CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  215 

 

 

 

 

n°215
 
"Les frissons de l'angoisse"

( Profondo Rosso )

 

(1977)-(It)-(1h40)  -     Epouvante, Thriller 

 

Réal. :     Dario Argento  

 

Acteurs  :  D.Hemmings, M.Meril ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film assez efficace dans lequel David Hemmings excelle en jeune pianiste témoin oculaire d'un meurtre. Sans atteindre la virtuosité de Suspiria, Les Frissons de l'Angoisse réserve aux spectateurs des moments surprenants. A partir du meurtre d'un personnage doué de télépathie, Dario Argento nous offre un giallo sympathique où tout repose sur le mystère et la manipulation. Nous nous identifions naturellement au personnage du pianiste pris dans les rouages d'une maléfique machination.

Avec" Profondo Rosso" (oublions le titre français ridicule), Dario Argento signe un de ses meilleurs films.Il s'affranchit peu à peu du simple Giallo pour amorcer un virage qui le mènera vers son oeuvre la plus aboutie :"Suspiria".Son style est à l'apogée du genre, photographie mouvement de caméra irréel, musique ,envoûtante et scénario tout en trompe l'oeil.Son film n'est pourtant pas exempt de longueur et quelques passages plus proches de la comédie Italienne sont dispensables. On retiendra la bonne interprétation de David Hemmings et de Daria Nicolodi (que l'on retrouvera plus tard dans le très bon "Opera".).Un excellent film, pas exempt de défauts mais à posséder pour tout amateur de cinéma italien de la grande époque.

Superbe film totalement maîtrisé par Dario Argento à la réalisation et le toujours très classe David Hemmings. Une série de crimes, un pianiste désinvolte qui mène l'enquête, une maison hantée (et oui quand même c'est un giallo). L'histoire est simple, le film est fascinant, dérangeant et en même temps très divertissant. Que dire des longs travellings passant en revue les objets du tueur, les gros plans sur l'oeil, ses gants, tout cela sublimé par la musique de Giorgio Gaslini ? Et ses recherches macabres dans la "maison hantée" ? Bref, ce film est génial, passionnant, bien qu'ayant un peu vieilli, il garde une grande force. A voir.

D'accord,Argento n'est pas Hitchcock (physiquement,il y aurait plutôt comme un air de famille avec Carpenter )néanmoins le réalisateur mérite amplement son titre de maitre du giallo,et même si son film n'est pas a proprement parler un chef-d'oeuvre ,force est de reconnaitre que le soin esthétique apporté a la réalisation de son thriller mérite toute notre attention. Fidéle a son habitude ,Argento tel un prédateur tissant sa toile ,proméne sa caméra subjective,s'attarde sur les décors naturels d'une inquiétante Rome nocturne,joue avec les teintes criardes et les lumières psychédéliques et impose une bien innocente comptine enfantine comme catalyseur de nos angoisses.

Un bon thriller un peu kitsch et dirigé de main de maître par un maître de l'horreur. Tous les ''codes'' du Giallo sont là : femmes séduisantes, armes blanches, mains gantées du tueur, focalisation sur certains parties du corps (l’œil souvent), cassures abruptes et énergiques des plans et des mouvements de caméra ; mais ce qui fait la particularité des Frissons de l'angoisse c'est bien sûr les scènes de meurtres bien orchestrées (comme un théâtre sanglant), mais surtout : le tueur n'est pas celui qu'on croit bien que de temps à autre dans le film des indices soient parsemés.

 

Des scènes assez sympathiques entre David Hemmings (j'aime bien cet acteur mais il livre ici une prestation plutôt molle) et Daria Nicolodi. Les Frissons de l'angoisse est un classique dans son genre où Argento a surtout travaillé son ambiance car l'histoire avance péniblement et même lentement dans la 1ère heure mais les atouts sont des scènes de meurtres très réussies, un super final et une excellente musique.

Profondo Rosso (car oui, je m'interdis de l'appeler par son titre français) est le film qui va propulser Dario Argento comme maître de l'horreur du genre Giallo. En effet, Profondo Rosso est son septième film et son cinquième film dans le genre Giallo. Le genre Giallo est un genre d'origine italienne où c'est très souvent des histoires de meurtres sanglantes, d’héroïne toute vierge et d'un psychopathe. C'est un genre bien particulier vu qu'il peut se fondre dans le thriller, dans l'horreur, dans un style roman policier et parfois même dans l'érotique. Il est très bon dans son genre. Il ne crée pas grand-chose scénaristiquement mais il est de bonne facture.

J'ai décidemment assez de mal avec le cinéma de Argento, qui regorge de qualités esthétiques certaines mais qui ne manque malheureusement jamais de m'ennuyer une fois la première heure passée. C'est principalement le côté kitsch et assez lent de ses films qui me rebute. Le fait que ses personnages ne soient pas tant développés que ça, que tout soit organisé autour du twist final m'embête un peu, dans le sens où je n'ai pas l'impression de vivre une histoire si passionnante que ça, à cause de la faible profondeur des personnages principaux. Si les cadrages et prises de vue sont très intéressants, je lui reproche toujours un manque de rythme, de tension, qui s'amorce dans certaines scènes pour vite retomber à plat. Certaines séquences peuvent se révéler bien flippantes, ça c'est clair, mais elles ne représentent que quelques minutes et sur les 1h45, ça fait assez peu

 

Le maître du giallo italien sait certes s'y prendre pour créer une atmosphère particulière,baroque,et amincissant la frontière entre réalité et surnaturel.On peut aussi apprécier les tics hitchcockiens de mise en scène,disséminant ça et là des indices sur l'identité du tueur masqué au milieu d'une oppression grandissante. Enfin,la musique composée par Goblin("Zombie")est entêtante,et donne un certain charme décadent au film.Pour le reste,"Les frissons de l'angoisse" s'enfonce dans un long tunnel de dialogues d'une pauvreté affligeante,exagère dans la grandiloquence primaire et reste anormalement chiche en meurtres gores.Si on les compte tous,on n'en dénombre que 4,certes sanglants et inventifs,mais loin de remplir le cahier des charges,alors que 90 minutes sur les 110,n'occasionnent que baillements et consternation

« Les frissons de l'angoisse ». Il s'agit d'ailleurs d'un titre trompeur sur la marchandise, car des frissons, le film n'en procure franchement pas beaucoup. Habituellement, je suis très réceptif aux films de Dario Argento. Mais celui-là (encore plus qu' « Inferno ») m'a laissé totalement froid. Si le début du film laisse augurer un giallo fichtrement sympa, le soufflet retombe finalement assez vite et l'ennui pointe le bout de son nez. L'ensemble est vraiment statique (ce qui était voulu par Argento), mais c'est trop, on décroche progressivement. L'enquête autour du meurtre d'ouverture, piétine sérieusement dans la semoule. Il faut à peu près attendre la dernière demie heure pour sortir de sa torpeur. Avant cela, c'est pas loin d'une heure et demie d'ennui.

 

 

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