CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2126 

 

 

n°2126
 
" Men "

 

 

(2022)-(An)-(1h40)  -      Epouvante, Drame  

 

Réal. :     Alex  Garland   

 

 

Acteurs:  J.Buckley, R.Kinnear, P.Essiedu ...

 

Synopsis

 

 

Après avoir vécu un drame personnel, Harper décide de s’isoler dans la campagne anglaise, en espérant pouvoir s’y reconstruire. Mais une étrange présence dans les bois environnants semble la traquer. Ce qui n’est au départ qu’une crainte latente se transforme en cauchemar total, nourri par ses souvenirs et ses peurs les plus sombres.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif   

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C’est en moins de deux heures qu’Alex Garland fait converger la démarche politique, l’écriture érudite, et la mise en scène précise pour capter la triste vérité de l’ultra-moderne solitude au féminin. Complètement bluffant.

Men ne doit pas juste à la solide performance de ses interprètes, Rory Kinnear qui se démultiplie, et Jessie Buckley qui parcourt idéalement tout un registre d’émotions, le chagrin, l’angoisse, la culpabilité, la peur et la terreur.

Men est bien plus que le film d'horreur aux accents féministes auquel on pourrait le réduire. Alex Garland perfectionne son approche du fantastique pour délivrer un récit puissamment dérangeant et vertigineux, dans lequel on a hâte de replonger pour en détricoter les multiples pistes de réflexion.

Alex Garland flirte avec l’horreur païenne dans ce troublant et labyrinthique thriller psychologique.

À la fois requiem funèbre et fantasmagorique, Men est surtout le récit de la libération du corps féminin dans un monde régi par un monstre aux milles visages : le male gaze. Nous voici devant le vrai film d’horreur post-MeToo.

Très intéressant dans sa première partie, « Men », signé de l’écrivain et réalisateur Alex Garland, tourne ensuite au film d’horreur qui multiplie trop les références à David Cronenberg et Dario Argento, et développe des théories fumeuses sur les rapports entre les hommes et les femmes

Dans sa dernière partie, Men délaisse la subtilité qui faisait sa force pour plonger dans un médiocre symbolisme, prônant un brumeux discours féministe. Garland se montre alors complaisant, s’appuyant uniquement sur le gore et les scènes-choc, un dénouement paresseux qui gâche toutes les belles promesses du film.

Malgré l’indéniable talent de Garland pour mettre en place un climat d’angoisse et pour figurer des images effarantes, et malgré sa volonté manifeste de mettre en scène la masculinité toxique, la littéralité de l’entreprise, couplée au gloubi-boulga spirituel de son exécution, déçoit.

Tous les hommes du village (pasteur, patron de pub, policier) ont le même visage. Ils sont tous libidineux ou malveillants. La charge est lourde (le mâle toxique est partout) et vire au grand guignol.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Men pourrait se voir comme une réponse au Midsommar de Ari Aster. Les mêmes éléments : un couple rupture, de la nature foisonnante et très très verte, la fécondité. Là où Midsommar allait crescendo tout doucement, allant très progressivement dans l'horreur, Men mets les pieds dans le plat et y va franco avec Alex Garland. Il se permet même une incursion à la Cronenberg vers la fin, un petit peu trop appuyée à mon goût. Les jeunes cinéphiles, en quête de sensations fortes, seront un peu perturbés sans doute, excités par la montée d'adrénaline que promet ce film, mais apprécieront clairement la symbolique féministe.

Un choc comme on en voit plus que très peu dans les salles de cinéma. Une œuvre qui vous hante encore longtemps après la projection. Un film à revoir pour en saisir toutes les nuances et le symbolisme. Un long-métrage d’une beauté plastique indécente. Un final totalement fou et presque insoutenable. « Men » c’est tout cela et bien plus encore, c’est quelque chose de totalement azimuté et intelligent à la fois qui ne laissera certainement pas le spectateur indemne. En l’occurrence le genre d’expérience visuelle, sonore et psychologique viscérale et jusqu’au-boutiste qui marque longtemps et qui divisera forcément son auditoire. Mais on ne pourra pas reprocher à Alex Garland de se conformer à quelque mode ou tendance que ce soit. Son film est unique en son genre, inclassable et clairement sujet à débat. Et en cela, c’est une réussite incontestable, qu’on n’adhère ou pas au propos, une œuvre de la trempe de « Titane » ou « Crash ».

Un très bon et beau film à voir de part son ambiance glauque, le très bon jeu des acteurs. Un peu dans le genre "Hérédité", le film reste captivant jusqu'à sa fin ... métaphorique et troublante. La photo est magnifique.

Par le réalisateur de ex machina , le tournage commencé le 19 mars 2021 etc est terminer le 19 mai 2021, au Royaume-Uni
La production a déniché l’immense propriété dans le Gloucestershire, dans la campagne prospère du sud-ouest de l’Angleterre Men soulève des questions de manière audacieuse plutôt qu’il ne donne de réponses le film s’approprie les codes de l’horreur pour parler des rapports entre hommes et femmes l’isolement, la nature, la présence d’intrus, la religion, la fécondité, le viol ou encore l’étrange font de men un bon mélange On a, très en amont, décisdé que la partition devait s’appuyer sur des voix pour les compositeurs Geoff Barrow et Ben Salisbury un bon film plein de suspens et de surprises

 

En terme de mise en scène pure, Men est une réussite indéniable. La première partie magistrale nous entraîne au coeur de la forêt dans une atmosphère propice à la contemplation. Trouble et anxiogène, le film est aussi fascinant. On pense beaucoup au Midsommar de Aster mais aussi au formalisme de Kubrick. Puis peu à peu, le film perd de son intérêt pour ne raconter qu'une banal histoire de masculinité toxique à grands renforts de symboles. La fin vire même au body horror qui, s'il amuse, paraît ici un peu superflu. A vouloir changer de registre, en passant du lyrisme mélancolique du début au grand guignol, le film finit même par devenir risible. Dommage que toutes les bonnes idées visuelles du film soient gâchées par les faiblesses d'un script post me too paresseux et grossièrement écrit. Reste un exercice de style épatant sur le plan esthétique qui génère quelques frissons tout en étant atmosphériques, ce qui n'est déjà pas si mal !

