CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  212 

 

 

 

 

n°212
 
" Sous le sable "

 

 

(2001)-(Jap,Fr)-(1h35)  -     Drame 

 

Réal. :     François Ozon  

 

Acteurs  :  C.Rampling, B.Cremer ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Sur un sujet qui a déjà fait ses preuves dans le cinéma français, François Ozon a construit un récit où la raideur de l'obsession célèbre surtout la rencontre, pas si fréquente, d'un sujet avec son incarnation idéale.

Le visage de l'actrice (Charlotte Rampling) irradie le quatrième – et meilleur – long métrage de François Ozon, qui mêle sensualité et fantastique.

Sous le sable chuchote sa beauté au lieu de la brailler, suscite un mystère inépuisable avec le minimum d'effets, se regarde autant qu'il se rêve.

Une tension permanente et indéfinissable.

Ce qui force l'admiration, c'est la façon dont Ozon parvient à nous sensibiliser sur l'histoire de cette jeune femme désemparée et ambiguë. On a souvent cette impression qu'Ozon a écrit chaque plan de son film dans un état de suffocation, comme si sa vie en dépendait.

Avec Sous le sable, splendeur élégante et bouleversante, François Ozon atteint une rare et impressionnante plénitude dans son travail.

Ozon trace avec habileté les frontières entre le réel et l'incarnation incertaine d'un fantasme.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

"Sous le sable" est un film magnifique, d'une beauté et d'une humanité immenses. Ozon, qui comme d'habitude nous livre une histoire bien ficelée, nous transporte pendant plus d'une heure. Charlotte Rampling est tout simplement d'une beauté et d'une sincérité a couper le souffle.

Il y a comme ça dans la carrière des actrices des heureuses rencontres. Charlotte Rampling s’offre donc avec François Ozon la possibilité de reprendre une carrière laissée en suspens depuis quelques années. Entourée de Bruno Cremer elle nous brosse le portrait d’une femme qui ne peut se résoudre à accepter le probable suicide de son mari dépressif. Pourquoi ? Sans doute a-t-elle peur de se trouver confrontée à la dure réalité de son couple et de son attitude qui a permis à son époux de sombrer tout doucement à côté d’elle sans qu’elle ne veuille jamais déranger son confort intellectuel. Le rôle est magnifique mais très dur à soutenir. On imagine que Charlotte Rampling a du puiser au tréfonds de son âme et peut-être de ses expériences personnelles pour trouver le ton juste et rendre palpable le désarroi de cette femme qui tout en sombrant s’efforce de rester digne. Les scènes avec celui qui tente de la séduire sont particulièrement pénibles et nous montrent bien que les gens dépressifs n’hésitent souvent pas à faire souffrir autrui estimant égoïstement que rien ne peut égaler leur chagrin.

Un film solide, aux personnages d'une grande finesse psychologique et porté par une Charlotte Rampling une nouvelle fois épatante. Très sobre, sans fioritures.

 

Charlotte Rampling,de tous les plans, garde son flegme tout du long, mais tout autant sa tristesse et une certaine forme de sécheresse. Comme souvent chez Ozon,l'argument est succinct,le film se développe sous forme d'anecdotes révélatrices d'un comportement. À dire vrai,le fil est ténu entre l'ennui et le génie. Ozon fait des choix de mise en scène quasi fantasmatiques. Le quotidien même,semble ne pas exister. Ce qui nous laisse distant et songeur,tout en offrant son meilleur rôle à Miss Rampling.

Il y a toujours chez François Ozon une manière de filmer ses personnages, de les aimer, de les comprendre, qui nous touche sincèrement et durablement. « Sous le sable » ne fait pas exception à la règle, cette étrange histoire d'obsession et d'auto-persuasion dégageant quelque chose de fort, voire d'assez dérangeant. C'est d'ailleurs pour cela qu'on s'identifie un minimum à cette femme très particulière, subtil équilibre entre abnégation totale et profonde fragilité. Alors c'est sûr : certains seront plus sensibles que d'autres à ces élucubrations parfois vraiment particulières, si bien qu'on se dit parfois que c'est un peu trop. Bref, pas le meilleur Ozon, mais comme toujours chez le cinéaste un regard profond et subtil, faisant de « Sous le sable » une œuvre digne d'intérêt.

Pour son quatrième long-métrage, François Ozon brouille les cartes avec un calme et une adresse impressionnants. La force du film réside dans cette perpétuelle incertitude concernant le mélange entre fantasme et réalité, rendu possible par la confrontation de la preuve à la croyance. Et si l'aspect troublant du film devient plus mécanique et par conséquent plus prévisible dans la seconde partie, Ozon aura en partie réussi son coup en préservant le mystère jusqu'à une dernière séquence riche en interprétations et émotionnellement forte. De grands acteurs et une belle mise en scène (qui aurait gagnée à être encore plus épurée) pour un film parfois fascinant.

Une bonne performance pour Rampling par contre j'aurais aimé voir un peu plus Bruno Crémer. Le film est bien installé, un peu à l'ancienne, en revanche la situation est trop vite cernable et la suite n'apporte pas de développements. On s'ennuie donc un peu.

Ozon a des idées scéniques intéressantes dans sa représentation de la psychose, mais sa timidité formelle empêche l'œuvre de décoller. Charlotte Rampling, elle, apporte presque tout ce que le film a de plus beau. Fluidité, intensité, véracité. Elle montre qu'elle est une grande actrice.

 

François Ozon ou le "cinéaste" de l'inutile, du pseudo-intellectualisme français, prétentieux, sans raisons de l'être. Film long, laid, lassant, "Sous le sable" est un échec monumental du cinéma français qui se veut sérieux. Ça devient surtout très ridicule. Situations et dialogues sans intérêt, Charlotte Rampling est au bout d'un certain temps un peu insupportable... Aucune audace dans la mise en scène, le film ne mène nulle part. Le personnage interprété par Rampling n'est pas intéressant, la folie est mal traduite. Le film ne se résume qu'à de longs et pompeux passages d'hallucinations, de soit disant folie et d'aventures avec un autre homme qui tentent désespérément de combler le vide d'un scénario racoleur, sans réel dénouement. Frustrant, lassant, "Sous le sable" est à oublier...

 

 

 

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