CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2151 

 

 

n°2151
 
" Le pornographe "

 

 

(2001)-(Fr,Can)-(1h48)  -      Drame   

 

Réal. :     Bertrand  Bonello    

 

 

Acteurs:  J-P.Léaud, J.Rénier, D.Blanc. ...

 

Synopsis

 

 

Jacques Laurent est un réalisateur de films pornographiques vieillissant et quelque peu névrosé, qui a connu son heure de gloire dans les années soixante-dix. Aujourd'hui, il est forcé de reprendre son activité suite à des problèmes financiers. Quelques années auparavant, son fils Joseph avait claqué la porte du domicile familial, lorsqu'il avait découvert que son père était un metteur en scène hors norme. Le temps a passé. Jacques et Joseph vont se retrouver au moment où le père cherche comment finir sa vie et le fils comment donner un sens à la sienne.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde  Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Aden      Ouest France     L'Obs    Urbuz    La Croix 

 

Sur la défaite de la chair et le triomphe de la parole, sur la force du silence et l'ironie des apparences, Le Pornographe est l'un des plus beaux films qui soient.

Film magnifique, mélodieux et inspiré, il ne cesse d'étonner par sa maîtrise et sa liberté et donne sérieusement envie de se pencher de plus près sur le cas Bonello, le jeune réalisateur le plus impressionnant depuis Carax dans les années 80.

Sur la pornographie, quelque chose dans le second film de Bertrand Bonello s'est refusé à l'assimilation mécanique, a résisté au suivisme. (...) Un Léaud maître du film, par le mystère entier de son corps «fatigué», mélancolique, traversé pourtant d'adolescence, portant Bonello vers l'angoisse qui le ceint : la filiation.

un film éblouissant, porté par l'interprétation d'un Jean-Pierre Léaud en grande forme, dont la composition aussi fantaisiste que tragique illumine de bout en bout les affres de son personnage, un réalisateur de films X forcé de reprendre du service pour gagner sa vie.

ce Pornographe récompensé à Cannes du prix international de la critique, est interprété par un Jean-Pierre Léaud qui ne manque ni de force ni d'humour. La fin est très belle

Le film cherche de l'amour dans un univers gouverné par le sexe. Il est parfois maladroit, il est surtout touchant. Sur ce sujet, faire de la poésie tout en étant très réaliste était risqué. C'est réussi.

Ce qui caractérise Le Pornographe, c'est l'habile juxtaposition d'une structure narrative clairement segmentée et d'une bande-sonore éclatée, créant du neuf à partir d'éléments très classiques.

Bertrand Bonello fabrique de belles images mais ne traite que partiellement son sujet et son personnage.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Un film d'une simplicité complexe, vecteur d'émotions que l'on ne soupçonnerait pas. Le Pornographe est, contre toute attente, une belle tranche de cinéma. Dès les premières minutes, on sent que Bertrand Bonello cherche à nous emmener vers l'Ailleurs, vers ces zones profondes et inexplorées qui, d'une certaine façon, se rapprochent un peu du rêve... Il se passe beaucoup de choses dans le montage ( d'une apparence saccadée, comme pour mieux exprimer la fatigue existentielle de Jacques Laurent ) et dans les yeux de Jean-Pierre Léaud. Le Pornographe n'a de pornographique que son titre : Bonello filme ( il ne montre pas ! ) le tournage d'un film porno. Les images sont magnifiques : voici du sexe que l'on représente dans toute sa beauté crue, comme à distance, pour en emprunter la pudeur... Mais Le Pornographe n'est pas seulement une oeuvre sur le tournage d'un film : c'est aussi l'histoire d'un père et de son fils ( Jérémie Renier, sobre ), celle d'un homme qui ne peut se résoudre à trouver l'équilibre. Pour évoquer Kipling : ce film aurait pu s'appeler Tu seras un homme, mon père... Poignant.

Contrairement à ce que les mauvaises langues pourraient laisser sous-entendre, le cinéaste ne manifeste à aucun moment une volonté délibérée de choquer. Bien sûr, son oeuvre contient quelques scènes difficiles (principalement une séquence hard) mais ne se veut jamais porteuse d'un malaise aux confins du vomitif, et ce à l'inverse de ses brillants aînés. Posé, réfléchi, il laisse dérouler avec beaucoup de calme et une étonnante lucidité un récit tout sauf consensuel. Mâture et cohérent, son film frappe tout d'abord de par la sécheresse du style et l'enchaînement osé entre des instants très différents que d'aucuns auraient tenté de relier harmonieusement. Pas lui. Sans prendre de gants, en rentrant dans le vif du sujet, il nous livre le portrait interpellant d'un professionnel du X, évitant la caricature et proposant un passionnant miroir sur la pornographie, à savoir ce qu'elle est et ce qu'elle véhicule, s'attardant sur l'image que la majorité des gens ont d'elle. Loin de rendre attachants les concernés, il les filme tels qu'ils sont, y compris durant un acte devenu mécanique : triste, monotone et vide de sens, le porno est exploré sans qu'on ait droit à une quelconque morale. Ni au septième ciel, ni totalement en enfer, ses adeptes se voient tiraillés entre l'animalité la plus totale et une profonde humanité. Complexe, "Le Pornographe" est puissant, brillant et très fin dans ce qu'il développe. Aussi lui pardonnera-t-on quelques dérives politiques pas toujours bienvenues et sentant de temps à autres le brûlot révolutionnaire déjà servi à toutes les sauces. Tout n'est pas abouti loin de là ; cependant, rares sont les films touchant à ce point juste et proposant une aussi brillante réflexion sur un sujet sensible de société.

