CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2084 

 

 

n°2084
 
" Sentinelle Sud "

 

 

(2022)-(Fr)-(1h36)  -      Drame, Thriller  

 

Réal. :     Mathieu Gérault   

 

 

Acteurs:  N.Schneider, S.Khammes, I.Hair ...

 

Synopsis

 

 

Aux lendemains d’une opération clandestine qui a décimé son unité, le soldat Christian Lafayette est de retour en France. Alors qu’il essaie de reprendre une vie normale, il est bientôt mêlé à un trafic d’opium pour sauver ses deux frères d’armes survivants. La mission dont ils sont les seuls à être revenus n’était peut-être pas celle qu’ils croyaient…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Exploration d’un sous-genre que l’on pensait confisqué par le cinéma américain, le film d’après-guerre avec sa myriade de boiteux et de traumatisés incurables, Sentinelle Sud est un coup d’essai fiévreux, atypique par bien des aspects.

La guerre va bien à Niels Schneider. L’acteur trouve son meilleur rôle depuis Sympathie pour le diable où il interprétait Paul Marchand, reporter en quête d’adrénaline dans Sarajevo assiégée. Lafayette, le voilà.

Plus qu’un récit sur l’armée, « Sentinelle Sud », premier long-métrage de Mathieu Gérault, est un portrait cru et délicat de jeunes soldats traumatisés et écorchés vifs, qui cherchent des réponses autant que de l’amour.

Dans ses notes d’intention, le metteur en scène reconnaît l’influence d’un certain cinéma américain, en premier lieu celui de Sidney Lumet. Son premier essai, original et percutant, se montre digne de la référence et révèle une prometteuse personnalité d’auteur.

Ce curieux scénario, hybride et surprenant, aurait sans doute mérité une mise en scène moins fonctionnelle Malgré cette limite, ce thriller rural, qui a la bonne idée de ne montrer aucune image de la guerre, préférant laisser l’imaginaire du spectateur travailler, se révèle une bonne surprise, portrait lucide de combattants tentant de retrouver une part de leur innocence perdue à la guerre.

Descente fébrile aux enfers autant qu'ascension d'un volcan social, Sentinelle Sud est traversé de belles idées et porté par une photographie splendide, en dépit d'une narration parfois confuse ou convenue.

es deux mythologies, hantées par le passé, composent ici le paysage d’une masculinité en berne. La désillusion des fils face au silence des pères : voilà comment pourrait se résumer Sentinelle sud, qui étend son propos à une République française bien prompte à abandonner ses « enfants ».

Convaincants dans leurs rôles de chiens fous qui tentent de reprendre le contrôle, Niels Schneider et Sofian Khammes peinent toutefois à nous immerger vraiment dans une intrigue qui part dans tous les sens sans aller vraiment quelque part.

La tension autour de ces soldats démobilisés monte crescendo, mais difficile de s'attacher à des personnages si négatifs, malgré l'implication des acteurs.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Excellent film! Sur des jeunes cabossés après leur mission comme militaires en Afghanistan. Le scénario mêle habilement un côté polar et un côté sociétal. Le suspense est bien là. Il n'y a pas de scènes de guerre, pourtant on ressent bien ce qu'ils ont pu vivre là bas. Et l'impact au retour...Les acteurs sont formidables.

Un bon film français qui retrace le retour d'un soldat d'Afghanistan, ses difficultés à s'adapter à sa vie civile et ses galères avec d'anciens compagnons d'arme. Un récit où se mêle, trahison, désillusion mais aussi l'amour de la famille armée. Niels Schneider est excellent mais aussi son copain Mounir et l'ensemble des acteurs. L'ambiance très réaliste, sombre rendent très crédible le tout. Des dialogues et une mise en scène justes font de ce film une belle découverte. A voir ..

D'ores et déjà, l'un des meilleurs films français de l'année. Casting excellent, scenario fouillé avec une trame qui trouve sans cesse une plus grande profondeur. J ai tellement aimé, que je ne voulais pas que le film finisse. Le réalisateur reconnaît s'être inspiré de Sidney Lumet, quelle merveilleuse idée. Tous les acteurs sont au sommet, avec de la subtilité de jeu, récurrente. Le début est juste un peu cahotique, à l'image de la perception de la nouvelle vie civile de nos héros. Mathieu Gérault entre tout de suite dans la cour des grands pour son premier long métrage.

