CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2096 

 

 

n°2096
 
" Les Passagers de la Nuit "

 

 

(2022)-(Fr)-(1h51)  -      Drame   

 

Réal. :     Mikhael  Hers   

 

 

Acteurs:  C.Gainsbourg, Q.R.Richter, N.Abita ...

 

Synopsis

 

 

Paris, années 80. Elisabeth vient d’être quittée par son mari et doit assurer le quotidien de ses deux adolescents, Matthias et Judith. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit, où elle fait la connaissance de Talulah, jeune fille désœuvrée qu’elle prend sous son aile. Talulah découvre la chaleur d’un foyer et Matthias la possibilité d’un premier amour, tandis qu’Elisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être. Tous s’aiment, se débattent... leur vie recommencée ?

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama     Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      Ecran Large      Elle    Ouest France     L'Obs      Voici        La Croix 

 

Ni nostalgique ni désenchanté, Mikhaël Hers se fraie un chemin dans une décennie mal-aimée, entre désir de liberté et angoisse du lendemain. Il rend aussi un bel hommage au cinéma à travers le personnage de Talulah et sa fascination pour Pascale Ogier, dont la mort prématurée, en 1984, a révélé la face sombre de l’insouciance

L’émouvante beauté des Passagers de la nuit tient dans le mystère de ces films qui procurent la sensation de voir se transformer à l’écran le geste le plus insignifiant en un vibrant acte romanesque, l’éclosion sublime de petits riens.

Un grand film fragile sur les arrachements affectifs (entre amants comme entre parents et enfants), une splendide déambulation urbaine, nocturne et proustienne, un bijou sensoriel

Voyage nostalgique dans les années 80 cette chronique familiale se double du récit, inattendu, de deux éducations amoureuses. Celle d'Elisabeth (merveilleuse Charlotte Gainsbourg), riche d'une nouvelle liberté, et de Mathias, son fils de 15 ans. "Parfois on met du temps à aimer un film", dit la troublante Talulah. Celui-ci, on l'aime tout de suite.

Mikhaël Hers éteint un peu le charme de son cinéma en s’abandonnant à son nouveau souci de raconter une histoire nette et précise. Ses personnages perdent en mystère et donc en charme. L’élégance de sa mise en scène en devient presque superficielle.

Les Passagers de la nuit se rêve « sinueux et fragile », à l’image de la cicatrice qu’Elisabeth arbore sur sa poitrine. Pourtant, à force de s’appuyer sur une succession de réunions et d’étreintes, Hers arase le rythme, limite le drame au hors-champ et affirme son goût du fantomatique jusqu’à nommer les choses.

Les points de tension, comme les ruptures amoureuses, sont systématiquement éludés quand ils ne sont pas pleinement ellipsés. Gommant toute aspérité, le cinéaste ne laisse infuser aucun trouble.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Quel beau film ! Une générosité, une douceur, une humanité que Mikhaël Hers exhacerbe avec pudeur et délicatesse autour d'excellents comédiens qui nous font oublier qu'ils jouent. Presque comme un flash back, nous sommes plongés dans les années 80. Décors, costumes et l'omiprésente des cigarettes nous rappellent tout de cette époque dans un Paris plein de trajets urbains focasilé sur le quartier Beaugrenelle et la Maison de la Radio. La caméra saisit tous ces instants de vies avec une péllicule toujours en phase avec cette période. Moments festifs, moments de ruptures, moments de partages, moments de découvertes, moments de épanouissements, moments de changements, moments vrais. A voir .

Après "Amanda", Mikhaël Hers nous livre un film extrêmement personnel et touchant avec "Les Passagers de la nuit". Le récit se déroule dans les années 80, de la première élection de Mitterrand à sa seconde. On y retrouve toutes les thématiques chères au réalisateur : la famille et l'enfance, le deuil et la reconstruction, la musique et l'amour... Le film est extrêmement riche, et peuplé de personnages tout à la fois écrits avec justesse et interprétés avec talent. Charlotte Gainsbourg, notamment, nous bouleverse par la force et la douceur qu'elle parvient à insuffler à Elisabeth. Loin des films et séries jouant sur la nostalgies des années 80, fétichistes de la pop culture de l'époque, le film nous y plonge sans artifice. On sent alors toute la sincérité et tout l'amour qui se dégage de la démarche du réalisateur. Un film à voir absolument.

La mélancolie et la douceur de ce film sis dans le début des années 80 et de l'arrivée de la gauche au pouvoir, enchante, envoûte et laisse son empreinte. La réalisation, le son et la photographie nous offrent une formidable expérience sensorielle. Un très beau film de cinéma.

 

Cette chronique familiale déçoit eu égard à l'accueil critique dithyrambique. Certes, le récit est attachant et les acteurs sont bons. Mais le scénario et les dialogues véhiculent pas mal de clichés sur les années 80 et l'ensemble baigne dans un sentimentalisme mou.

