CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2156 

 

 

n°2156
 
" 125 rue Montmartre "

 

 

(1959)-(Fr)-(1h25)  -      Drame judiciaire  

 

Réal. :     Gilles  Grangier   

 

 

Acteurs:  L.Ventura, L.Raimbourg, A.Adam ...

 

Synopsis

 

 

Alors qu'il tente de se suicider en se jetant dans la Seine, Didier est secouru par Pascal, passant par là par pur hasard. Les deux hommes ne tardent pas à se lier d'amitié mais alors que Didier recommence à retrouver goût à la vie, Pascal se retrouve impliqué dans une affaire de meurtre ! C'est d'ailleurs "à cause" de Didier que Pascal est soupçonné...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Très bon film, et pour cause. Un Lino Ventura au top de sa forme dans le type de rôle qu'il affectionne. Des dialogues signés Dieu, enfin je veux dire Audiard. Un scénario policier très fin, et qui dépasse largement nombre de polars soi-disant palpitants. Je ne regrette qu'une chose finalement, c'est que la partie centrale ne présente pas la même qualité de dialogues, à ce moment-là j'aurais mis quatre étoiles sans hésiter. Allez, deux extraits pour le plaisir des neurones et des oreilles : "J'te fatigue. Non, tu m'emmerdes !", "Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres cette femme-là ? C'est la mienne. La tienne, tu veux dire la vraie devant le maire ? Oui. Excuse-moi".

Difficile de trouver plus brave garçon que Pascal! Mais, manipulè par celui qu'il croyait son ami, il va rèveiller le lion qui sommeille en lui! Et comme c'est Lino Ventura qui interprète ce marchand de journaux qui n'èchappera pas à la crevaison, ça dèmènage, forcèment! Avec "125, rue Montmartre", Gilles Grangier, artisan abondant et règulier, signe un bon petit film noir typique de la production française des annèes 50! D'après le roman d'Andrè Gillois, le film bènèficie ègalement de superbes lieux parisiens notamment le long des quais de la Seine et des dialogues aux petits oignons du grand Michel Audiard! Une bonne adresse donc pour cette rue Montmartre attachante et aimable...

Quand on réfléchit à l'énigme policière après la vision du film elle peut paraître farfelue (bien que parfois dans la réalité…) Mais il faut voir comme c'est traité, Granger adore filmer les "petites gens", les montrer en train de manger, de boire, de s'engueuler, ou de s'émerveiller comme ce regard de gosse dans la scène du cirque. La construction du film est intelligente car en nous faisant s'identifier au personnage incarné par Ventura on devient aussi paumé que lui. Côté interprétation c'est parfait, Ventura parvenant à faire la pige à Robert Hirsch, mais ce dernier se rattrapant lors de la scène du cirque. Un bon film.

Voir une œuvre de Gilles Grangier, c'est assurément passer une bonne soirée. Le seul problème, c'est que, dans le cas présent, le film met presque trois quart d'heure à démarrer réellement. Mais, la mise en scène initiale est nécessaire pour la suite de l'histoire. A partir de la découverte du cadavre, l'intrigue prend tournure et devient prenante. Lino Ventura, acteur charismatique de son époque, déploie tout son talent pour convaincre de son innocence, le commissaire, interprété par Jean Desailly. Grangier nous arrange une conspiration familiale un peu dans le style des polars américains des années cinquante, mais avec une touche personnelle propre à l'auteur. Avec les dialogues d'Audiard, c'est un régal.

Pascal vend des journaux dans tout Paris ce qui signifie qu'il est heureux des pauses occasionnelles où il peut s'asseoir et regarder la Seine (il a bien de la chance le bougre) et lors d'une de ces pauses il sauve un homme qui s'est jeté à l'eau. Encore un thriller avec Lino Ventura qui ne devrait pas être une grande surprise puisqu'il était un acteur prolifique avec une longue carrière. Dans ce film il est très bon dans le rôle d'un homme de la rue déconcerté qui sauve un candidat au suicide et s'embrouille dans une multitude d'histoires qui peuvent être vraies fausses ou simplement farfelues cela n'a aucune importance. Car Pascal est une création joliment humaine il est un peu bourru il est myope et susceptible mais fondamentalement généreux. Regarder ce film c'est comme entrer dans une machine à remonter le temps et visiter un Paris perdu rempli de conversations de traditions et de professions qui ont malheureusement probablement disparu...

 

Cette série noire à l'intrigue trop prévisible vaut surtout d'être vu pour quelques savoureux dialogues que seul Audiard peut nous concoctés, la description réaliste que Gilles Grangier a su décrire au début de son film des "petits gens" et pour son interprétation. De celle-ci on retiendra surtout bien évidemment un Lino Ventura toujours aussi excellent, une Andréa Parisy très convaincante en garce et Robert Hirsch très en forme dans le rôle d'un emmerdeur. En bref ce petit film vaut quand même un petit détour.

Dans « 125, rue Montmartre », Lino Ventura est un crieur de journaux dans les rues de Paris. Un jour il sauve Didier qui allait se jeter dans la Seine. Les deux hommes vont se lier d’amitié. Mais ce dernier a un lourd secret qu’il confie à son nouvel ami. Héritier d’une grosse fortune, sa femme cherche à le rendre fou afin de le faire interner. Le personnage de Ventura est rapidement impliqué dans une histoire de meurtre. Bien que la musique soit trop fluette, les valeurs ajoutées de ce film noir sont les prestations qualitatives des comédiens qui abordent les dialogues signés Michel Audiard avec intelligence. L’ambiance est haletante, même s’il manque des rebondissements plus audacieux pour rendre ce trente-quatrième film de Gilles Grangier plus percutant.

 

Grangier à la baguette, Audiard aux dialogues, Ventura aux avants-postes, Auric à la musique... Que du beau monde. Malheureusement, l'intrigue se repose sur une histoire un peu banale, que Ventura tente de rehausser par son interprétation. Il s'en sort d'ailleurs très bien, en piquant quelques recettes à celui à qui le rôle aurait parfaitement convenu : un certain Jean Gabin. Robert Hirsch quant à lui n'est pas très crédible dans ce rôle de "mythomane-louche-instable". Le dénouement final est décevant. On aura vu pire quand même !

A part le plaisir de voir le Paris des bistros de la fin des années cinquante, bien filmé, pas grand chose à retenir de ce petit polar. Scénario médiocre, invraisemblances grossières et surtout des numéros de cabotinage de Robert Hirsh et de Ventura qui passent difficilement aujourd'hui. Jean Desailly et Andrea Parisy sont un peu plus sobres, mais cette dernière n'a rien de la femme fatale qui pourrait donner un peu de piment à ce film.

 

 

 

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