CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2145 

 

 

n°2145
 
" Gouttes d'eau sur pierres brûlantes "

 

 

(2000)-(Fr)-(1h30)  -      Comédie  dramatique   

 

Réal. :     François  Ozon   

 

 

Acteurs:  B.Giraudeau, M.Zidi, L.Sagnier  ...

 

Synopsis

 

 

En Allemagne, dans les années soixante-dix, Léopold séduit Franz, un jeune homme de trente ans son cadet. Il l'installe chez lui. Tout se passe bien jusqu'au jour où un petit rien provoque une divergence entre eux deux...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde   Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     L'Obs   Le Point     La Croix  

 

Tout concourt à rappeler les grands films des années 70 du cinéaste allemand. Mais chez Fassbinder, la cruauté était compensée par une humanité généreuse. Chez Ozon, elle tombe comme un couperet.

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes est sur ce point la réponse la plus satisfaisante apportée à ce jour par le cinéaste : il filme contre le jeune cinéma français, contre son inclination au naturalisme, au marivaudage, à la finesse psychologique.

François Ozon (...) adopte le "style Fassbinder", singulier cocktail de raideur théorique et de burlesque inquiétant. Si le disciple ne parvient pas à égaler le maître, il demeure que ce petit film détonne dans le contexte du "jeune" cinéma hexagonal.

Si cette fantaisie fascine autant, c'est qu'elle recèle une terrible angoisse. Angoisse de passer à côté de la vie (...). Angoisse de mourir, alors qu'il serait tellement bon de rester au stade de l'enfance.

L'alchimie ne s'étend malheureusement pas à l'ensemble du film et, au final, Gouttes d'eau sur pierres brûlantes reste coincé à mi-chemin entre la pantalonnade gay et la tragédie cruelle.

Le résultat laisse perplexe, le travail de mise en scène paraissant souligner le caractère très convenu de certaines notations psychologiques et ne provoquant que rarement les décalages attendus.

Ozon atteint ici une forme surprenante de légèreté. Il l'a doit notamment à l'inattendu Bernard Giraudeau qui se révèle hilarant dans ce registre toutefois largement déconseillé aux âmes pudiques.

Ce petit théâtre de marionnettes n'amuse que celui qui y joue. Il arrache deux ou trois sourires et le triple ou le quadruple de bâillements. A ce niveau de gratuité, d'artificialité et de redondance, il n'y a plus qu'à fermer les yeux en attendant que ça se passe.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Avant quelques jolies rèussites comme "5x2" ou "Le refuge", l'ambitieux François Ozon adapte ici une oeuvre thèâtrale de son idole Rainer Werner Fassbinder avec une mise en scène semblable à ce que l'on aurait pu voir au thèâtre! Dans un dècor 70's, il entraîne le regrettè Bernard Giraudeau et son jeune partenaire, le très prometteur Malik Zidi, dans une vènèneuse danse de la mort! L'arrivèe de la sensuelle Ludivine Sagnier et d'un transexuel que joue remarquablement Anna Thomson ajoute encore au malaise! Filmè dans un dècor unique, un Ozon à (re)dècouvrir où lorsque le kitch rencontre la mèlancolie des slows germaniques, cela donne une excellente B.O! Mention spèciale à la chanson "Tanze Samba mit Mir" interprètè par Tony Holiday où le quatuor effectue une danse mèmorable...

Ce huis clos sadique où Bernard Giraudeau excelle au milieu de jeunes comédiens tous excellents(qui ont confirmés depuis), est comme un exercice de style sur lequel François Ozon se fait les griffes en vue de ses prochains longs métrages. On y retrouvera dans la plupart les mêmes obsessions et thèmes récurrents propres à ce réalisateur.

L'un de mes films préférés... domination, perversion, sexualité... et eurovision. Vive François Ozon.

Film d'un esthétisme radical. Et pourtant une base plutôt modeste. Un hommage évident à Fassbinder et déjà l'amour d'un cinéma différent, chanté et même dansé ici avec "Du bist so heiss wie ein Vulkan". Irrésistible.

Film tout simplement fascinant, grandiose. Du début à la fin l'on est plongé dans l'atmosphère étrange et ambiguë du film. Les acteurs sont géniaux. L'on s'identifie aux personnages, et l'on ressent de la compassion, surtout pour le jeune Franz qui semble perdu face au comportement de son compagnon Léopold. Dans ce film, le réalisateur ose tous les sujets comme l'homosexualité, le sexe, la perversité du personnage de Léopold, la nudité etc. De plus, le fait que l'histoire se passe exclusivement en hui-clos accentue l'idée d'emprisonnement des quatre personnages et donc leur rapprochement. Film à voir à tout prix!

