CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2111 

 

 

n°2111
 
" Salo "

ou les 120 journées de Sodome

 

(1975)-(It,Fr)-(1h57)  -      Drame, Historique   

 

Réal. :     Pier Paolo Pasolini   

 

 

Acteurs:  P.Bonacelli, G.Cataldi, U.P.Quintavalle ...

 

Synopsis

 

 

Au temps de la république fasciste de Salò, dans un grand château italien, les détenteurs du pouvoir s’acharnent sur un groupe de jeune gens soumis à une série de sévices de plus en plus humiliants…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express     aVoir-aLire    Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Critikat.com     L'Humanité   Charlie Hebdo  France Soir   Elle   Ouest France     L'Obs    Zurban     La Croix 

(reprise 2022)

Le propos et les conséquences de Salò dépassent le cadre de l’écran, pour nous plonger en nous-mêmes jusque dans ces tréfonds atroces où nos névroses et nos désirs secrets se tapissent, comme cette peste que Freud pensait avoir apportée en ce monde lorsqu’il théorisa l’inconscient.

Dans la violence atrocement civilisée de ses scénographies scatologiques et macabres, dans l'insoutenable matérialité, viscéralité, animalité, des rapports qu'il arpège, une lueur sublime sourd. C'est tout.

Salo... marque l'aboutissement du mouvement du cinéma de Pasolini vers l'explicite.

Comment écouter et regarder jusqu’au bout "Salo" sans avoir le cœur au bord des lèvres ? Sans être transpercé par ce film en flèche ? Au fond, c’est bien d’amour dont nous parle l’ange Pasolini, appelant toutes nos fibres émotionnelles, reconvoquant notre cœur souvent trop occulté, réveillant notre conscience endormie, déliant nos langues par amour de la parole libérée et du cri de révolte, vital.

La version ultime des reality-shows, filmée du point de ce qu'ils s'interdisent encore : l'acte pornographique et le meurtre.

C'est le film d'un artiste qui entend renoncer à son art, pour se proclamer malade et fou, tout en accusant la société d'en être la cause: terrifiant, pour le moins.

"Salo" est sans doute une oeuvre intelligente et importante, c'est aussi un film que l'on peut trouver ennuyeux.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Du sexe, de la merde et du sang, voilà le programme du dernier film de Pier Paolo Pasolini. Horrifié et dégoûté par cette histoire malheureusement tirée de faits réels, Pasolini ne peut pourtant s'empêcher de la montrer. Les ellipses sont rares et le hors-champ quasi inexistant parce que le propos est trop grave. Parce que suggérer ce n'est pas dénoncer. Et parce que pour vomir le fascisme, il faut l'affronter: froidement et durement. Et si la cruauté monte crescendo, ce film d'une beauté époustouflante possède aussi des moments d'une poésie et d'une humanité déchirantes. Certes, ils sont brefs, mais ils sont présents, afin de montrer que même la barbarie la plus atroce ne saurait priver la liberté de ses esclaves. Et c'est bien cette distance du cinéaste associée aux scènes les plus explicites et terribles qui fait toute la force de "Salò o le 120 giornate di Sodoma". Parfois insoutenable, mais assurément génial. Un grand film.

"Salo ou les 120 journées de Sodome" m’a beaucoup dérangé, de par la violence (physique et mentale), les sévices (sexuelles surtout), les nombreuses images crues, les dialogues parfois à la limite de l'audible, la scatologie très présente (les protagonistes mangent, entre autre, des excréments humains, et rien, mais vraiment rien ne nous est épargné). 
En outre, plus le film avance, plus on sait que la fin sera horrible, plus les sévices se durcissent, plus fort est notre crainte. 
Ce film m'a aussi étonné par son absence totale de jugement, ce qui rend le propos ambigu et troublant. En fait, "Salo" est un film amer et très cynique. Au-delà du discours sur le fascisme, c'est d'abord un film sur les côtés les plus sombres de l'être humain. 
Je pense qu’il faut au moins le voir une fois dans sa vie, mais il faut avoir le cœur bien accroché.

Qui de mieux que Pasolini pour dénoncer la perversité crasse de la société bourgeoise?Après avoir déjà traiter ce sujet dans ses précédents longs("Théorème" notamment),il l'élève à son paroxysme le plus absolu(sadisme,torture,viol,inceste,...) dans celui-ci,quitte à tourner un peu en rond.Dérangeant,choquant,puissamment évocateur,cruel,ironique,poétique,"Salo" est tout cela à la fois et représente un vrai film-testament de l'auteur.Voilà une œuvre incroyablement contestataire et tranchant radicalement avec les films politiquement corrects qu'on se tape ces dernières années.Le 7ème art parfois un peu trop consensuel a besoin de ce cinéma-là..

