CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2116 

 

 

n°2116
 
" Birth "

 

 

(2004)-(Am,All,An)-(1h40)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     Jonathan  Glazer   

 

 

Acteurs:  N.Kidman, C.Bright, D.Hudson ...

 

Synopsis

 

 

Il aura fallu des années pour qu'Anna se remette de la mort de son mari Sean. Aujourd'hui, elle est redevenue une femme heureuse, amoureuse. Elle a rencontré Joseph et s'apprête à l'épouser. Tout va pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle rencontre un garçon de dix ans, qui, par le plus effrayant des mystères, semble se souvenir de tout ce qu'elle et Sean ont vécu...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération       Cine Live      Première      France Soir     Score     Ouest France    Tele Cine Obs     La Croix  

 

Il est rare de trouver dans le cinéma américain des films aussi adultes, ambitieux et élégants, s'aventurant dans des territoires mentaux et affectifs dont on ne sort pas indemnes.

Faisant fi des effets spéciaux et autres artifices techniques sophistiqués, Jonathan Glazer renoue avec le classicisme élégant de ces maîtres du septième art que furent Hitchcock et Mankiewicz.

Tout le film repose sur la pure étrangeté de cette relation improbable, dans laquelle Nicole Kidman, immobile, silencieuse s'absorbe avec une nostalgie obsessionnelle et un bouleversant désir de croire son amour vivant. Même si le scénario reste superficiel, et la fin artificielle, on est entraîné par moments vers des profondeurs envoûtantes.

Le film prend une résonance amère, douloureuse, d'une tristesse insondable, en avouant son sujet principal, le deuil non accompli, la volonté exprimée jusqu'à la folie que le réel ne soit pas ce qu'il est, la quête désespérée d'une réalité alternative. De conte fantastique, il se transforme ainsi en un beau portrait de femme brisée.

Birth ne succombe jamais aux sirènes du fantastique pompier. On apprécie surtout les très bonnes scènes où BIRTH prend une voie subversive. Malheureusement, ces moments hors-normes sont assez rares. Il faut donc se contenter de la toujours excellente Nicole Kidman pour passer le temps, qui s'avère tout de même bien long.

Se basant sur une très bonne idée, le film, malgré une atmosphère troublante et une Nicole Kidman fascinante, ne parvient pourtant pas à convaincre complètement.

Aux commandes, Jonathan Glazer paraît s'ennuyer ferme, ou du moins le redouter pour nous. Il se concentre sur Nicole (...). Ses cheveux sont coupés court, à la garçonne. Ça lui va plutôt bien. On finit par lui trouver une étrange ressemblance avec le gamin buté, trapu, pas dégrossi. C'est la seule distraction de ce fort joli navet.

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

xcellent film avec une Nicole Kidman plus belle que jamais avec ses cheveux courts. sa prestation est à la hauteur de son charisme, époustouflante. elle aurait dû avoir un autre Oscar, il aurait été méritant. C'est un film qui vous transporte. on s'y accroche très rapidement et, malgré une sensation de lenteur, on est pris par le suspens. Le garçon qui joue Sean jeune est épatant. il interprète cet enfant pour le moins préoccupant avec brio.

Troublant. Un film à l'atmosphère et l'esthétique bien particuliers mais maîtrisés tout deux du début à la fin. La mise en scène est très audacieuse avec ses longs plans séquences et ses gros plans (le gros plan de 2mn sur Nicole Kidman est juste grandiose). D'ailleurs, c'est sûrement grâce à elle que Birth se range dans la catégorie des films mémorables. Son jeu est tout simplement envoûtant... Cameron Bright n'est pas en reste et on peut lui prédire une grande carrière.

Nicole Kidman trouve ici un de ses plus beaux roles et offre aux spectateurs une de ses meilleures prestations.Sur une histoire lorgnant du coté d'Hitchcock,le réalisateur Jonathan Glazer brouille les pistes et se dévoile etre un excellent directeur d'acteurs.Le jeune Cameron Bright est étonnant d'ambiguité et possède beaucoup de charisme.Jonathan Glazer aime ses acteurs et filme Nicole Kidman avec beaucoup d'amour et de superbes plans fixes sur son visage.Une deuxième partie peut-etre plus decevante où on se demande où le réalisateur veut en venir mais c'est surtout une veritable histoire d'amour avec des scènes risquées car sujet très sensible.De très bons seconds roles et le plaisir de revoir Anne Heche (bien qu'elle apparaisse peu) et Lauren Bacall.

 

Partant d'un synopsis assez bien trouvé, à savoir celle d'une jeune femme qui va croiser un jeune garçon de 10 ans et qui se dit être la réincarnation de son défunt mari, Jonathan Glazer nous livre une oeuvre qui est loin d'être déplaisante, car la mise en scène possède une atmosphère bien intriguante ( bien aidé il est vrai par une photographie des plus réussi ) et une interprétation très juste de l'ensemble du casting. A l'affiche de ce long métrage, nous retrouvons avec plaisir la talentueuse Nicole Kidman qui s'avère bien touchante dans le rôle principal, mais aussi l'étonnant Cameron Bright ( qui aura tourné précédemment dans Godsend ) dans celui du petit garçon ou encore une certaine Lauren Bacall, dans un second rôle, où elle incarne d'une belle façon le personnage de la mère de Nicole Kidman. Un bon film que j'ai eu le plaisir de revoir même si la fin s'avère un peu décevante, car elle ne nous permet pas de répondre à toutes les questions que l'on se faisait de l'histoire.

