CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2054 

 

 

n°2054
 
" Talking About Trees "

 

 

(2019)-(Qat,Tch,Sou,All,Fr)-(1h34)  -      Documentaire   

 

Réal. :     Suhaib Gasmelbari   

 

 

Acteurs:   ...

 

Synopsis

 

 

Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d'organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l'abandon. Son nom ? La Révolution…

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif   

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première      France Soir     Elle     Ouest France     Le Nouvel Obs    La Croix 

 

Gasmelbari ne se fait pas seulement le relais des joyeux Don Quichotte mais s’affirme pleinement cinéaste et lointain cousin de Rozier et d’Herzog.

Un document exceptionnel doublé d’une aventure humaine de cinéma, d’humour et de résistance politique.

splendide élégie pour un art sinistré depuis le coup d’Etat de 1989, que viennent ponctuer des extraits de la production nationale d’antan.

La noblesse, l’élégance, l’humour et l’ironie de ce quatuor soudanais sont une incomparable célébration de l’art et de l’amitié.

Émouvant et souriant, ce documentaire épouse le rythme tranquille de ses malicieux protagonistes, dont le courage et l’inusable obstination à transmettre leur passion dans un pays où le cinéma n’est guère en odeur de sainteté forcent l’admiration.

Un documentaire qui offre une réflexion touchante sur l’art et l’imagination comme sources d’espoir face à la dictature.

Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb sont quatre vieux garçons gouailleurs, poussés par leur passion commune, quatre réalisateurs dont le talent aura été muselé par la dictature instaurée en 1989. Le film documente leur combat pour réanimer un vieux cinéma de quartier.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

Si le film rencontre un tel succès en festivals et réjouit tant les spectateurs, ce n'est cependant pas seulement à cause de la vitalité et la ténacité de ces vieux routards, comme pouvaient l'être les musiciens du Buena Vista Social Club. Cela tient aussi au dispositif que le film met en place.  Voici donc un documentaire qui retourne aux sources : comme dans Nanook l'esquimau de Flaherty (1922), la construction ludique du réel permet de toucher à l'essentiel et de mieux ressentir les enjeux. (...) Ce sont ces permanents clins d'œil, cet ancrage dans l'Histoire, cet humour décapant, cette bonhomie face à l'adversité, cette joyeuse solidarité, cette impressionnante dignité et cette détermination sans faille qui font de ces vieux cinéastes et partant du film lui-même une scène politique autant qu'une extraordinaire métaphore de la force de l'art face à la barbarie.

Ce fut un bonheur de découvrir ce documentaire. Un hommage au cinéma comme rare et un acte de résistance d’une profonde intelligence, malgré toutes les difficultés. Ne jamais renoncer à nos passions, à ce que l'on croit juste, malgré tous les obstacles et murs érigés. Quand l'amour du cinéma est plus fort que les dictatures et les dogmes religieux qui l'ont éradiqué, il donne d'incroyables énergies !! De ce combat inégal, il en ressort un optimisme qui nous transmet sa lumière et la force qui émane de la liberté.

Extraordinaire poésie et immense pied de nez à la dictature installée au Soudan. Il nous renvoie à notre chance d'avoir encore un pré de liberté et de culture, malgré les assauts incessants de nos dirigeants contre la gratuité de cette "marchandise". Nous aimerions savoir ce que ces vieux monsieurs sages sont devenus. Effrayante pauvreté dans laquelle tant et tant semblent souhaiter nous voir vivre. On apprécie d'apprendre que c'est en Russie communiste que l'un des réalisateurs a appris son métier

Depuis le dernier coup d'état en date, le 7ème art s'est peu à peu éteint dans le pays. Laissant à une mort certaine des dizaines de salles de cinéma.Et c'est avec pour seules armes : des bobines 35mm et une bonne dose d'abnégation, qu'ils se battent pour faire revivre leur passion. Vibrant, touchant, poétique, sincère & drôle à la fois. Cette résistance politique & désobéissance civique qu'ils incarnent à leur façon impose le respect et l'admiration totale.

