CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2106 

 

 

n°2106
 
" L'échine du Diable "

 

 

(2012)-(Esp,Mex)-(1h47)  -      Drame, Epouvante  

 

Réal. :     Guillermo del Toro   

 

 

Acteurs:  M.Parades, E.Noriega, F.Luppi ...

 

Synopsis

 

 

Alors que la guerre civile déchire l’Espagne, le jeune Carlos trouve refuge à Santa Lucia, un orphelinat perdu dans la campagne dirigé par Mme Carmen. À la nuit tombée, le garçon est mis au défi par ses camarades : il doit traverser la cour de l’établissement pour se rendre à la cuisine, l’obligeant à passer devant la maison du gardien, l’antipathique Jacinto. Une fois sur place, Carlos entend d’étranges soupirs et découvre dans le sous-sol de la bâtisse le fantôme d’un enfant mutilé...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express      Télérama       Cahiers du Cinéma    Le Point  

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A l'image du récent Les Autres d'Amenabar, L'Echine du diable assume pleinement son classicisme et renouvelle avec brio le film d'horreur.

On sort de la projection malmené, brisé, écartelé, un peu mortifié par ce que l'on vient de subir mais plutôt ravi. Gage de réussite. Immoral, malsain, le genre fantastique acquiert là un style parfait qui le classe au sommet du cinéma de genre. Prouesse qu'il faut saluer à sa juste valeur.

Maîtrîsé d'un bout à l'autre, le scénario mêle avec aisance une multitude de thèmes et d'atmosphères.

Avec un retournement final, bien dans l'air du temps, L'Echine du diable ne surprend pas beaucoup mais s'impose comme un excellent film d'atmosphère macabre (voire métaphorique) où règne, par ailleurs, un superbe couple : la femme unijambiste et son amoureux impuissant, magnifiques Marisa Paredes (l'interprète d'Almodóvar) et Federico Luppi (l'un des plus grands acteurs argentins).

Certes, les deux adultes encombrent le récit. L'étrange professeur Casares et ses éprouvettes et la directrice à la jambe de bois (...) sont mal dessinés. Mais la lutte pour la survie de quelques gamins dépenaillés est intense.

Les talents de mise en scène, la brillante utilisation des lieux, la qualité classique de la photographie et de la lumière  : tout se délite à mesure d'un scénario compliqué et fade.

Histoire laborieuse et dénuée de mystère. Une déception venant d'un cinéaste plutôt doué.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

L'Echine du diable n'est pas le film effrayant auquel je m'attendais mais cela n'enlève en rien sur sa qualité tant au niveau de la mise en scène que de l'interprétation ou de la photographie (le film bénéficie d'une très belle lumière). Le reproche que l'on pourrait faire à L'Echine du diable c'est un ton un peu trop calme et un manque de suspense mais Guillermo Del Toro a su créer une réelle ambiance (ce qui n'est pas à la portée de tous les réalisateurs) ; une sorte de poésie fantastique (qui sera encore plus aboutie avec Le Labyrinthe de Pan). On se laisse bercer par ce beau film jusqu'à la fin nous laissant sur une impression de tristesse.

y a un peu moins de 20 ans lorsque j'ai découvert ce film il m'avait littéralement terrifié. J'étais un gamin qui n'était pas du tout friand du genre horrifique. À vrai dire j'en était même très craintif. Mais de l'eau a coulée sous les ponts depuis et le temps de la terreur des films d'épouvantes est largement révolu pour moi. Désormais j'aime vraiment me faire peur. Que vaut donc "L'échine Du Diable" 3eme film de son réalisateur ? Film qui lui a certainement ouvert les portes d'Hollywood..... Et on comprends aisément pourquoi.
L'œuvre nous plonge dans l'atmosphère étrange d'un orphelinat reculé dans la campagne espagnole durant la triste guerre civile de ce pays. Et Del Toro se sert de cette période noire pour endurcir sont récit. Une histoire de fantômes vraiment bien ficelée certes, mais qui est au service d'un drame humain qui se déroule entre ces murs. Je ne vais pas spoiler pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de voir le film mais l'exercice de Del Toro est largement réussi. De plus on y découvre un peu le goût pour la violence (dans ces films)du réalisateur mexicain dans son très bon climax. Bref un film plus que recommandable.