 

Si vous voulez voir un film où il ne se passe pas grand chose dans une atmosphère toutefois angoissante, courez voir ce navet. Les scènes des dernières 20mn, quoique sans queue ni tête, sont particulièrement spectaculaires dans le genre risible, mais font mériter le qualificatif d'"horreur" et d'"épouvant(abl)e" à ce navet de première catégorie.

D'habitude je n'ai rien contre les films chelou, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise (je pense à Titane, ou Midsommar par exemple) mais là, vraiment, c'est affligeant. Sans queue (quoi que...) , sans queue ni tête, donc je disais. Je suis sans doute trop cruche pour comprendre le génie évident dont parlent certains dans leur critique, mais d'un autre côté, quand on voit le niveau d'absurde qu'il faut se taper pendant 1h40 pour être de cet avis, alors je préfère rester cruche. Et s'il s'agit bien de féminisme et de culpabilité, c'est d'un genre débile et douteux à mon avis. Tout comme la,musique (musique ? chants? va savoir) pseudo-baroque et grinçante à la limite du supplice. Restez bien jusqu'à la fin du film pour voir à quel point on atteint des sommets d'absurdité.

Après la mort dramatique de son mari à Londres, une jeune femme décide d'aller se ressourcer seule dans un village perdu au fin fond de l'Angleterre. Très vite, des événements étranges et des personnages bizarres vont radicalement commencer à lui pourrir son séjour... La première 1/2 heure est molle, mais prépare en douceur le spectateur à une suite plus stressante dans une atmosphère légèrement malsaine. Le plat de résistance arrive enfin avec une ambiance graduellement toxique et tendue. A ce stade, on ne sursaute pas, on n'a presque pas peur, mais on peut clairement dire qu'une sorte de malaise est bien palpable. Puis vient le dessert : indigeste, laid, tordu, gore, insoutenable, à la limite de l'incompréhensible ! Certes, on sent une recherche visuelle et philosophique pendant tout ce thriller d'horreur, mais dieu que c'est mauvais sur le final !J'ai même ri tant c'était nauséeux et pathétique à la fois ! Je n'ai pas du tout adhéré à cette plongée idéologique dans les affres du mal-être humain (hommes et femmes confondus), une oeuvre à vomir ou à adorer selon ce que l'on recherche dans le cinéma fantastico-horrifique.
Nauséabond et sans intérêt pour ma part.

Alex Garland n'a toujours rien compris au cinéma et à son langage, on dirait qu'il n'a pas encore compris ce qu'est l'évocation d'un plan, que pour lui tout n'est que pur visuel (et d'ailleurs dans le genre il est loin d'être dans les meilleurs...). Sans parler de son hypocrisie crasse dans le propos asséné ici, d'un sexisme ahurissant de bêtise, ahurissant de dogmatisme anti-mâle, qui confine au fascisme benoitement promotionnel. Qu'il se contente d'écrire des bouquins, qui l'a autorisé à continuer le cinéma après des films aussi insultants envers l'art les uns après les autres ?

J'en ai marre, vraiment. Le film possède quelques points positifs (l'image est très belle, certes, les effets spéciaux sont réussis mais cela réussit-il à en faire un bon film ? Pas vraiment) et ce film est ORGUEILLEUSEMENT STUPIDE ET INFANTILISANT, SANS ORIGINALITÉ. Enfin vraiment, suffit pas de mettre un gros sticker #metoo néoféministe sur un vieux film d'horreur pour que ça soit qqe chose de nouveau (et qualitatif) Ça me met en rage des films comme ça, c'est très caricatural et enfantin (l'homme est MAISHAN et la fam a ri1 demandai é ai jantiy youpyyy) et déjà fait en plus (avec, notamment, "Invisible Man", assez similaire, slasher metoo)
De plus, le (LEEEEEE) réalisateur est un... Qui réalise ce film qui STIGMATISE ET RENFORCE DES PRÉJUGÉS DÉBILES.
Et évidemment, comme prévu, ce film est encensé par beaucoup de critiques bobo (4/5 écran large, 4/5 libération (MDR) etc).
Enfin bref vous m'avez sûrement compris...
Si vous voulez des bons films sur la condition des femmes, regardez "Mademoiselle", super film sud-coréen.

Je suis allée le voir avec une copine. On hésitait entre Jurassic World et Men. On a regretté notre choix au bout de 5 minutes. Difficile à expliquer mais on sent dès le début qu'il va y avoir un problème avec ce film. Ultra glauque. Des scènes où on a des plans de trucs inutiles et des chants lyriques très malaisants. Des flashbacks d'une scène encore plus malaisante. C'est pas un film d'horreur mais un film de malaises. Au bout de 40 minutes, après une scène particulièrement dérangeante on s'est regardées en s'avouant que c'était nul et on a changé de salle

 

 

 

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