CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  208 

 

 

 

 

n°208
 
" Camille Claudel "

 

 

(1988)-(Fr)-(2h55)  -     Biopic, Drame 

 

Réal. :     Bruno Nuyttten  

 

Acteurs  :  I.Adjani, G.Depardieu, L.Grévill ... 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Je me rappelle qu'Adjani avait porté ce projet de film à bout de bras. Je crois d'ailleurs que c'est un peu grâce à ce film que le grand public (dont moi) a découvert Camille Claudel . C'est une très belle œuvre toute en sensibilité et intelligence, longue car introspective, sur un sujet difficile à mettre en scène : la quête de l'artiste, son talent créatif, ses sources d'inspiration, sa vulnérabilité, son orgueil, son égoïsme, son penchant auto destructeur. Je pense à deux films sur ce sujet : black swan et la belle noiseuse, qui n'ont pas à mes yeux le même niveau de finesse pour l'un et d'intérêt pour l'autre . Une réussite.

Passionnèe par la personnalitè hors du commun et le destin tragique de "Camille Claudel", artiste maudite, Isabelle Adjani s'est investie comme dans nul autre auparavant! Quatre années sont nécessaires pour le mettre en oeuvre! Bruno Nuytten, chef opérateur de renom, réalise ici son premier film! Pas question pour le réalisateur d'imaginer un autre comédien que Gèrard Depardieu dans le rôle tout en puissance et en force du sculpteur Auguste Rodin! Tour à tour adolescente éblouie, artiste géniale, femme amoureuse et âme perdue dont la raison chavire, Adjani sort mètamorphosèe de ce film nè et nourri de passion en remportant dans la même occasion son troisième césar en tant que meilleure actrice!

Adjani dans l'un de ses rôles les plus célèbres. Camille Claudel est une belle représentation de ce que le cinéma français sait faire le mieux en terme de film ambitieux, à savoir la reconstitution historique : cyrano , danton de wajda , la reine margot et donc ce Camille Claudel.

Attention chef d'oeuvre ! Oui je n'ai pas peur de dire que ce film est une oeuvre d'art . L'interprétation d'Isabelle Adjani est juste magistrale , ( sa nomination a l'oscar est une chance mais c'était elle la meilleure cette année là ) . Musique , reconstitution , mise en scène , acteurs . Rien a redire c'est un film biographique parfait.

 

Etrange film qu'est « Camille Claudel », pas vraiment réussi, mais vraiment pas raté non plus. Pour sa première réalisation, Bruno Nuytten, brillant directeur de la photographie, n'évite pas quelques lourdeurs techniques et scénaristiques rendant l'ensemble un peu pesant, pour ne pas dire assez froid. De manière paradoxale, ce biopic (qui n'en est d'ailleurs pas vraiment un) a pourtant quelque chose d'excessif convenant bien au sujet, donnant à cette tragique histoire d'amour une dimension presque lyrique, que l'on ressent notamment dans les dernières minutes.

CAMILLE CLAUDEL est un grand film malade. On sent dès les premières scènes l'envie de faire une grand oeuvre, de poser sur la toile quelque chose de définitif et d'immense, à la hauteur du modèle dont le film est l'objet. Or quelque chose sonne faux. Trop de musique ampoulée. Trop d'effets sonores, de mouvements amples de la caméra. Trop de scènes frisant l'académisme, de dialogues signifiants. Trop peu de rythme... La gageure n'était pas simple pour le remarquable directeur de la photo Bruno Nuytten, dont c'était le 1er film. Un budget trop important ? Une trop grande attente ? L'obligation de faire un chef d'oeuvre ? Alors pourquoi malgré tout CAMILLE CLAUDEL fonctionne t il, en dépit de ses très nombreux défauts ? Parce qu'Adjani bien sûr : sa fièvre, son investissement, sa puissance d'émotion, sa capacité à basculer vers la folie.

Nuytten fait montre d'une véritable aisance formelle, appuyée par une belle photographie et une reconstitution minutieuse du Paris de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. L'implication du spectateur est néanmoins mise à mal par une narration parfois laborieuse et un manque de souffle qui entraînent inévitablement quelques longueurs. Côté émotion, le réalisateur s'en remet surtout à une musique joliment lyrique quoique un peu envahissante et à Adjani dans le rôle-titre. Avec son visage à la fois lisse et tourmenté, l'actrice est habitée par son rôle, mais son interprétation menace parfois de tomber dans l'emphase. Les cinq césars obtenus par le film en 1989 semblent donc excessifs.

Une très belle reconstitution historique mais on n'arrive pas à croire à l'histoire d'amour.

 

 

 

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