Un petit drame fantastique d'épouvante sous le soleil espagnol de Guillermo Del Toro. Un orphelinat catholique troublé par un passé douteux hanté et par la guerre civile d'Espagne où sont réfugier des enfants, une prof, un médecin et un couple où Eduardo Nogeria, parfait, un ancien petit orphelinat, alors victime de son passer cherche à se venger ou à se repentir, ou chercher l'or. Toujours entre poésie et horreur, le cinéaste s'affairait déjà à son idéal du cinéma. Triste, étrange, frissonnant, sanglant, poétique.

Mélangeant habilement l�horreur et le drame, L�Echine Du Diable est un film visuellement magnifique et particulièrement prenant grâce à son scénario accrocheur, à la qualité des comédiens et au talent de Guillermo Del Toro pour distiller l�angoisse.
Plus touchant que d�autres films de la sorte, L�Echine Du Diable s�impose comme une ?uvre majeure dans la carrière de Del Toro

Un huis clos saisissant. La guerre civile espagnole mêlé au fantastique. Del Toro maitrise parfaitement le registre du fantastique. Les effets spéciaux sont très réussis. Le fantôme est très bien fait. L'histoire est simple et la guerre civile a une faible importance. C'est une chasse au trésor mais aussi au fantôme. Le début m'a un peu fait peur. Del Toro sait diriger des enfants, et il le prouve ici nous le montrant ensuite dans "le Labyrinthe". La photographie est très réussie elle aussi.

 

Avec "L'échine du diable" c'est toute la complexité, la formidable puissance et la substance même du cinema de Guillermo Del Toro qui s'exprime. Un subtile mélange d'épouvante, de fantastique, de mystère, d'éléments historiques et d'études de personnages au service d'un scénario travaillé. Pourtant "L'échine du diable" apparaît trop fade, les péripéties ne passionnent pas assez, le mystère n'est pas assez épais et la peur est totalement absente du long métrage. "L'échine du diable" est une sorte de "Crimson Peak" en moins efficace.

Dans le genre film fantastique sanguinolant, pas mal, sans plus, surtout la première moitié. Les bains de sang de la seconde moitié ternissent un peu le propos par leur gratuité, mais on doit reconnaitre une narration de qualité, ainsi qu'une photo avec des cadrages et des couleurs au top. Les allusions à la guerre civile espagnole ont paru ici très secondaires.

Je dois reconnaitre qu'à chaque fois, j'attends énormément d'un film de Guillermo Del Toro, et à chaque fois, je suis légèrement décu. Ceci dit, il faut reconnaitre que le réalisateur mexicain n'a pas son pareil pour créer une atmosphère envoutante et mystérieuse, comme c'est le cas ici. La période franquiste est plutot bien rendu, et certains aspects sont très bien rendues, comme la communauté des enfants, ou encore le personnage du professeur. Hélas, faute d'un scénario un peu inabouti et manquant un peu de profondeur, L'Echine du diable ne parvient pas à rentrer dans ce cercle très fermé des grandes oeuvres fantastiques du cinéma. Mais on est intimement persuadés que Del Toro n'est désormais plus très loin de trouver la formule idéale, il s'en est d'ailleurs déja rapproché avec Le Labyrinthe de Pan. L'Echine du diable reste toutefois un assez bon film.

 

L'histoire du fantôme est presque anecdotique tant elle est peu traitée, au profit de deux autres histoires: celle des orphelins de la guerre civile d'Espagne et celle de la recherche de lingots d'or. Au final, "L'Echine du diable" ennuie très vite.

Situé en pleine guerre civile Espagnole (1936 - 1939), Guillermo Del Toro nous entraîne dans une sorte de pensionnat perdu en plein désert où les enfants y sont laissés pendant que les parents sont au front (ou sont déjà morts). Il y est question de fantôme (habituel pour un film fantastique Ibérique). Il s’agit d’un enfant, qui rôde et qui s’amuse à effrayer les pensionnaires. Voilà pour le pitch, le film se résume à cela et à rien d’autre, si bien que l’on trouve le temps long assez rapidement.

Et bien je ne courberai pas une seconde fois mon échine pour ce Guillermo. Le début donne une bonne atmosphère et par la suite plus rien de véritablement émoustillant. Le film nous leurre pour une histoire de fantôme au point qu'il en devient factice, on se moque de ce qui peut arriver car rien de bien constructif se trouve là-dedans. Sur fond de guerre, pour ma part Guillermo se rattrapera avec le chef-d'oeuvre de Pan.

 

 

 

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