CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2147 

 

 

n°2147
 
" Peter von Kant "

 

 

(2013)-Fr)-(1h25)  -       Comédie dramatique   

 

Réal. :     François  Ozon   

 

 

Acteurs:  D.Menochet, I.Adjani, K.Gharbia ...

 

Synopsis

 

 

Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Plus de vingt ans après son adaptation de la pièce de Fassbinder, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes , François Ozon adapte du dramaturge allemand Les Larmes amères de Petra von Kant. Un huis clos magistral, Denis Ménochet au sommet.

Troublant, sexy et iconoclaste : du grand François Ozon.

François Ozon a osé cette relecture des Larmes amères de Petra von Kant de Fassbinder, semée de clins d'œil et relevée par une Isabelle Adjani en plein numéro d'autodérision. Amusant !

Mis en scène par le fassbindérien François Ozon avec autant de culot que de finesse, d’empathie que de distanciation, « Peter von Kant » est porté à un haut niveau d’incandescence par un Denis Ménochet « hénaurme » et à poil, qui semble à la fois brûler les planches et s’immoler par le feu de la passion.

Le cinéaste met en scène son petit théâtre cruel avec un humour et une distance qui ne l’empêchent pas, sans jamais céder à la solennité, de rendre un hommage fervent à Fassbinder, ce créateur à tous points de vue « énorme » et hors norme.

Pur film de cinéphile, Peter von Kant rappelle à quel point François Ozon sait filmer les corps et les couleurs, étudier les acteurs et les actrices, et raconter la violence et l'absurdité du désir. Dommage qu'il n'aille pas plus en profondeur, parce qu'avec la bombe atomique Denis Ménochet, ça aurait été fabuleux.

Loin du romanesque échevelé et des questions sociétales de ses derniers films, François Ozon livre un mélodrame dont les accents grandiloquents et référencés vont perturber les amateurs d’émotion pure. Mais vont ravir les cinéphiles puristes.

Malgré ses références constantes à la vie et à l’oeuvre du cinéaste allemand, difficile de voir en ce Peter von Kant un réel hommage, tant Fassbinder y est vidé de sa substance.

Comme toujours, Ozon nous offre un festival d’acteurs tous épatants dans la sincérité comme dans l’outrance, Denis Ménochet en tête. Mais en se détournant de l’âpreté de ce huis- clos cruel, en y distillant de l’humour parfois à marche forcée, Peter von Kant vire trop au pur exercice de style, perdant l’aspect foudroyant de l’original.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

"Peter von Kant" présenté lors du Festival de Berlin cette année est un drame romantique original. En effet j'ai eu quelques difficultés au démarrage à cause du ton théâtral des acteurs , puis François Ozon à mis en place un savant huis clos amoureux décrivant très bien l'infime frontière entre amour et haine dans une ambiance kitsch des années 1970 sympathique égratignant au passage l'hypocrisie du monde du cinéma et des acteurs en états de grâce ( Denis Ménochet, Isabelle Adjani et la révélation Khalil Gharbia )

Adaptation d’un sujet initialement écrit pour le théâtre. Ça se voit car la mise en scène et les dialogues restent très théâtraux, huis-clos inclus mis à part quelques très courtes scènes de liaison. Une histoire d’amour, passionnelle et charnelle, mais entres hommes. Un thème que ne méprise pas le réalisateur comme chacun sait. On aurait pu penser que l’introduction d’un personnage féminin dans cette relation, en la personne d’Isabelle Adjani, amène un peu de douceur, moins d’hystérie, avec une autre approche sur le fond, Mais que nenni, l’actrice de renom et de talent n’est guère présente, même si elle aura et tiendra un rôle dans le dénouement. On peut se demander si elle n’est pas dans la tête d’affiche simplement pour attirer un public plus large que celui que le thème traité est susceptible d’intéresser. Un film d’ambiance, de genre. D’un autre réalisateur, ça ne retiendrait sans doute pas autant l'attention du public et de la critique.

Adapté librement d’une pièce de théatre de Rainer FASSBINDER « Les larmes amères de Pétra VON KANT », ce nouveau film de François OZON est bien réalisé. Le réalisateur a remplacé le personnage principal joué par une femme, styliste de mode réputé par un célèbre cinéaste allemand. On assiste dans ce film à la vie tumultueuse, égocentrique et sulfureuse de ce célèbre cinéaste. Le film centré sur la personnalité de ce cinéaste fait ressortir la formidable performance d’acteur de Denis MENOCHET dans le rôle de PETER VON KANT. A mon avis, c’est plutôt bien réussi.