Un trés bon Ozon construit en huis clos autour de quatre personnages : Franz amoureux de Léopold, Anna amoureuse de Franz et Véra amoureuse de Léopold. De ce schéma simpliste vont se developper de nombreux problèmes et ils finiront tous par être réunis dans la maison de Léo. Une histoire d'amour banale nait entre Franz et Léopold, ce dernier bien trop colérique finit par envenimer les choses et alors tout s'enchaine dans la tête de Franz qui ne sait plus ou il en est. Superbe huis clos d'une justesse terrible avec un Bernard Giraudeau au mieux de sa forme, Malik Zidi convaincant, Sagnier nikel comme toujours et trés bien pour Anna Thomson. La chanson trés bien mais je ne sais pourquoi Ozon insiste avec ses chansons. Coup de maître pour Ozon qui nous laisse à la fin du film planer une étrange ambiance. Véra éssaie d'ouvrir la fenêtre mais c'est impossible, coincé dans un destin, dans un tourbillon du quel elle ne peut s'échapper.

 

Cela aurait pu être très bien, malheureusement Malik Zidi ne sait pas jouer, ne sait pas rendre ses répliques naturelles et rend la première partie presque agaçante malgré un excellent Giraudeau qui lui donne la réplique. La présence de Ludivine Sagnier dans la seconde partie change la donne et illumine le film. Sinon c'est déjanté à souhait, intelligent, osé et dérangeant. Dommage aussi qu'Ozon n'ai pas su finir le film (le fait que le scénario ne soit pas de lui ne constituant pas une excuse). A noter une bande son aussi hétéroclite que sympathique.

Etrangement les excentricités de Gouttes d’eau sur pierres brûlantes ne sont pas accompagnées d’une photographie très colorée dans le style de 8 femmes mais possède un visuel se rapprochant de la veine plus réaliste du metteur en scène (Sous le sable, Le temps qui reste, Grâce à Dieu…). Cela est d’autant plus surprenant car cela est opposé à des effets de montage voyants (les différentes conclusions d’actes se situant sur le lit, la scène de discussion dans ce même lit où l'image est dédoublée...).
Par ses contrastes de choix, Gouttes d’eau sur pierres brûlantes est assez déstabilisant pour son spectateur car celui qui a apprécié la folie de Sitcom pourra le trouver trop dramatique et lent (notamment dans la partie montrant le jeu de séduction entre Léopold et Franz) alors que celui qui aurait voulu assister à un drame pourra a contrario le considérer comme trop farfelu et volontairement surjoué.

Un film sulfureux, amoral, décalé et osé, avec toute morale mise en parenthèse au bénéfice des sentiments bruts et de la notion de désir mais aussi du temps et des ravages du temps. Huit clos lancinant, hélas parfois ennuyeux car très bavard et si Bernard Gireaudeau est au diapason, le jeune acteur qui lui donne la réplique n'est pas au niveau pour renvoyer la balle et manque singulièrement de consistance,. Une deuxième partie avec l'apparition très fraîche et très dénudée mais diablement sensuelle de Ludivine Sagnier, à ses débuts et surtout à ses débuts avec François Ozon. Une fin hélas un peu ratée, éclipsée, vite tronquée pour un film d'une audace et originalité folle mais avec bien des défauts et parfois une pointe d'ennui.

 

Comment un film peut-il être aussi désespérant ? Les personnages, tout comme leurs interprètes, sont insupportables. Même Ludivine Sagnier sombre littéralement. L'atmosphère qui règne tout au long du film est ennuyeuse à mourir. François Ozon doit vraiment être dérangé pour pondre un tel navet, bourré de clichés ridicules. Aucun intérêt, rien à sauver.

Un huit clos sinistre et très sordide qui a tout d'une mauvaise pièce de théâtre. Comme dans "8 Femmes", c'est kitsch, avec costumes et décors 70's, et une étrange séquence de danse (sortie de nulle part) tente de tromper l’ennui. Un film sur l'amour, le sexe et l'homosexualité, des thèmes très chers au réalisateur. La fin est absurde. (Mauvais)

Film chiant comme un porno où on cherche une scène pour s'exciter Ben là, c'est pire parce que les nus de Ludivine c'est pô excitant .

Rôle très spécial pour Bernard Giraudeau. J'ai regardé cette aventure,cette histoire d'amour très spéciale entre deux hommes et voilà quoi ! Je ne suis pas de ce bord là c'est peut-être pour ça que ce film ne plas pas vraiment fais craquer! Bernard à tenu ce rôle formidablement bien.

Fait partie de ces films techniquement aboutis, mais au genre indéfini, sérieux ou loufoques ? Le malaise va croissant, et c'est froidement conclu... Un ensemble trompeur, cruel, je dirais presque "pour détraqués", et que ce soit du côté homo qu'hétéro, masculin ET féminin... Déjà, ces popotins qui se trémoussent sont d'un goût... Sans doute le personnage joué par Giraudeau fait-il fausse route en brandissant sa séduction comme arme suprême et en poussant les situations au paroxysme ? Admettons que le jeune influençable succombe en regard de son passé : mais que les deux femmes venues de l'extérieur, aussi nunuches soient-elles, se damnent pour le monstre, à d'autres !

 

 

 

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