CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2110 

 

 

n°2110
 
" L'esquive "

 

 

(2004)-(Fr)-(1h57)  -      Comédie dramatique  

 

Réal. :     Abdellatif  Kechiche   

 

 

Acteurs:  O.Elkharraz, S.Forestier, S.Ouazani ...

 

Synopsis

 

 

Abdelkrim, dit Krimo, quinze ans, vit dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Il partage avec sa mère, employée dans un supermarché, et son père, en prison, un grand rêve fragile : partir sur un voilier au bout du monde. En attendant, il traîne son ennui dans un quotidien banal de cité, en compagnie de son meilleur ami, Eric, et de leur bande de copains. C'est le printemps et Krimo tombe sous le charme de sa copine de classe Lydia, une pipelette vive et malicieuse...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité     Première      France Soir     Elle     Ouest France     L'Obs      Aden      La Croix  

 

C'est cette impression de densité et de justesse qui tenaille le spectateur. Puis c'est la profondeur du thème et de ses développements qui ne vous lâche pas. Car il est certain, à voir la force que déploie le film aujourd'hui sur l'écran, que L'Esquive  est un film qui va devenir une référence.

Le but est atteint, avec brio, car le film convainc de bout en bout. Mais comme disait Genette, le rire reste un tragique vue de dos, car la tombée des masques si brillamment orchestrée dévoile aussi combien derrière leurs maladroits marivaudages, ces jeunes sont dépourvus de tout.

Excellent directeur d'acteurs, le cinéaste s'est aussi remarquablement acclimaté aux obstacles liés à l'économie de survie du film. La banlieue comme théâtre de jeu, des jeunes de cités comme comédiens principaux, l'Esquive est un audacieux pari admirablement réussi par le cinéaste.

Croisement subtil du réel et du théâtre où s'éprouvent les perpétuels jeux de l'amour et du hasard. Porté par des dialogues incandescents et de jeunes acteurs électriques, L'Esquive d'Abdellatif Kechiche met délicatement à nu certaines fractures de la société français

Avec l'aide de comédiens amateurs étonnants de vigueur et de fraîcheur , il (Abdellatif Kechiche) réussit l'alliance rare de la lucidité et de l'espoir. L'Esquive décrit, donc, le monde tel qu'il est et le rêve tel qu'il pourrait être. C'est, au sens le plus noble du terme, un film politique. Et un film politique superbe.

une finesse psychologique d'autant plus émouvante qu'elle nous apparaît au détour d'un langage inédit, énergique et physique jusqu'à en être parfois brutal  Mais L'esquive est avant tout une comédie  qui fonctionne grâce aux allers-retours permanents entre deux langues que tout sépare.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

"L'esquive" est très déstabilisant au début, démarrant au beau milieu d'une conversation entre jeunes de banlieue s'invectivant de façon vulgaire, et on peine à croire que ce film va parvenir à nous toucher. Pourtant, la fraîcheur des acteurs, leur sensibilité, l'intelligence du scénario et le réalisme documentaire conquièrent vite le cœur du spectateur : les scènes étirées se succèdent et ce qui paraissait au début comme une suite de vains dialogues se révèle passionnant, les personnages cachant derrière leurs sociolectes une grande innocence. Une belle réussite, qui refuse toute esthétique artificielle – et il est vrai que les images de la cité ne sont pas particulièrement belles – pour augmenter le réalisme et la portée affective et se change ainsi en un film choc et retentissant sur ce thème universel qu'est l'apprivoisement du sentiment amoureux.

Réalisé avec peu de moyens, interprété par des acteurs pour la plupart non professionnels (à l'époque du tournage ; certains le sont devenus par la suite), ce film est une belle surprise qui brille par sa verve, son énergie et son intelligence. Intelligence d'écriture, d'abord. Le scénario met habilement en parallèle le théâtre de Marivaux et les marivaudages des "jeunes de banlieue", à travers une série de confrontations étonnantes, en matière de codes sociaux et moraux. Où il est question d'amour, de cruauté, d'honneur. Kechiche et ses acteurs se sont visiblement donnés à 100 % pour chercher la spontanéité nécessaire à cette tranche de vie. Mission réussie. Au-delà des clichés sur la banlieue, le film se distingue par sa justesse de ton et de regard, et son heureux mélange entre humour et gravité. Mais ce qui réjouit le plus, c'est probablement le rapprochement de deux langages, celui de Marivaux et celui de la banlieue. Deux langages qui s'opposent puis se rejoignent, sur scène ou au quotidien. Au final, L'Esquive célèbre joliment le pouvoir des mots et de la culture.

L'esquive est un succulent mélange entre le langage de la cité et le langage de Marivaux. Bref une alchimie parfaite se dégage de ce film. Les relations entre les personnages sont très intéressantes. Le film fait authentique et les acteurs sont parfaits surtout Sara Forestier. Un chef d'oeuvre sous estimé qui ne doit pas être esquivé.