1972: "Petra von Kant", ou Hanna Schygulla, devenant aujourd'hui "Peter von Kant" ou Fassbinder, incarné de facon époustouflante par Denis Ménochet, dans ce huis clos d'alcool, de cocaïne, de sexe, avec une incroyable Isabelle Adjani y excellant dans ce rôle d''auto dérision, et la toujours très belle Hanna Schygulla, pas une seconde d'ennui!

 

François Ozon fait son retour avec Peter von Kant, un film un peu différent et assez déconcertant ! On retrouve néanmoins la signature Ozon avec cette façon de filmer en mettant en valeur la beauté de la jeunesse, les postures, la beauté sexuelle, et fait naître le désir aux spectateurs. La souffrance et l'esprit tourmenté ( au passage décidément encore super ) du personnage principal, incarné par Denis Ménochet est tel qu'il en tourne un peu trop au ridicule ! Et c'est là la limite du film on est séparé entre le "ils en font trop" et le côté dramatique et esthétiquement réussit ! Adjani, sans surprise elle, est fidèle à elle même, elle sait jouer qu'un et unique rôle..

Quand on va voir un film de F. Ozon on s’attend forcément à voir un film « spécial ». Pour moi, c’etait vraiment TRÈS, TRÈS spécial, voire limite malsain. Alcool, drogue, violence, sexe. Du coup, je ne sais pas dire si j’ai aimé ou pas car malgré tout, c’est un film « fort ».

Évidemment c'est clairement du théâtre filmé, assumé comme tel. La performance de Menochet n'en est pas moins impressionnant, et c'est même là le seul intérêt du film, les autres comédiens sont dans les faire valoir. N'ayant pas vu l'original de Fassbinder, il m'est difficile d'esquisser qqe comparaison que ce soit. Film auto-biographique ( pour Fassbinder) il serait intéressant d'avoir l'avis de F. Ozon.

 

A quoi sert ce film ? C'est long, maniéré, sans réelle substance. En somme : le énième exercice de style d'Ozon, me dira t'on. On ne ressent rien, et Ozon semble décidément incapable de transmettre le début du commencement d'une émotion, comme si ça lui faisait peur de montrer un peu de tripes. Ménochet s'en sort plutôt bien sans être exceptionnel non plus (il hésite entre l'incarnation qu'il semble souhaiter jouer et la distanciation qu'affectionne tant Ozon, eh bien il aurait dû s'écouter), Adjani a trois scènes où elle ne sert pas à grand-chose. Seule vraie surprise : Stefan Crepon. Film poseur carrément très oubliable.

J'adore Ozon mais pour le coup OZON SONNE FAUX! Le décor sonne faux, les textes sonnent faux et Ménochet n'a jamais été autant à côté de la plaque! On bâille chaque fois qu'Adjani pointe le bout de son nez... Reste l'histoire éternelle de la muse et du pygmalion, histoire que j'aime bien revisiter de temps à autre.

François Ozon ("Huit femmes", "Potiche", "Une nouvelle amie", "Frantz", "Eté 85", "Tout s'est bien passé"...), se lance ici dans la seconde adaptation cinématographique de la pièce de théâtre allemande "Les larmes amères de Petra Von Kant" écrite en 1970.
A part l'impressionnant "show" Denis Ménochet que l'on déguste à toutes les sauces dans cette histoire, et les quelques apparitions sporadiques de la toujours envoûtante Isabelle Adjani à plus de 65 printemps, je n'ai pas du tout accroché à ce drame germanique des seventies tournant rapidement en rond dans un scénario se noyant rapidement, comme son héros, dans le gin tonic à gogo. Malgré une durée assez courte (1h25), il était temps pour moi que se terminent toutes ces simagrées amoureuses un peu superficielles, j'ai frôlé l'overdose ! Une oeuvre sans grand intérêt de mon côté.

Ozon a un gros problème avec Fassbinder. Il ne lui arrivera jamais à la cheville, même pas en rêve. Fassbinder, c'est l'anti Ozon par excellence. "Peter Von Kant" est un film auto complaisant, insincère et raté. Les comédiens n'y peuvent rien, cette pièce de théâtre frelatée ne tient pas la route et va de veuleries mesquines en singeries sordides. Plus Ozon déclare son amour à Fassbinder, plus il sombre dans le ridicule. Isabelle Adjani et Hanna Schygulla, vestiges glorieux d'un cinéma d'auteur décimé, sont les seuls atouts de cette médiocre entreprise.

En écho à Gouttes d'eau ou 8 Femmes, Peter est dans la veine théâtrale de Ozon. Beaucoup moins réussi que 8 femmes car le film manque de rythme et le scénario est plat. Pourquoi utiliser Fassbinder pour raconter une histoire passionnelle très banale ? Quel gâchis. Même l'histoire avec Karl tombe à plat et Hanna Schygulla est sous employée ici. Le sulfureux est totalement absent ! Reste une direction artistique parfaite

 

 

 

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