CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2104 

 

 

n°2104
 
" Thelma "

 

 

(2017)-(Nor,Fr,Dan,Sue)-(1h56)  -    Drame, Fantastique, Epouvante  

 

Réal. :     Joachim  Trier  

 

 

Acteurs:  E.Harboe, K.Wilkins, H.Rafaelsen ...

 

Synopsis

 

 

Thelma, une jeune et timide étudiante, vient de quitter la maison de ses très dévots parents, située sur la côte ouest de Norvège, pour aller étudier dans une université d'Oslo. Là, elle se sent irrésistiblement et secrètement attirée par la très belle Anja. Tout semble se passer plutôt bien mais elle fait un jour à la bibliothèque une crise d'épilepsie d'une violence inouïe. Peu à peu, Thelma se sent submergée par l'intensité de ses sentiments pour Anja, qu'elle n'ose avouer - pas même à elle-même, et devient la proie de crises de plus en plus fréquentes et paroxystiques. Il devient bientôt évident que ces attaques sont en réalité le symptôme de facultés surnaturelles et dangereuses. Thelma se retrouve alors confrontée à son passé, lourd des tragiques implications de ces pouvoirs.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     L'Obs  Sud Ouest    La Croix 

 

C’est avec une puissance d’expression visuelle sidérante, une dramaturgie digne d’un conte mythologique et une attention à l’humain jamais prise en défaut que son film envoûte, bouleverse et terrifie dans un même élan.

Malgré quelques divagations scénaristiques, "Thelma" est un sublime conte initiatique fantastique, thématiquement très riche, empreint d’un onirisme envoûtant et d’une grâce ensorcelante.

Un film qui croise l’épouvante du film de genre et le refoulement du puritanisme, par un cinéaste héritier tout à la fois de Dreyer et de Hollywood.

Plusieurs types d'images coexistent dans le film. C'est pourtant l'image cinématographique qui rend le mieux compte de la puissance explosive d'un désir trop longtemps contenu et de la propagation de ses ondes.

Joachim Trier avait séduit avec Oslo, 31 août, il est moins convaincant dans ce thriller surnaturel au maniérisme froid.

Dès lors qu’il est tenu par le carcan du thème, Trier ne peut qu’inventer des visions étonnantes et spectaculaires, dont on peut dire qu’elles sont assez convaincantes, même si elles ne désignent pas le film comme autre chose que l’exercice de style d’un élève doué.

Le genre de spectacle pas forcément désagréable à regarder, mais dont l'audace s'avère somme toute assez relative, surtout que le maniérisme de la mise en scène de cette histoire d'amour féministe donne l'impression tenace de se trouver face à un tableau aussi soigné qu'hermétique.

La beauté préraphaélite de la jeune Eili Harboe, l'élégance hypnotique de la réalisation et une scène hitchcockienne d'éveil sensuel à l'opéra font illusion un temps. Celui que met ce film, ersatz empesé de "Carrie", à assumer sa nature fantastique.

Ce film d’abord intrigant et inquiétant se perd dans l’abstraction psychologisante 

Joachim Trier est un cinéaste soucieux des formes et pas un de ses plans oublie d’être beau. Pour autant, la grâce de la mise en scène ne suffit pas à rendre captivant ce récit sur la foi, l’accomplissement de soi et le pouvoir des hommes. Trop alambiqué.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Avec Thelma, Joachim Trier signe son premier film fantastique après trois drames. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maitre. Comme dans Grave sorti quelques mois plus tôt, Thelma prend pour cadre une étudiante débarquant dans un nouvel établissement scolaire et, comme dans le film de Julia Ducournau, l’histoire va s’éloigner du récit estudiantin classique pour s’orienter vers le cinéma de genre. Joachim Trier réussit ainsi à ancrer son film dans le réel pour rendre plus crédible la tournure fantastique de son récit rappelant fortement Carrie de Brian De Palma. De bout en bout, le spectateur est happé par cette histoire totalement maitrisée que ce soit au niveau de la mise en scène, du scénario, de la musique ou de l’interprétation. Une belle réussite qui prouve une fois de plus que le genre du cinéma fantastique doit compter avec les films européens même s’ils ne bénéficient pas d’une promotion aussi forte que pour les œuvres américaines.

La première partie instaure un climax tendu et mystérieux, qui nous place dans un thriller psycho-fantastique dans lequel Thelma reste une bonne élève sous forte dépendance religieuse qui se croit donc punit de ses péchés par des convulsions aux origines mystérieuses. Malheureusement le final est un peu mollasson et on aurait surtout aimé une montée en puissance plus pregnante. Néanmoins ce film lancinant, à l'atmosphère pesante offre quelques séquences fortes (serpent symbole du péché originelle, théâtre,...) de grande qualité avec en prime une belle performance de la jeune Eilie Harboe.