Que ceux qui veulent de l'action et des frissons façon "6ème sens" passent leur chemin.
On est bien dans un cinéma intimiste, psychologique, dont le but n'est pas de faire un film fantastique sur la réincarnation, mais bien sur la difficulté de faire le deuil de l'être aimé. Beaucoup d'autres cinéastes auraient cherché les effets, ici ce n'est que sobriété et retenue. C'est une fable, belle, intriguante, déroutante, dérangeante, illuminée par une Nicole Kidman comme à son habitude éblouissante.

 

Des acteurs principaux aussi antipathiques l'un que l'autre (Nicole Kidman qui manque de grâce et qui ressemble à une grande gigue glaciale et un gamin style skinhead qui se prend vachement au sérieux) , une histoire complètement tirée par les cheveux pas crédible une seconde, une fin qu'on espère rattraper l'ennui qui s'étire tout au long du film mais qui est aussi nulle que le reste, bref, un navet.

Malgré une ambiance angoissante très bien menée et un trouble constant sur la finale vérité du sujet, le film sent trop souvent l'amateurisme dans sa réalisation. Les images sont d'une qualité médiocre ( mais peut-être est ce à cause du support?) et davantage d'esthétisme aurait été souhaitable. Le scénario quant à lui, est passable sans surprise et sans distinction. Il serait même un peu banal pour l'occasion, mais passons... Car il y a plus grave encore. Nicole Kidman ( qui est une actrice, il faut le savoir, que j'admire énormément) est loin d'être excellente. En effet, malgré les nombreuses critiques qui disent sa performance remarquable, on l'a déjà vu plus en forme. Elle, comme toute la palette d'acteur autour d'elle, sont mal à l'aise, incertains, ailleurs. Leur jeu est très superficiel, pas assez aprofondie. On pourrait dire que c'est fait exprès, pour ajouter à la sobriété du film, pourtant, ça nous dérange. Un film qui avait pourtant un fort potentiel, a bien du mal à combler nos attentes et à nous tenir en haleine, malgré une bonne maitrise du trouble.

 Là où "Birth" marque également des points, c'est dans son propos, affiné au fur et à mesure du film ; la relation quasi-pédophile entretenue par cette veuve avec un enfant aboutit à quelques scènes bien pensées et presque angoissantes. Les bonnes moeurs seront partiellement atteintes, chose étonnante venant du pays le plus puritain au monde. L'intensité psychologique monte, les caractères sans être fouillés s'avèrent résolument ambigüs et puis ça dérape : le suspense s'essouffle, le film devient prévisible, les rebondissements bâclés, l'ensemble tombe dans la facilité avant une fin à oublier, allant à l'envers de tout le reste. Celle-ci, ultra-moraliste agace nous rabâchant tous les bons sentiments que vous pouvez imaginer. Même au plus bas degré de lecture, la tournure est incohérente, ratée tout simplement. Dommage.

Alexander Desplat le splendide compositeur de la musique de Birth nous fait démarrer d'une telle manière que je me suis dit que j'allais me régaler. Puis Nicole Kidman avec son visage étonnamment beau intense et intelligent aussi. Des fondus au noir élégants une réalisation somptueuse et puis quoi. Dès que le garçon de 10 ans fait son apparition lui disant leur disant et nous disant qui il est l'histoire s'arrête et s'attarde sur ce point sans savoir où aller. On tourne on tourne en rond et on tourne encore. Parmi les scénaristes de Birth figure le grand Jean-Claude Carriere qui a des titres étonnants à son actif. Je ne crois pas une minute qu'il ait eu quelque chose à voir avec la mauvaise structure de ce gâchis. La caractéristique la plus frustrante est qu'il promet un voyage mémorable dans les dix premières minutes puis l'ignore nous ignore et nous trompe. J'ai vraiment envie de blâmer quelqu'un pour cela mais qui je n'en est aucune idée...

Pour son deuxième long-métrage, Jonathan Glazer tourne cette fois-ci l'histoire d'une femme qui après avoir perdu son mari, tombe sur un petit enfant qui prétend être celui-ci. Glazer tenait là, l'opportunité de bousculer l'esprit des spectateurs. Une naissance scénaristique audacieuse et de quoi secouer ce que l'on voit pas du tout à l'écran. Le casting lui aussi valait la peine, puisque Nicole Kidman et le jeune Cameron Bright jouent respectivement les rôles. Hormis quelques petites scènes intéressantes comme quand le petit se déshabille et rentre sans gêne dans la baignoire ou Nicole s'y trouve, le tout est trop décevant. J'en attendais beaucoup. Trop peu de folie, trop peu d'intrigue, trop figé, bref. Birth est un regret, un ratage.

 

 

 

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