don Cheadle, Heather Graham, Luis Guzman, John C Reilly, William H Macy, Thomas Jane, Phillip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman, Alfred Molina... Film à voir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Surprenant et passionnant, "Boogie Nights" nous plonge dans le cinéma porno des années 70/80. Loin de toute vulgarité outrancière, Paul Thomas Anderson signe une fable drôle et osée, emmené par un casting de haute volée - Marc Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore, William H. Macy, John C. Reilly ou encore Philip Seymour Hoffman. Un bon film, qui même s'il n'échappe pas à certaines conventions abusives (porno = alcool + drogue), reste maîtrisé et parfois hilarant.

Paul Thomas Anderson s'est librement inspirè de la carrière de John Holmes (le Brando du porno), star du X au sexe surdimensionnè, pour ècrire "Boogie Nights". Cette peinture très colorèe du milieu porno dans le Los Angeles des annèes 70 lui permet de rèunir une plèiade d'acteurs vraiment complices - la très bandante Julianne Moore, William H. Macy, John C. Reilly, Philip Seymour Hoffman -, qu'il retrouvera trois ans plus tard dans son "Magnolia". Après une courte carrière de rappeur sous le nom de Marky Mark et quelques belles pages de pubs pour lesquels physique très avantageux oblige, Mark Wahlberg perce enfin dans un rôle phare où il utilise ses attributs masculins pour rentrer dans le monde de la pornographie alors en plein boom! Le film, souvent cru mais jamais vulgaire, marque aussi le grand retour de Burt Reynolds, en producteur de X vèreux mais humain, qui remporte un prestigieux Golden Globe pour le meilleur second rôle! il faut ègalement souligner une B.O au doux parfum des seventies (Hot Chocolate, Sniff 'n' the Tears, Rick Springfield...) qui rythme parfaitement les diffèrentes scènes de ce film gonflè mais culte...

 

Pour une comédie, il n'y a pas tellement d'humour ! On ne sait pas bien si les scènes doivent nous faire rire ou non... Le gars qui se fait cocu sans arrêt par sa femme, le sait et lui reproche en direct mais tout le monde s'en fou et lui ne fait rien pour que ça change, il prend juste la fuite et se plaint à qui veut l'entendre... Le langage cru et sérieux de Mark Walhberg qui se voit le plus sérieusement du monde en star de films x... Le sujet est traité avec beaucoup trop de sérieux et joue tout du long sur la frontière entre humour et sérieux avec un penchant favorable au mode "sérieux". Dommage quand on espère un humour décapant et une moquerie cette lucrative industrie. C'est plus un biopic maladroit qu'une comédie. Beaucoup d'erreurs de cadrage et un manque d'appuis et de scènes humoristiques.

Aborder intelligemment le phénomène porno dans les années 1970, personnellement, ça m’intéressait pas mal… Parce oui, ça ne pouvait qu’être intelligent, puisque c’était Paul Thomas Anderson qui était aux commandes (et d’après la bonne société, il parait que c’est un réalisateur intelligent). Alors certes, je ne dis pas, il y a un ton dans ce « Boogie Nights » qui parvient à saisir quelque chose, aussi bien dans l’innocence, la jouissance mais aussi la vacuité de cette forme de « libération » des mœurs… Mais bon, pour moi le film souffre malgré tout de deux énormes faiblesses. La première, c’est Mark Wahlberg qui, comme toujours, me surprend par son manque hallucinant de charisme et de relief. Enfin l’autre gros souci c’est le manque de réflexion que le fameux Anderson a investi dans son sujet. Visiblement, aborder le monde du porno lui suffisait comme audace puisque mis à part son cheminement global, le film ne dit rien. Du coup il comble. Et il comble avec quoi ? (Qui a dit « avec sa bite ? » - Non mais !) Il comble avec du graveleux de bas-étage. Et franchement, une fois ça peut être drôle. Beaucoup c’est un lassant. Tout le temps c’est juste méga lourd. Le seul plan de fin résume pour à lui seul la démarche qui semblait guider de l’ami Paul (le film finit en montrant la grosse bite du héros). Finalement, plus qu’un vrai regard sur ce monde, « Boogie Nights » ne propose en fait qu’un œil racoleur et voyeur… Pas conquis…

Deuxième long-métrage de Paul Thomas Anderson, "Boogie Nights" réalise une plongée dans le ciné porno des 70' et 80' selon le modèle ascension-chute qui se superpose sur les deux décennies occultées. Léger et burlesque dans un premier temps, le film parvient à déployer un univers singulier et à rendre ses personnages attachants, tous remarquablement interprétés. Mais la mise en scène d'Anderson, qui lorgne sur le style scorsesien, devient progressivement pesante et vaine, se désintéressant du destin de ses personnages au profit d'effets clinquants et pompeux. Quant au scénario, il perd lui aussi en intérêt et finit par proposer des situations de plus en plus inégales car pas toujours bien écrites. Le film traîne en longueur, ne sait plus quoi dire dans sa partie finale et tente bien de combler son absence de vision par un rythme en surrégime et une musique omniprésente qui ne permet aucune respiration. "Boogie Nights" avait pourtant bien commencé mais demeure au final creux et inabouti.

 

 

 

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