Le cinéma de genre est en réussite cette année comme le montre le norvégien Joachim Trier avec son film "Thelma". Ce long-métrage était pour moi l'occasion de découvrir pour la première fois le travail de ce cinéaste qui se révèle incontestablement pétri de talent. Sa mise en scène est un délice visuel mais également d'une grande intelligence dans sa manière de développer les différentes symboliques du film. Ces symboliques sont nombreuses et parsèment une narration foisonnante qui aborde de multiples thématiques. Si "Thelma" est avant tout un film sur une jeune femme cherchant à sortir d'un carcan qui lui a été imposé, il est en même temps bien plus que cela, une oeuvre générationnelle et féministe fortement ancrée dans notre époque. Joachim Trier aborde avec une élégance et une finesse rare des thématiques aussi complexes que la religion, le féminisme et homosexualité en réussissant à capter l'essence même de cette jeunesse née dans 90's. Il débute son long-métrage sur une scène très forte, qui pose les bases d'un mystère qui alimentera l'ensemble du film et contribuera à créer une ambiance étouffante. En plus de cela, le choix du casting est tout aussi judicieux que ce soit dans les rôles principaux ou secondaires. "Thelma" est un film de genre comme on voit trop peu, un long-métrage qui impressionne par son travail de l’atmosphère et également une oeuvre d'une grande richesse narrative à ne pas manquer.

Un fond de religion, une maladie héréditaire, un drame familial, la Norvège, le blanc, le froid, une belle histoire d'amour. Ce n'était pas gagné d'avance. Finalement, le réalisateur s'en sort bien. C'est surtout très très bien interprété. Cette jeune actrice, Eili Harboe, a du talent ! L'image est superbe. La musique parfaitement adaptée. Le côté surnaturel est bien maitrisé.

Quelle belle surprise ce film Thelma ! Amateur de science-fiction, ce logo m'a immédiatement attiré. Toutefois, le film utilise le resssort de la science-fiction qu'a la dose la plus juste, les principaux arguments du film étant la beauté de l'image, la qualité du jeu des acteurs, et un scénario fin et ciselé a souhaits. je vous le conseille donc vivement !

 

Avec “Nouvelle donne“, Joachim Trier m'avait interessé, avec “Oslo, 31 Aout“, il m'avait bouleversé, avec “Back Home“, il m'avait déçu voir déconfit... Bref, j'attendais ce film, cet “essai fantastique“ avec un peu d'appréhension depuis des mois et sa projection cannoise passé un peu inaperçu. Dès les premières séquences je retrouvais pourtant une mise en scène puissante et une ambiance si particulière à ce réalisateur plein de talents... Je me disais, ça y est, il est là, il est revenu ! Et j'y ai cru ! Pourtant, au fur et à mesure, l'impression tenace que le film ne décolle jamais, que je n'arrive pas à être emballé... et dans la deuxième partie, le film se perd dans du symbolisme à outrance, du psychologisant lourdingue et du flashback à révélation. Ah oui le petit frère, ah oui le handicap de la mère, ah oui la grand mère... Bref, une grande déception, malgré quelques évidentes bonnes choses...

En voulant s'initier au genre, Trier omet la contemporanéité, comme bon nombre de films et l'époque montrée n'est que le reliquat d'un style piochant dans des références intronisées. On appréciera néanmoins certaines scènes sensuelles mis à part le final un peu trop douteux sur le plan de la dénégation des liens familiaux, devenant moins le symbole que le principe de l'affirmation de la régénérescence du personnage principal. L'oeuvre est tout de même très appréciable dans son ensemble.

Ambiance mystérieuse, mise en scène lente, esthétique soignée. Pour les fans du genre donc. Perso j'ai trouvé que l'histoire partait un peu dans tous les sens, même si ça reste captivant et plaisant à voir. Pas incontournable, mais pas mauvais non plus.

 

Un film norvégien, plutôt bien filmé qui intrigue par ce personnage énigmatique et ces évènements surnaturels. dommage que les scènes s'enchaînent si lentement, avec assez peu d'intensité et que le spectateur n'obtient pas toutes les clés pour mieux appréhender ce drame psychologique.

Thelma est une jeune étudiante qui va se découvrir des pouvoirs (un peu de tout, allant de la télékinésie, pyrokinésie, téléportation, etc.) qu’elle ne parvient pas à contrôler. Thelma est aussi une histoire d’amour saphique entre deux très belles actrices, Thelma, une jeune femme coincée dans un environnement familial très religieux, et Anja, une jeune femme assez libérée. La première scène est intense, seulement la suite va connaître un rythme très lent, souvent il ne se passe pas grand-chose à l’écran jusqu’à quelques scènes chocs. Les dialogues sont assez faibles. Il ne reste que l’originalité du sujet, encore qu’on n’est pas loin de Carrie.

 

 

 

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