CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2152 

 

 

n°2152
 
" Cent jours à Palerme "

 

 

(1984)-(Fr,It)-(1h40)  -       Policier, Historique  

 

Réal. :     Giuseppe  Ferrara  

 

 

Acteurs:  L.Ventura, G. de Sio, L.Troisi ...

 

Synopsis

 

 

Au printemps 1982, le général Dalla Chiesa affiche de brillants états de service après avoir réussi à vaincre les Brigades rouges. Alors qu'il pourrait partir à la retraite, satisfait du devoir accompli, et mener une vie paisible aux côtés de sa compagne Emanuela, il accède à un dernier poste. Il accepte la charge de Préfet à Palerme, une ville contrôlée par la Mafia sicilienne. Peu de temps après son arrivée, le député communiste Pio La Torre est éliminé par Cosa Nostra. Révolté par ce crime et la corruption ambiante, Dalla Chiesa sera désormais la bête noire des parrains du crime. Ces derniers sont bien décidés à lui barrer la route. Lino Ventura excelle en justicier sans peur et sans reproches dans ce drame politique inspiré de faits authentiques.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une belle réussite qui doit sans doute beaucoup à Lino Ventura, il en effet difficile de faire abstraction du capital sympathie que ce comédien inspire aux français et autant aux italiens puisque, par respect pour ses parents, il n’a pas voulu changer de nationalité. Le personnage de Dalla Chiesa lui va comme un gant et ce sera son dernier grand film, un vrai testament cinématographique. La réalisation est soignée, sa sobriété augmente son aspect authentique pour autant que nous pouvons en juger. La comédienne italienne Giuliana de Sio peu connue en France est très attachante, elle apporte au film une douceur bien nécessaire. Les scènes d’assassinats sont excessivement dures et celle du général, beaucoup plus sobre, parait presque irréaliste tant il manquait de protection. Dalla Chiesa disait qu’il fallait gérer sa propre peur et ne jamais en parler à quiconque. Quelques années plus tard le juge Giovanni Falcone assassiné grâce à une tonne de TNT placé sous une route avait coutume de dire :’’les lâches meurent plusieurs fois par jour, les braves une seule fois ‘’. Ces hommes-là méritent vraiment que nous ne les oublions pas

Le doublage est parfois moyen, comme le jeu de certains acteurs secondaires. Mais Lino Ventura et Adalberto Maria Merli donnent un souffle puissant à ce film qui relate une histoire vraie. Celle du combat d'un homme contre la mafia. Un bon film instructif.

On ne peut pas rester insensible au combat de cet homme courageux devant faire face à une organisation surpuissante contrôlant les pans les plus importants de l'économie et ayant des appuis dans les banques les plus prestigieuses qui n'hésite pas à éliminer purement et simplement ceux qui se mettent en travers de sa route. Le film se veut également un appel à la responsabilité civique de chacun quand un pays traverse une crise. Ainsi, Dalla Chiesa n'hésite pas à aller à la rencontre des citoyens non pas pour se rendre populaire mais pour unifier les gens contre un mal profond. De plus, le fait qu'il soit nommé par un gouvernement dont il ne partage pas forcément les convictions est un symbole fort: il ne fait pas de politique, il agit pour assurer la sécurité de son pays et défendre des institutions dans lesquelles il croit contre un danger qui menace l'ensemble de la société. Cent jours à Palerme est un film engagé et fort au suspense efficace porté par un acteur magnifique et talentueux qui nous a malheureusement quittés trop

 

100 jours à Palerme tire son scénario d’un sujet brûlant, la lutte contre la maffia dont Lino Ventura en ex-général des carabiniers devenu préfet de la Sicile doit s’en charger. Ce dernier joue de manière très juste son rôle mais la mise en scène manque d’ampleur, on regarde d’un œil intéressé 100 jours à Palerme mais on est jamais accroché par ce film ponctué de quelques fusillades bien sanglantes.

Les premiers films de Giuseppe Ferrara ètaient sans grand relief mais dans "Cent jours à Palerme", il signe une belle èvocation de la lutte menèe par le gènèral Dalla Chiesa contre la mafia sicilienne! On y trouve une sècheresse proche du documentaire et un souci d'exactitude qu'il faut louer même si Ferrara reste prudent! Le gènèral Dalla Chiesa avait obtenu de beaux rèsultats dans la lutte contre les Brigades rouges quand il fut envoyè à Palerme en 1982 pour contrer la Mafia! Malgrè les menaces, il travailla sans flèchir! Histoire d'un homme d'honneur magnifiquement interprètè par Lino Ventura (malgrè le doublage) dans une oeuvre qui mêle politique et polar.

Pour son avant-dernier rôle, Lino Ventura développe son charisme au maximum et habite le film. Giuseppe Ferrara, ancien journaliste, réalise moins un film de mafia qu'une excellente et passionnante histoire politique (tirée de faits réels), dans laquelle transparaît clairement son expérience journalistique. Il n'en oublie pas un certain côté épique : le film commence avec des scènes de meurtres géniales et se termine brusquement, froidement. Mais les meilleures scènes sont pour Ventura, sans cesse mis à l'épreuve.

Lino Ventura tourna ce film coup de poing qui resta mineur dans son parcours filmogrpahique. Il campe pourtant un général anéantisseur des Brigades Rouges nommé préfet de Palerme. Il y entend régler sévèrement les problèmes de mafia. Fidèle à lui même Lino Ventura a de la carrure et de la prestance, au point que l'on se dit qu'il va mettre à bas la mafia de Palerme. Cette imagination laissée au lecteur fait de ce film l'un des plus ambitieux des films de mafia : un homme fort et charismatique, au grand passé de général, qui défie seul la mafia. Sa volonté ferme est bien retranscrite mais ce film politique a les défauts de ses qualités. Trop intello, trop politique, trop global, il en oublie l'épique, le sang, le meurtre, l'oppression qui font les plus grands films de mafia. Mais je garde le bon souvenir d'une mise en scène efficace de Ferrara et une intrigue qui place le spectateur dans le suspense et l'attente.

Cent jours à Palerme, 1984, de Giuseppe Ferrara, avec Lino Ventura et Giuliana de Sio. L’auteur, ex journaliste, nous présente sous une forme assez froide de style quasi documentaire, mais d’une grande efficacité, les trois derniers mois de mission du général Dalla Chiesa, héros des années Brigades Rouges, nommé préfet de Palerme pour contrer la Mafia, dont les crimes explosent, en nombre et en violence. Son combat est bouleversant par son courage et son intégrité, compte tenu de l’absence totale de volonté politique, à tous les niveaux. Le film repose entièrement sur les (larges) épaules de Lino Ventura et s’inspire de faits malheureusement réels.

 

Giuseppe Ferrara a préféré une mise en scène saccadée, rapide, presque pressée à la sobriété d'une réalisation posée qui fit les beaux jours du jeu d'acteur de Lino Ventura, ici perdu dans un rôle qui lui convient certes, mais qu'il n'a pas l'occasion d'exploiter comme à son habitude. Cette seule étoile est bien celle de Ventura, habile parmi les maladroits.

Pas grand-chose d'exceptionnel dans ce film à la mise en scène très classique. Le combat d'un homme seul face à la mafia fait aussi office de déjà-vu même si cet homme est incarné par le grand Lino Ventura, l'acteur ne fait pas grand chose à part s'énerver contre la mafia. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Un mauvais film que ne rattrape ni une réalisation maladroite ni des acteurs peu inspirés. Du coup, le sujet a priori intéressant mais trés mal exploité perd de sa saveur. A éviter.

 

 

 

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