L'un des plus grands cinéastes français actuels surprenait tout le monde en 2004 avec cette oeuvre exceptionnelle. Trois films en un: un "teen movie" bouleversant sur les amours maladroites des ados, mais aussi un regard réaliste sur nos cités sans aucun cliché, sans aucune facilité d'écriture. Et enfin une réflexion sur le choc des langages, de celui ultra-speedé du quotidien des banlieues à celui emprunté de Marivaux, dont les élèves d'une classe tentent de jouer une pièce. Au final: un pur chef-d'oeuvre. Qui n'a pas volé ses 4 Césars en 2005, dont celui du meilleur film!

 

Ce flot ininterrompu de paroles est le point le plus pénible du film. En même temps c'est le reflet d'une génération qui a des choses à dire,sans savoir vraiment les formuler. Cette histoire d'amour révélé par le théâtre reste fort bien mise en scène et prenante.

Kechiche n'a pas voulu (ou n'a pas pu) soigner son image pour ne garder que le réel. Mais sauf quelques rares (mais brillants) moments de poésie, son film est trop désorganisé pour assumer ce qu'il est. A trop filmer l'épure, Kechiche filme à côté. Sans lui enlever tout son mérite, force est de constater que "L'esquive" jouit d'une certaine tolérance concernant sa qualité (surtout de la presse visiblement).

 

J'ai presque honte d'avoir vu ce film tellement il est mauvais. Le film ne raconte rien, si ce n'est une pseudo-romance. On pourrait penser que le réalisateur veut dénoncer la réalité des banlieues mais il s'enlise complètement dans ce sujet. Les dialogues sont tout simplement infâmes: on assiste à une succession d'insultes, voilà tout. Pour couronner le tout, les acteurs, certes amateurs, auraient du rester au collège plutôt que d'essayer de jouer. Ce film est juste nul, une œuvre mineure d'un réalisateur qui aurait du rester dans l'anonymat.

Film pour bobo parisien qui souhaiterait visiter la banlieue comme on visite un zoo mais qui préfère le confort de son téléviseur et de son canapé cosy.

Le film français le plus naze du monde , les grands du cinéma ont applaudi, ok la démago , et surtout c'était génial mais surtout ne vous éloignez pas de la thématique cité wesh wesh . étant moi même de banlieue - qui plus est de cité- g été bien triste je me suis senti insulté et quand tous les medias s'y mettent on assiste a la plus grosse arnaque du cinema français. mais bon c cool un jeune de cité ça parle wesh wesh et c'est tres nerveux , c'est exotique, p***** de penser unique .

Ce film sent le cliché a plein nez ! On nous dit que ce film représente la realité des banlieues, mais les acteurs en viennent ils tous ? Sara Forestier semble faire une caricature des filles de banlieues ! Ce film ne représente aucun intérêt bien que ce ne soit pas forecement le but premier du cinema, mais ecoutez des jeunes se gueuler dessus, en comprenant un mot sur deux ou jouer une piece dont ils ne comprennent 3 fois rien... NON merci !

C'est vrai que l'on pourra au moins mettre au crédit de cette "esquive" le mérite de sortir enfin de la logique revendicative dans laquelle les films de banlieue étaient jusqu'alors cloisonnés. Malheureusement, ce regar porté sur la banlieue se limite presque à celui du simple documentaire. Cela suffira peut-être à combler ceux qui, comme les Sabine Azéma et autres Agnès Jaoui, enfermées qu'elles sont dans leur univers intello-bourgeois, découvriront pour la première fois la banlieue telle qu'elle est réellement. Tous les autres cependant, ne pourront que s'ennuyer devant cette tranche de vie brute, sans intérêt ni réelle saveur.

Elegant et poetique ? je ne vois pas comment ça peut l'être avec des "putain de sa mere" "va te faire enc..." "espece de grosse pu..." toutes les 2 secondes ! (J'aurais dû les compter mais pas question que je reperde deux heures de mon temps avec une merde pareille !)Je sais que c'est le langage cru de banlieue, mais de la a vouloir montrer que ces jeunes ne connaissent que ces mots-la, c'est vraiment les insulter ! Ca donne vraiment l'impression qu'on les prend pour des incultes ! Je suis scandalise !

Facilité et peu de risques... Montrer des jeunes de banlieues qui se mettent au théâtre et donc montrer qu'ils ne sont pas des monstres denués de sens artistiques ne peux que plaire à la majorité (dans tous les sens du terme), un casting fait sur mesure black beur blanc métis blonde brun etc... pour plaire un peu à tout le monde, grosse critique toujours facile des flics (c'est con pour eux ils ont un droit de réserves), du rap (comme si ces jeunes ne pouvaient âs écouter autre chose !).... Bref que de clichés caricatures et choix faciles pour le plus politiquement correcte qui soit... A VOMIR !

 

 

 

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