CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  214 

 

 

 

 

n°214
 
" Les saveurs du Palais "

 

 

(2012)-(Fr)-(1h35)  -     Comédie 

 

Réal. :     Christian Vincent  

 

Acteurs  :  C.Frot, J.D'Ormesson, H.Girardot ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Balayant d'un revers de main toutes les facilités auxquelles on était tenté de s'attendre, "Les Saveurs du palais" défend avec vigueur et légèreté un art de vivre à la française qui excède largement les limites religieusement posées du génie culinaire.

De l'exotisme, une utilisation parfaite du français, et de la vie de château, il y a tout pour saliver, d'autant que nous allons d'énoncé de recette en énoncé de recette à se damner.

Élaboré avec coeur et doigté à partir de ces subtils ingrédients, ce film drôle et généreux a tout du long-métrage populaire et de qualité que les amateurs de cinéma attendent parfois longtemps.

Si elle manque de piquant et tire un peu trop sur la corde sensible, cette comédie de Christian Vincent se révèle particulièrement savoureuse pour les amateurs de bonne chère.

Les "Saveurs du palais" s'inspirera de "La Règle du jeu". Tout comme le classique de Renoir, le nouveau Christian Vincent est une 'fantaisie dramatique' dont le thème est la France : son goût des hiérarchies, son insatiable nostalgie... et ses truffes du Périgord.

Un résultat un peu bancal, pas franchement réussi mais loin d'être raté. Catherine Frot excelle une fois de plus dans un rôle complexe d'une femme pas toujours sympathique mais habitée par une passion pour la cuisine du terroir.

Si Jean d'Ormesson et Catherine Frot nous régalent d'échanges savoureux les scénaristes peinent à mitonner une fiction.

On reste sur sa faim. De même que la relation entre la cuisinière et le président ne nourrit pas le spectateur comme elle l'aurait pu. La faute à une erreur d'aiguillage dans le scénario (...). Le film idéal pour une soirée ciné-restau, donc.

S'il s'agit là d'un portrait, il est dressé à la façon superficielle et aseptisée des biographies officielles.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

 

Un petit joyau cinématographique à la réalisation élégante et à l'interprétation savoureuse. Les coulisses de l'Elysée coté cuisines. C'est instructif avec des pointes de drôleries bienvenues. Le film va à l'essentiel et le portrait de cette femme amoureuse du terroir français nous rappelle à quel point nous aimons la bonne bouffe.

Alors c'est un film (c'est facile à dire, hein) goûteux, parce que Catherine Frot, qui est géniale (que j'adore tout le temps), elle joue une cuisinière qui travaille à l'Elysée au service d'un président, qui est Mitterrand, à ce moment-là. Enfin on suppose que c'est Mitterrand. On suppose que c'est lui. Elle est délicieuse autant qu'une tarte au citron relevée de cannelle et de deux gouttes de sucre glace C'est une histoire, en même temps, épique. Oui ! Parce qu'elle est mal vue par les autres, les gens de la grande cuisine du Palais de l'Elysée. Elle est mal vue, la pauvre. Ah j'ai beaucoup aimé. Et elle rencontre, évidemment, Jean d'Ormesson qui s'en tire très bien. Il joue avec poésie, je trouve.

 

Il y a un certain charme, qui justement laisse une saveur agréable et douce à la fois. Là où ça coince, c'est dans la mise en scène trop classique et trop lisse, le scénario peu ambitieux, et cette impression que les acteurs (Jean d'Ormesson mis à part) nous ressortent le même jeu que dans leurs films précédents. Comme si l'ensemble était prisonnier des codes des films français, à savoir une réalisation rigide, un scénario sans un pet de travers, le jeu des acteurs classique etc... Bref, ça sent un peu le réchauffé tout ça (lexique obligé). On change l'histoire mais la manière reste la même. Le tableau n'est pas si noir que ça, car le charme opère, et on y prend un certain plaisir. Reste juste à changer les ingrédients et mettre un peu plus de piment pour obtenir un résultat plus convaincant et savoureux.

Comédie très sympathique et légère dans les cuisines d'un certain ancien chef de l'état, un niveau cinématographique modeste mais un scenario qui relève le tout. Mention spéciale à Catherine Frot qui dechire tout en premier role, celui ci lui va d'ailleurs comme un gant. Sans avoir la prétention d'être un chef-d'oeuvre, un film qui se laisse bien regarder et qui n'est pas trop lourd ni trop survolé.

C'en est même à se demander si Catherine Frot n'a pas été cuisinière en chef dans une autre vie... Jean D'ormesson quant à lui, est royal dans la peau d'un président de la République ! Et c'est bien là le problème que soulève le film car sous une présidence socialiste, on fulmine tout de même devant l'exigence, la qualité et l'élaboration de ces menus, de ces plats luxueux préparés avec les meilleurs ingrédients pour un cercle très fermé alors que la misère est dans la rue !  On sort donc de la salle sans doute avec les papilles qui salivent mais aussi et surtout l'esprit révolté !

 

Je m'attendais à beaucoup plus d'humour et à un scénario beaucoup plus élaboré et une fin digne de ce nom. Deuxièmement, le parallèle avec la Bretagne est complètement inutile et casse le rythme, si tant est qu'il y en ait un. Enfin, les plats censés être simples sont en fait de véritables chefs-d’œuvre dignes des recettes de Georges Blanc, Miterrand aimant la bonne bouffe de grand-maman ?... mouais... et franchement, Jean d'Ormesson, me fait de la peine avec son jeu d'acteur pitoyable, on croirait un androïde sorti tout droit d'un film de SF, absolument pas naturel le gars, on voit que c'est pas son job ! Bref, je me suis ennuyé, décevant. P.S : si vous avez vu la bande annonce, vous avez vu le film.

Extrêmement déçue par ces "Saveurs du palais" dont j'espérai beaucoup. Seule Catherine Frot sauve cet opus sur l'épicurisme en version abrégée (culinaire seulement) de l'ennui total - je suis du genre inconditionnel la concernant. Le scénario est vraiment sans relief (un comble, vu le sujet). On salive évidemment à la vue de tant de préparations appétissantes, mais après ? Rien, hélas : Christian Vincent passe à côté d'une étude (qui aurait pu être saisissante) du Palais, en restant (sans imagination) au niveau du palais. Tout est dans la bande-annonce !

C'est drôle, j'ai eu pendant 95 minutes l'impression que « Les Saveurs du palais » résumait à lui seul le cinéma français actuel. Ce n'est pas désagréable, plutôt bien joué, doté de quelques bons moments et on sourit à plusieurs reprises. Alors effectivement il est agréable de retrouver en Jean d'Ormesson ce brio « Mitterrandien », et sa relation avec Hortense Laborie est parfois savoureuse, mais globalement, que c'est plat ! Christian Vincent, qui nous avait pourtant habitués à mieux, ne dépasse jamais le niveau de téléfilm correct,

Le film se voulant être une comédie apparaît être relativement assez plat, créant le paradoxe entre une scénarisation sans grand intérêt et des images plus sublimement goutteuses les unes que les autres ...

 

 

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