Nettement moins emballée par ces Passagers que par les précédents films de Mickael Hers. Le debut est séduisant mais d’une part le film s’étire trop d’autre part le numero d’hyper sensible de Charlotte Gainsbourg m’a assez vite saoulée. Noëe Abita qui joue la jeune Tabitah est beaucoup plus retenue alors que son rôle aurait facilement pu la faire tomber dans l’hystérie. Je trouve aussi qu’il y a un problème de casting au niveau des enfants, binome auquel on ne croit pas. Le côté témoignage sur les années 80 est finalement très accessoire, cette histoire étant intemporelle.

 

La masturbation pseudo intellectuelle. Le film reste sur la surface. Les personnages ne sont pas développés, le résultat est qu'on reste dans le vide. Côté réaliste très faible. Si je voulais faire travailler mon imagination, je lirais un bouquin. Je vais au cinéma pour regarder,pour voir et pas pour imaginer.

Il arrive régulièrement qu'en sortant d'une salle ce cinéma, on se dise à propos du film qu'on vient de voir : il aurait pu ... Il aurait pu être drôle, il aurait pu nous faire peur, etc.. C'est ce qui s'est passé pour moi quand je suis sorti de "Les passagers de la nuit" : ce film aurait pu être intéressant, il aurait pu être émouvant. En effet, très vite, on s'aperçoit que, tant pour l'intérêt que pour l'émotion, le film plafonne très vite et nous laisse sur notre faim. Il faut dire qu'avec Mikhaël Hers, le réalisateur, on est malheureusement habitué à ce plafonnement. 

Quel film minable, dépassé et pleurnichard... Une immense ringardise dans le propos, de fausses bonnes idées de mise en scène, une lenteur suave, insupportable gangrènent ce film. Charlotte Gainsbourg et Emmanuelle Béart, pour la millième fois, avec les mêmes mimiques, les mêmes rengaines, le même jeu atrophié. On se demande quand tout cela va cesser. Peut-on sortir de ce cinéma français pseudo intellectuel coincé, engourdi, goitreux qui pue les bons sentiments et la moraline?

e suis peut-être passée à côté, mais je ne me suis jamais autant ennuyée depuis très longtemps. Le film n'a aucun intérêt, les dialogues et le jeu des acteurs n'ait même pas poignant. Charlotte G. Ne fait que pleurer et est totalement atone et Emmanuelle B. On la voit à peine. Tous les clichés y sont, la femme divorcée et dépressive, la jeune fille SDF, paumée et droguée....etc.
Sans compter la longueur de certaines scènes.

Dans ce film la, rien ne fonctionne : situations prévisibles, personnages secondaires non travaillés, enchaînement se saynettes sans émotion, hommage (trop) appuyé à Rohmer, vague évocation de l’espoir de l’année 81 ( mille fois mieux raconté dans “Les magnétiques “ )et surtout, surtout, des dialogues d’une pauvreté rare et très, trop explicites. Comme si le cinéaste, craignant d’être incompris, s était senti obligé de tout nous expliquer. Par ailleurs tout est très lisse, jamais âpre. Le personnage de la jeune camée est totalement survolé, celui de Béart carrément sacrifié en cours de route Bref, à peine sorti du film il ne m’en reste rien. Dommage car ce portrait de famille aurait pu nous émouvoir, et les comédiennes sont excellentes. Charlotte G enfin touchante, à mille lieues des personnages qu elle compose pour Attal, Noe Abita très intense et E Béart qui porte sa part de mystère avec grâce et retenue.

Qu'est ce qu'on s'ennuie ! Je suis resté pour 'Talulah' et aussi par principe. Si vous y allez, prenez soin d'entrer dans la salle pour les 45 dernières minutes, où enfin un peu de chaleur se dégage, où enfin la fragilité et la sensibilité de Charlotte Gainsbourg ne sont plus une caricature d'elles mêmes. Le reste relève d'un mauvais téléfilm français qu'on aurait du mal à regarder un jour de pluie.

Ah là là, quel ennui ! Ce film n'est qu'un insipide portrait de groupe sur un pitch sans intérêt (maman larguée plus deux enfants, plus une ado perdue et récupérée par cette famille bancale), problèmes de boulot, rien de vraiment original en fait. Le cadre historique - premier septennat de Mitterrand- n'apporte strictement rien à l'intrigue, si ce n'est que l'on croise quelques R16 et autres 2-chevaux. On n'est pas allé jusqu'à modifier les coupes de cheveux ou la couleur des papiers peints. Le scénario s'enroule sur lui-même et l'on attend toujours au bout d'une heure et demie que le film commence.
Quand à l'aspect technique, disons que ça se passe en grande partie la nuit et que l'on n'a pas beaucoup dépensé en éclairages.
L'interprétation est à l'avenant, entre jeunes têtes à claques et une Charlotte Gainsbourg sans direction.

 

 

 

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