 

Christian Lafayette est un soldat français traumatisé par l’opération qui a été fatale à son unité. Il tente de se reconstruire mais ne parvient plus à se réinsérer dans la société et ses règles et se retrouve mêlé à un trafic dont il ne maîtrise pas grand chose. Ce film est un beau moment de cinéma avec de belles séquences et de bons acteurs. Touchant.

Un jeune soldat est de retour en France après avoir servi en Afghanistan sous les couleurs tricolores. Il est très difficile pour lui de réintégrer la vie civile, deux de ses ex-compagnons d'armes, moins chanceux que lui et semblant mêlés à un trafic d'opium, ne vont pas lui simplifier la tâche... J'ai beaucoup aimé cette sorte de polar en forme de thriller social post-militaire, les deux acteurs Niels Schneider et Sofian Khammes sont assez impressionnants dans leurs personnages respectifs. Tout n'est pas parfait dans cette réalisation, mais ce film dégage un je-ne-sais-quoi de touchant, comme un cri de rage émanant de tous ces gaillards ayant risqué leurs peaux au combat, mais à qui la société ne propose finalement pas grand chose une fois rentrés tous cabossés dans leurs foyers. Une oeuvre plutôt bien construite, avec un message clair et saisissant, et doté d'un casting percutant : une assez bonne pioche cinéma.

Le film promettait un thriller musclé où des soldats revenus au pays se retrouvent dans une grosse embrouille dans le trafic de stupéfiants, mais heureuse surprise il n'en est rien ou plutôt le film s'avère plus malin et plus profond que ça. En effet, le vrai sujet reste la réinsertion des soldats et les syndrômes post-traumatiques. Les soldats ne reviennent pas indemnes, d'autant plus quand leur dernière mission a été un gâchis humain et à priori tactique. C'est le vrai bon point du film, dans sa thématique de fond mais aussi dans sa façon de traiter la question avec des personnages psychologiquement parfaitement écrits. Niveau action il n'y a que deux scènes, marquantes et aussi nécessaires et suffisantes mais on aurait aimé un réalisme plus pregnant (un militaire expérimenté qui râte sa cible à seulement 10m ?!), par contre on salue le choix de ne pas utiliser les flash-backs sur les scènes de guerre. Le hors-champs sert aussi l'inexplicable. Un premier film intelligent et prenant malgré ses maladresses. Un bon moment.

Le début est bon et les acteurs également. La première partie traite du retour difficile de certains militaire et de la pseudo famille de l’armée. Puis d'une entre aide entre camarade qui va tombé dans la délinquance. Et la dernière partie pas crédible avec cette histoire d'amour et un retour a la terre improbable.

C'est pas mal, mais sans plus, alors que de bons ingrédients étaient réunis : le sujet, les dérives pendant les missions, le retour à la vie civile, le très bon jeu d'acteur de Niels Schneider et Sofian Khammes On regarde cependant sans déplaisir, même si l'ambiance est sombre tout le temps

 

Mélange des genres : psychologique (retour à la vie civile avec les traumatismes de la guerre), amitié (les liens indéfectibles entre frères d’armes), gangsters (attaques à main armée, trafic de drogue), géopolitique (la face cachée de la guerre en Afghanistan), thriller (j’ai eu un doute mais ce film est bien répertorié comme ça). L’ensemble est assez sombre. Aucun angle n’est véritablement approfondi. La mise en scène est ambiguë. Sont-ils encore militaires (on les revoit en tenue dans des enceintes militaires) ou rendus à la vie civile (on en voit un occupé à ranger les rayons d'un hypermarché) ?

Attention! Niels Schneider joue les durs... On ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer. Le film se rêve polar, thriller social. Il ressemble davantage à un piteux Netflix ou à un téléfilm hormoné plutôt qu'à un film de Corneau ou de Melville. "Sentinelle Sud" n'est qu'une mauvaise copie, un avatar calamiteux, une resucée amère d'un cinéma français qui n'existe plus.

 

 

 

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