Il souffle un vent de fraîcheur sur ce film soudanais où 4 cinéastes décident d'organiser une projection en plein air dans le cinéma "La Révolution". L'amour du 7ème art est au cœur de ce projet tant la situation du pays est instable et les obstacles administratifs nombreux. Mais de cela, ces amis gardent toujours un flegme et une bonne dose de dérision tels de vieux sages. Un hymne au cinéma et à la culture pour tous.

C'est un beau documentaire sur le SOUDAN. On y découvre l'histoire de ce pays confronté aux différentes dictatures et tentatives de démocratie qui ont émaillés ce pays ces dernières années. A travers l'histoire de ces quatre vieux passionnés de cinéma, on assiste à leurs vaines mais tenaces tentatives de créer un cinéma pour leur village. Le film est bien réalisé et est interprété pour ces fous de cinéma très attachants et j'y ai apprécié leur foi et leur optimisme teinté d'humour qui les anime.

 

Quatre sexagénaires se battent pour faire revivre le cinéma au Soudan. Ibrahim Shaddad, Suleiman Ibrahim, Manar Al-Hilo et Altayeb Mahdi ont consacré leur vie au septième art. Ils ont fondé le "Sudanese Film Group" (SFG) pour le faire vivre dans un pays qui lui a tourné le dos, par la faute des imams et du piratage. À bord d'un minivan Volkswagen à bout de souffle, ils sillonnent le pays pour organiser des projections en plein air. Dans la banlieue de Khartoum, ils veulent rouvrir une salle, mais se heurtent à une bureaucratie kafkaïenne.Le film a été tourné à la fin du long règne de Omar el Bechir, au moment de sa énième réélection avec 94.5 % des suffrages. Depuis lors, la rue a renversé le pouvoir. Et le cinéma La révolution" a pu rouvrir.

"Talking about trees" primé au dernier festival de Berlin est un documentaire tout juste correct. En effet j'ai trouvé le sujet pas assez intéressant pour réellement adhère à cette histoire, je me suis ennuyé parfois surtout au début où l'humour permet de dénoncer le régime islamique totalitaire qui sévit au Soudan avec une dernière partie nettement plus intéressante et instructive.

Ibrahim Shaddad, Suleiman Ibrahim, Manar Al-Hilo et Altayeb Mahdi sont 4 papys qui font de la résistance dans leur pays, le Soudan. Un pays qui, depuis la fin du colonialisme, alterne moments de démocratie et épisodes de dictature. Un pays où le cinéma, le vrai, celui qui se voit à plusieurs, a disparu, la faute aux politiciens et aux imams. Les 4 papys sont d'une génération qui a fait des études de cinéma en URSS, dans les années 70, et ils aimeraient relancer le cinéma dans leur pays. Heureusement que l'humour ne leur fait pas défaut car comment arriver à leur fin face à une administration hyper kafkaïenne ? Et à quelle heure commencer un film projeté en plein air quand on compte à proximité 6 mosquées dotées de haut-parleurs très puissants et qui se succèdent dans le temps pour chacune des 5 prières quotidiennes obligatoires ? Dommage, toutefois, que la réalisation de ce film soit un peu trop plan-plan !

Lors de l’édition 2019 du Festival de Berlin, Talking about trees a remporté deux prix : celui du meilleur documentaire et celui du public. Cette première réalisation pour le cinéma de Suhaib Gasmelbari ne manque pas de charme. Le cinéaste soudanais quarantenaire met en scène quatre autres cinéastes également soudanais mais appartenant à la génération précédente. Ce quatuor d’amis parcourt le pays en van et projette d’organiser une vraie projection à Khartoum, capitale d’un pays dont l’industrie cinématographique est moribonde depuis de trop nombreuses années.

 

Je me suis rapidement ennuyé. Beaucoup trop minimaliste et sans aucun rythme. L'humour ne fait jamais mouche. Dans les documentaires le montage est essentiel, ici il est complètement raté.Les images sont belles, mais cela ne suffit pas.

 

 

 

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