CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2101 

 

 

n°2101
 
" La Strada "

 

 

(1955)-(It)-(1h48)  -      Drame   

 

Réal. :     Federico  Fellini   

 

 

Acteurs:  A.Quinn, G.Masina, R.Basehart ...

 

Synopsis

 

 

Gelsomina a été vendue par sa mère a Zampano, qui la brutalise et ne cesse de la tromper. Ils partent ensemble sur les routes, vivant misérablement du numéro de saltimbanque de Zampano. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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(1955 ou 1980)

Avec une terrible impassibilité, Fellini nous laisse au seuil des élans inattendus de ses personnages. Seul Harpo Marx sait battre de l'aile comme Gelsomina. Cahiers du cinéma

Le troisième long-métrage de Fellini émeut par la maîtrise de sa mise en scène et la qualité de son interprétation. 

C'est un film qui console de bien des déceptions. C'est un film qui nous raffermit dans notre conviction que le cinéma est un moyen d'expression unique.

Fellini a joué un trio étincelant sur le clavier de ses interprètes. Anthony Quinn en Zampano est tellurique à souhait.

Cette fable nous touche tous. Chacun, quelle que soit sa langue ou sa religion, peut y retrouver un petit morceau de lui-même. 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

"La Strada", un film vraiment atypique. Une histoire très simple et pourtant si complexe; celle d'une jeune femme "simplette" disons, qui est vendue par sa mère à un homme miséreux au coeur de pierre (croit-on). Toute la complexité et l'émotion du film repose sur la relation et le déséquilibre entre Gelsomina, gentille, douce, émotive et Zampano, brutal, bestial et froid. Et pourtant on sent une certaine complicité ou en tout cas un attachement particulier entre eux. C'est un film fort en émotion (la tendresse, la pitié) mais les sentiments sont vraiment nus, pas de pathos, pas de mélo, seulement la simplicité. Les personnages sont apitoyant portés par deux grands; Giulietta Masina livre une prestation très intimiste et touchante et Anthony Quinn est excellent. La musique est également dans le ton, sobre mais émouvante. Excellent.

L'un des films clès du cinéma italien...voire du cinéma tout court! Avec "La strada" mais aussi avec "I vitelonni", Federico Fellini montre à l'évidence le poids de la conscience à travers la structure du mélodrame! L'humanisme qui avait jusque là dominé le cinéma néo-réaliste semblait désormais conduire à une impasse, ce que le cinéaste comprit très vite! Fellini choisit alors de suivre une voie plus personnelle, lui permettant de mieux exprimer son univers intérieur avec deux acteurs magnifiques! C'est ainsi qu'en 1954, il réalise l'une de ses plus belles oeuvres dont la nouveauté stupéfia le public de l'époque et valut à "La strada" d'être salué comme un véritable chef d'oeuvre d'originalité! Certains ont cru discerner dans ce film une critique indirecte du monde du spectacle, ce qui n'est pas évident! Fellini n'était pas vraiment un auteur à clés mais plutôt une sorte de poète pour qui l'instinct était fondamental! Anthony Quinn en forain ambulant et robuste, Giulietta Masina en femme pauvre et naïve et l'inoubliable thème instrumental, celui joue à la trompette, de Nino Rota! Rien que du bonheur...

Un chef-d'oeuvre que tout le monde devrait avoir dans sa collection. C'est une histoire simple, belle et humaine et les acteurs sont remarquables dans leur rôles. Antony Quinn est un personnage brutal tout en muscles. Le personnage de Gelsomina interprété par Giulietta Masina est tout le contraire, marrante, gentille et impuissante face à lui. Son rôle pour Gelsomina restera longtemps en mémoire. La BO de Nino Rota est fascinante. Ce film montre l'émergence des talents de Federico Fellini comme réalisateur/scénariste. A voir ou revoir sans tarder.