 

Comment évaluer un tel film ? Lui mettre 0 parce qu'il est juste dégueulasse ou 5 car il ose adapté l'un des livres les plus bizarre de l'histoire ? J'ai décidé de faire la moitié du chemin. En effet, le film est une adaptation des plus osée (était il possible de faire sobre ?) des cent vingt journées de Sodome du marquis de Sade. De ce fait, le film multiplie les scènes de torture, de viol, de scatophilie,... pour un résultat plus qu'écoeurant, malsain qui donnerait presque envie de cesser le visionnage avant la fin. Au final, on sort de ce film malade, nauséeux, et changé à jamais. Une expérience plus qu'un véritable film.

Dernier film de Pier Paolo Pasolini, qui fut assassiné peu de temps avant sa sortie, "Salo ou les 120 journées de Sodome", s'avère être une œuvre dérangeante et interdit dans beaucoup de pays à sa sortie (notamment USA et Angleterre). S'inspirant du marquis de Sade, qui donna notamment son nom à une forme de perversion sexuelle que le film explore, il réactualise les propos et s'en sert pour dénoncer le fascisme, une certaine partie de la société Italienne, le culte du pouvoir ainsi que l'ordre établie. Le film est de plus en plus intriguant, mais aussi l'atmosphère de plus en plus malsaine à travers certaines scènes chocs autour de la dégradation sexuelle (et pas que) et parfois même proche d'être insoutenable. C'est la vraie horreur et la pire que nous montre Pasolini, celle humaine, faite par les humains sur leurs semblables et c'est ca la vraie peur. Pour ma part je n'ai pas été totalement conquis, même si il se sert de la perversion sexuelle et du sadomasochisme intelligemment et pour créer une atmosphère, certaines scènes vont parfois trop loin, malgré une certaine maitrise dont fait preuve le cinéaste Italien ainsi que l'atmosphère qu'il arrive à lui insuffler. On notera une musique signé Ennio Morricone. Une œuvre très dérangeante, à l'atmosphère très malsaine et dont on ne sort pas totalement indifférent.

Ce genre de film, ça vaut un peu 0 ou 5 étoiles. Le film est marquant, pas besoin -et pas envie-de le voir deux fois pour s'en souvenir. C'est pour moi surtout une métaphore sur le pouvoir, et la cruauté qu'elle engendre dans les comportements. L'ensemble est quand même redondant et puis, la société me parait moins soumise aujourd'hui, alors je vois pas toujours bien la pertinence du propos mais bon ca reste une expérience.

 

4 étoiles pour les Inrocks et pour le Monde… Pas étonnant ! On peut qualifier cette œuvre de sublime en se revendiquant d’appartenir à une poignée d’érudits, une intelligentsia élitiste seule suffisamment cultivée pour comprendre la portée du génie de Pasolini, la transposition moderne et magnifiée à l’écran des écrits de Sade… Mon œil ! Quelle fumisterie, c’est littéralement insupportable, irregardable, vomitif. C’est le genre de truc qui alimente les fantasmes les plus malsains de tous les déglingués de la planète. Ce plaidoyer pour la torture, l’humiliation, la violence a du donner des idées tordues aux amateurs de snuff movies dans les années 80. Pourquoi l’avoir vu me direz-vous ? Par hasard, juste une vidéo prêtée un jour par un ami qui n’avait rien voulu me dire sur l’intrigue… C’est dans le « besoin » qu’on reconnaît ses amis… Pour le coup j’ai été servi. Merci gars !

J'ai regardé ce film pour sa réputation de film subversif. Subversif, le film l'est assurément. Mais "les 120 journées de sodome" est surtout incroyablement chiant. Le même scène se répète inlassablement pendant presque deux heures et voir des gens manger de la merde et violer des adolescents, c'est dégoûtant au début, mais extrêmement banal au bout de quelques minutes. A part choquer le public des années 70, ce film n'a vraiment aucune autre raison d'exister.

C'est plus exaspérant et grotesque que réellement choquant. C'est chiant, laid, horriblement mal joué et sans intérêt. On se demande ce qui a pris à l'auteur de nous infliger ce film sinon le plaisir de tenter de faire dans la provocation. (à moins que ce soit pour la jubilation perverse de voir les critiques encenser une œuvre qui ne le mérite pas, mais mort tragiquement avant la sortie, il n'aura pas eu ce plaisir,). Une œuvre doit fasciner et/ou intéresser or ici, même la dualité fascination/répulsion ne fonctionne pas, c'est dire comme le film est creux !

Une des pires sinon LA pire oeuvre du septième art ! Ce film est absolument ignoble à tous points de vue ; on baigne dans le sadisme, la scatologie et il est difficile de tenir jusqu'au générique de fin tant l'horreur est insoutenable. J'ai pourtant vu bon nombre de films très choquants et difficiles mais içi on atteind des sommets dans l'horreur et je n'ai pas même pas pu aller jusqu'au boût tellement tout ça me dégoutait ! A éloigner des âmes sensibles.

 

 

 

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