Contrairement à ce qu'en ont dit beaucoup de spectateurs, je n'ai pas trouvé le film lent, plat et ultra-intello. Il est évident que ce film est un héritier de la Nouvelle Vague, mais il est plus proche du Mépris que de Week-end, bref c'est très abordable (si on exclu les scènes porno). La musique classique et les travellings donnent de la majesté au film. L'histoire est vraiment intéressante : les états d'âme du pornographe sont complexes : est-ce le porno en lui-même qui le dégoûte ou le manque d'ambition artistique du milieu ? Est-ce le spectateur lui-même qui s'interroge sur son propre dégoût de cette "cinématographie" et projette ses pensées dans l'esprit du protagoniste ? En conclusion, une réussite tant dans le fond que dans la forme.

 

La pornographie est un sujet vraiment tabou et pourtant Bertrand Bonello en parle dans ce film, sorti en 2001. J-P Léaud campe très bien un pornographe qui est désabusé, déprimé, qui rentre à nouveau dans l'industrie pornographique par manque d'argent. Le film ne se limite pas à cela, il parle aussi de la jeunesse des années 2000 avec un angle assez intéressant. Il aborde aussi des thèmes comme la relation père-fils, l'art, la vieillesse.... Même si les thèmes sont malheureusement peu ou pas assez développés et que le film comporte des longueurs, "Le pornographe" est loin d'être un film d'auteur sans intérêt, au contraire...

Comme son personnage principal, il est difficile d'aimer 'Le Pornographe' ; comme son personnage principal, il se cherche. 'Le Pornographe' est parcouru de très beaux moments et d'idées intéressantes sur la parole, la filiation et l'obscénité. Son maniérisme, cependant, est étouffant et ne parvient pas complètement à masquer de cruels vides dans l'écriture. Le personnage joué par Jérémy Rénier, en particulier, peine à convaincre - et à intéresser. Heureusement, Jean-Pierre Léaud est lui très bon en quinquagénaire mélancolique et solitaire.

 

A partir d'un sujet pourtant des + originaux ,le realisateur trouve le moyen de nous pondre une oeuvre sans interet qui navigue entre quelques rares scenes de culs aux dialogues encore + ridicules que les vrais (si si c'est possible) et de longues sequences psychologico-intello digne d'un Rivette ou d'un Godard.C'est lent ,c'est mou ,on passe son temps a regarder sa montre ,bref on se fait presque aussi chier que la galerie de personnages sans ames qu'il nous est donné de voir.J'aimais beaucoup le Leaud version Truffaut mais ici desolé il donne l'impression de nous faire une imitation de Droopy a chaque plan tandis que chacune de ses phrases semblent recitée + que jouée ,seul l'interview a la fin que son perso accorde a la journaliste campé par Mouchet degage un semblant d'emotion ,cela fait trop peu pour donner la moindre etoile a un film qui possedait pourtant un casting de 1er choix.Mon dieu que la chair est triste quand elle est traité de cette maniere.

Un film raté, totalement à côté de la plaque. Les dialogues sont pompeux et se veulent intello dans le pur style des années 90-début 2000, avec des jeunes gens ridiculement mal habillés qui refont le monde en se parlant en proses dans un style théâtral au possible... Que dire des acteurs principaux qui en font des tonnes, et surtout le principal protagoniste qui prend 10 minutes avant de répondre à chaque question qu'on lui pose, s'exprimant en language recherché pour répliquer d'une phrase d'une banalité affligeante ! Le pire reste les séquences de films pornos réalisés par ce "pornographe", censé être un virtuose du film X d'auteur, qui sont d'une bêtise abyssale en plus d'être ponctué de répliques encore plus mauvaise que dans les vrais pornos (mention spéciale à la séquence des cow-boys, ou au chauffeur surpris que la femme à moitié nu avec qui il est gentiment entrain de discuter lui propose tout à coup de couché avec lui...). N'aurait-il pas été plus judicieux de soigner ces extraits et d'en faire ressortir le côté "artistique" plutôt que de montré des séquences de nanard ? Un film à éviter.

Le Pornographe est tellement prétentieux et ennuyeux qu'il m'a énervé. L'histoire est ridicule et le comportement philosophique antagoniste de Jacques n'est pas drôle. Un gars qui a consacré sa vie (depuis vingt ans) à la pornographie au début juste parce qu'il voulait attirer des filles pour avoir des relations sexuelles. Il a travaillé pendant quatorze ans avec le sexe il n'a pas eu une crise existentielle comme le montre l'intrigue de ce film. Je n'aime pas les films comme ca et je ne suis pas une personne moraliste. Je ne connais pas le nom de l'actrice dans la scène explicite mais elle sera certainement marquée pour le reste de sa carrière. C'est le genre de film dans lequel l'élite hypocrite essaie d'avoir peur la pornographie. D'habitude c'est un vice pour les pauvres pas pour les bourgeois bien éduqués et nés. Je ne comprends pas comment une tel film a été récompensé à Cannes...

 

 

 

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