La Strada est un pur joyau. Fellini nous offre une magnifique parabole poétique sur la toute puissance de l'amour au travers de l'histoire de cette jeune femme simple d'abord achetée par une brute qui va ensuite découvrir en rencontrant le fou qu'elle a sa place, qu'elle sert à quelque chose. Nous en aurons la démonstration dans la scène finale poignante et émouvante. L'humanisation de Zampano, fruit de l'amour gratuit de Gelsomina est un véritable tableau de rédemption qui nous touche profondément. J'y vois également un hymne à la fidélité mise en valeur dans l'attitude radicalement opposée des deux personnages. Quant au discours du fou, il peut être entendu comme une métaphore poétique de la révélation. La profondeur des thèmes abordés est particulièrement bien portée par la justesse des acteurs. Anthony Quinn et Giuletta Masina signent là un de leurs rôles majeurs qui marquent définitivement l'histoire du cinéma.

 

Pour un premier pas chez ce cinéaste italien, je reste un peu sur ma faim. Ce n'est pas mauvais en soi, mais delà à en faire autant d'éloges...Certes, ce film est un tableau qui peint un univers de saltimbanques des années 40 / 50 avec une certaine poésie mais pour le reste, c'est un peu vide et il ne se passe rien. C'est sans doute cela le néoréalisme Fellinien, mais il manque un réel effort dans le scénario pour qu'on atteigne une autre dimension. Heureusement l'actrice Giuleta Masina élève le niveau dans l'interprétation de son rôle .

Un film d'une grande modernité pour l'époque. Ça respire la liberté et l'amour de la vie de bohème. Mais en même temps, le réalisateur réussit, dans un tel climat, et dans un film tourné à l'extérieur à mettre en scène la presque captivité d'une héroïne fascinante. Giuletta Masina est en effet la clef de voute du film et répond magistralement au bestial Anthony Quinn avec une tendresse infinie. Malheureusement, la tendresse laisse trop souvent la place à la pleurnicherie, et la faiblesse de l'héroïne en devient parfois horripilante.

Je n'ai pas été conquis par cette œuvre originale du cinéaste italien Fellini, je suis d'accord pour dire qu'Anthony Quinn est très convaincant dans son personnage (même si pour moi ce n'est pas le rôle de sa vie, pour moi c'est Lawrence d'Arabie), d'accord aussi pour Giulietta Masina qui est touchante dans son personnage de fille paumée et on ne peut plus d'accord pour la musique de Nino Rota, qui est superbe. J'ai trouvé que ce film avait de très beaux passages, mais dans l'ensemble, comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas été conquis, un manque de rythme et trop de longueurs dans l'ensemble.

C'est du Fellini certes maisc'est extrêmement lent. La prestation de lGiulietta Masina y est pour beaucoup, tant son jeu d'acteur insuffle à la Strada une poésie qui fait son charme. Cependant sur la longueur, le parfum se distille, faute d'un récit ou d'une réalisation solide. Joli quand même.

 

Très Fellinien mais aussi très inaccessible. La grande présence de la pantomime et des arts du cirque crée une atmosphère sympathique au premier abord, puis rapidement usante. Ensuite, le rythme est lent, les dialogues sont pesants, et on s'ennuie parce qu'il ne se passe pas grand chose. Sur le fond, pourtant, le film propose un portrait intéressant quoiqu'un peu simpliste de la femme de l'époque, dont Fellini a une vision semble-t-il légèrement réductrice et biaisée. D'autre part, Anthony Quinn a vraisemblablement tourné en langue anglaise, puis a été doublé en italien, et c'est vraiment pénible, pour un amateur de versions originales, de supporter la non-synchronisation des paroles avec le mouvement des lèvres. Un grand classique, peut-être, mais une grande déception.

Le film se veut naïf mais trop forcé il en devient niais. Le jeu de l'actrice principale n'a rien d'attendrissant. Il devient rapidement insupportable. L'aspect psychologique n'est qu'effleuré. Le symbolique est noyé dans un misérabilisme incommensurable.

AU XXIe force est de constater que "La strada" a pris un sacré coup de vieux. A moins d'être nostalgique jusqu'au plus profond de son être. Certes il y a une certaine tendresse touchante, une poésie naïve qui attendrit mais l'aspect gnan-gnan finit par primer et faire passer la sensibilité pour de la sensiblerie. Giuletta Masina finit par irriter avec ses simagrées. Le "fou" gonfle. Seul Anthony Quinn parvient à convaincre. Bref, Fellini on aime ou on aime pas, moi non plus

 

 

 

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